Le Val des Ombres
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 Appartements d'Eva Eden

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Duncan Eden
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Duncan Eden


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MessageSujet: Appartements d'Eva Eden   Appartements d'Eva Eden EmptyJeu 3 Avr - 15:48

Le réveil sonna, juste à côté de l'oreille de l'homme qui se mit à grogner bruyamment. Il fallait dire qu'il n'avait pas beaucoup dormi - sa cousine non plus, à vrai dire - et ce n'était pas la faute d'une éventuellement excitation envers les événements qui se profilaient. En fait, c'était une toute autre excitation, mais la question n'était pas là.

Donc, lorsque le réveil sonna à huit heures pile, il ne put que refuser l'idée de se lever, et prit donc soin de profiter un peu de sa position, ou, plus exactement, de celle avec qui il partageait le lit. De la Luxure. Sa main erra sur les courbes de la demoiselle, lui arrachant un sourire malicieux.


-Bon, c'est le jour où les élèves se tapent dessus dans une bagarre générale ? Faut pas qu'on soit en retard.

Oui, trouvons une raison de se lever et de faire autre chose que de tripoter Eva - ce qui, pourtant, n'était pas si dérangeant - . Et, les tracts qu'il avait trouvés entre les mains des jeunes étaient des plus amusants. Eva et lui avaient d'ailleurs cherché quelques idées à mettre en place durant l'Assemblée. Un stock de fruits et légumes était en train de les attendre.

-J'veux pas m'habiller...

Et oui, c'était un grave problème pour un Eden : devoir s'habiller pour sortir de ses appartements - même s'ils ne le faisaient pas toujours. Duncan se redressa, passant une main dans ses cheveux sombres, puis se promena nu dans l'appartement de sa cousine, à la recherche de quelque chose qui ne le gênerait pas pour la journée, et qui pourrait aussi le rendre terriblement sexy. Il adopta un simple jean bleu et un t-shirt blanc moulant, qu'il enfila sous les yeux d'Eva.

-Bon. Alors, le plan c'est quoi déjà ?

Une brosse à cheveux termina dans la main du joueur, qui se mit à se coiffer, en fixant sa cousine avec une certaine intensité. Il lui sourit doucement, en l'invitant à se lever rapidement. Cette nuit, ils s'étaient aimés jusqu'à ne plus avoir de force, ce qui les avait amenés au petit jour. Résultat, si Duncan avait la tête dans le cul, il n'osait même pas imaginer l'état de sa jeune cousine. Il était d'ailleurs fort probable qu'elle l'agresse à la première occasion.

Il aurait mieux fait d'éviter de s'habiller, en fait.
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Eva Eden
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MessageSujet: Re: Appartements d'Eva Eden   Appartements d'Eva Eden EmptyVen 4 Avr - 1:20

Le réveil sonna, oui… Le réveil ? Et depuis quand y avait-il un réveil, dans cette chambre ? La sonnerie arracha si brusquement Eva de l’agréable pays des songes où elle se repaissait, que la jeune femme eut un violent sursaut, qui la fit se redresser en position assise, ses cheveux noirs aux reflets violet sombre retombant en bataille sur ses épaules nues, et les draps de soie rouge glissant magnifiquement bien sur les courbes de son corps… S’ensuivit une exclamation à peine articulée par la voix endormie de la Luxure :

- Quoi ? Hein ? Comment ?

L’instant d’après, le corps d’Eva retomba littéralement sur le lit, pour s’y enfouir délicieusement s’étirant avec volupté, tandis qu’elle clignait des yeux en continu, dans l’espoir, soit de se réveiller complètement, soit de se rendormir… Le doute était permis. Elle esquissa une grimace rageuse, et saisit l’oreiller, pour le plaquer sans ménagement sur son visage, comme pour empêcher à la fois le son et la lumière, de parvenir jusqu’à elle. Duncan venait de dire quelque chose… Ne pas être en retard ? Rien à foutre. Elle ne savait pas quelle heure il pouvait être, mais elle avait l’impression de venir tout juste de s’endormir… Incapable de faire un geste raisonné, le corps rompu d’une fatigue délicieuse d’un échange dément de la nuit dernière, elle refusa obstinément de bouger, et même si elle était à moitié réveillée, fit mine de dormir encore…

Duncan ne pouvait pas le voir, mais lorsque sa cousine sentit la main du jeune homme errer sur ses courbes, elle eut un sourire instinctif, et arqua un sourcil appréciateur, tandis qu’un frisson accompagnait les caresses sur sa peau… Voi-là. Une raison de plus de demeurer voluptueusement allongée ici, à s’envelopper de la chaleur agréable des draps qui avaient abrité leurs ébats, et celle, plus agréable encore, du corps de son cousin qui… qui eut la très mauvaise idée de la priver de sa présence en se relevant pour parcourir l’appartement, dans le plus simple appareil.

