Avez-vous vraiment frappé ? Vous n’en êtes plus tout à fait sûr… Mais devant vous, la porte s’ouvre doucement, pour laisser le passage à deux yeux verts incroyablement brillants. Fascinants. Un visage accueillant aux traits harmonieux accompagne ce regard, et vous sourit, s’effaçant pour vous laisser passer… Et vous entrez dans les appartements d’Eva Eden. La porte se referme derrière vous, mais vous n’êtes plus capable d’éprouver la moindre inquiétude…
Une odeur enivrante vient chatouiller vos narines, mélange d’encens, de sucré et de chaleur… La chaleur, vous le devinez très vite, provient de cette cheminée dont le feu semble alimenté sans fin, et qui ravit la pièce principale d’une douce lueur orangée. Les flammes dansent, chatoyantes, paisibles… elles sont les seules sources de lumière, et dessinent des ombres sur votre peau, comme sur celle d’Eva. Sa peau, à elle, semble être rendue par le feu d’une couleur presque dorée… comme du miel. Ou un brasier. Difficile de penser à autre chose… La chaleur n’est pas étouffante. Au contraire, elle berce agréablement, et vous donne l’envie subite de vous laisser tomber sur le canapé rouge sombre qui fait face à la fameuse cheminée, ou bien simplement sur les poufs en soie orange, qui semblent aussi accueillants que les bras dorés et nus d’Eva.
Mais il suffirait peut-être de s’allonger simplement sur le sol, après tout… La moquette est si douce, si moelleuse et empreinte toute entière de cette odeur de feu et de miel… Des coussins en soie de tailles diverses jonchent le sol eux aussi, sans que vous puissiez déterminer s’ils y ont été mis volontairement, ou par paresse de leur propriétaire. Ce qui vous ferait plutôt pencher pour la seconde solution, c’est ce que vous apercevez finalement, traînant négligemment sur le sol : un jupe noire… puis, plus loin, des bas tout aussi sombres, et, il fallait s’en douter… des sous-vêtements qui semblent vous narguer en s’étalant voluptueusement sur la moquette, juste au pied du lit…
Ah, le lit… Le lit paraît à la fois mis en valeur, et discrètement éclipsé dans un coin de la pièce, même si à l’évidence, salon et chambre ne font qu’une seule et grande pièce de vie, pour Eva. Indéniablement, il est grand. Grand et savamment défait, donnant la furieuse impression que si jamais on touchait les draps de soie noire, on les trouverait encore tièdes du corps de la jeune femme. Un ciel de lit, aérien, couleur bordeau, vient rendre à cette impression, tout autour du lit, comme un aspect de rêverie… tout comme les rideaux aux fenêtres, résolument clos, qui achèvent de rendre à la pièce une sorte d’intimité délicieuse.
Plus loin, un regard vous permet d’apercevoir une porte entre ouverte, donnant vraisemblablement sur une salle de bain dont la douche – plus grande que la normale – est pourvue de parois entièrement vitrées. D’où leur presque inutilité… Et un peu plus loin, dans un angle, une autre porte, plus discrète, et semblant à l’abandon tant elle doit être inutilisée : sans aucun doute, celle du bureau d’Eva Eden.
Il n’est plus temps de vous poser la question… Après votre rapide et agréable état des lieux, une main vous pousse dans le dos… et vous avez bien vite l’occasion de vérifier la tiédeur des draps de son lit…
Sujet: Description des appartements d'Eva Eden...