A travers l’oreiller résolument plaqué sur son visage, Eva émit un grognement de mauvaise humeur, comme pour bien faire entendre son avis là-dessus, puis s’agita légèrement dans le lit, s’étalant un peu plus, maintenant que Duncan lui avait laissé encore plus la liberté de le faire. De fait, les draps glissèrent plus encore le long des courbes dorées et incitatrices…

Mais Eva, malgré tous ses efforts, ne parvint pas plus à se rendormir, qu’elle n’avait envie de bouger ne serait-ce qu’un orteil. Alors, après une petite seconde de perplexité, un œil à la couleur verte et pure vint émerger de l’oreiller qui lui servait encore de rempart, pour observer comme il se fallait son cousin, pendant qu’il s’habillait… Le spectacle terminé, elle poussa un soupir déçu, puis gigota encore un peu, tandis que Duncan, décidément plus courageux qu’elle, entreprenait de se coiffer, tout en lui demandant quel était leur plan.

Leur plan ? Dormir, faire la grasse matinée, rester pelotonnés dans ses draps, et se faire pleins de câlins, voilà, c’était ça le plan initial, non ? Pourquoi est-ce que ce satané réveil avait sonné ? Etait-ce son cousin qui l’avait réglé à cette heure-là ? L’œil vert glissa jusqu’au réveil en question, pour qu’Eva se mette au courant de l’heure matinale qu’il pouvait bien être.

Huit heure ?!! L’oreiller qui masquait jusqu’ici le visage de la jeune femme fut projeté en travers de la pièce, pour atterrir précisément sur la tête de Duncan, tandis qu’une exclamation venant du fond du cœur était lancée, de la part de la Luxure :


- Crève !!! Nan mais t’as vu l’heure qu’il est ?

Un deuxième oreiller suivit de près le premier, moins rapide cependant, et Eva se releva en position assise, pas gênée le moins du monde d’exposer une poitrine délicieusement proportionnée sous les yeux de son cousin. Il avait fait bien plus que la regarder, de toute manière… Et puis, Eva et la pudeur, c’était précisément antithétique. Les cheveux en bataille, les yeux furibonds, elle était belle… Belle de naturel, même au réveil. Même avec le regard encore endormi, les lèvres mécontentes et le front plissé. Même quand elle ne cherchait pas à l’être…

La jeune femme fixa un moment son cousin d’un air furieux, puis le déclic se fit progressivement, alors que l’engrenage avait visiblement du mal à commencer à tourner… L’Assemblée Générale, c’était aujourd’hui ? Le plan… Ah oui, le plan ! Bon, s’habiller d’abord… Et zut, pas envie…
Eva poussa un soupir exaspéré, puis se dégagea complètement des draps, pour se diriger nonchalamment jusqu’à son armoire, traînant un peu les pieds. Elle y mettait sans aucun doute une mauvaise volonté… D’ailleurs, elle choisit ses vêtements presque littéralement les yeux fermés… Autant dire qu’elle omit d’enfiler des sous-vêtements, et que sa tenue se résuma à une robe légère, dos nu, d’une couleur rouge sanglante, et qui volait agréablement autour de ses cuisses.

Elle se contenta de passer une main distraite dans ses cheveux, seul geste pour se coiffer, puis étouffa un bâillement, avant de venir se glisser derrière son cousin, toute trace de fureur visiblement évaporée, puisqu’elle se pencha pour déposer un baiser dans son cou.


- Le plan ? Le plan basique c’est de les emmerder le plus possible…

Elle jeta un coup d’œil en direction de leur stock de fruits et légumes en tous genres, qui n’attendaient que le moment d’être lancés au-dessus d’une foule d’étudiants en colère. Jouissif. Eva eut un mince sourire, et ses yeux pétillèrent. Ca y est, l’intérêt de la journée lui était soudainement revenu… Elle passa ses bras autour du cou de Duncan, posant son menton sur l’épaule de l’homme, pour ajouter :

- Donc, avec le stock dont on dispose, je propose qu’on se place chacun à un endroit opposé, et qu’on se fasse un « tennis » improvisé au-dessus de l’Assemblée… Histoire de leur rafraîchir un peu les idées, à ces idiots-là. On y va de ce pas, il ne faut pas perdre de temps, pour avoir des places stratégiques. Mais avant toute chose…

La jeune femme resserra légèrement son étreinte, son souffle tiède caressant la peau de son cousin, alors qu’elle ajoutait dans un murmure :

- … Tu ne m’as même pas dit bonjour comme il fallait… Et mon baiser matinal, alors ?
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Duncan Eden
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MessageSujet: Re: Appartements d'Eva Eden   Appartements d'Eva Eden EmptySam 5 Avr - 14:15

/!\ Message à caractère sensuel /!\

Le jeune homme laissa son regard se poser sur la poitrine de sa cousine. Il lui sourit doucement, même s'il se trouvait plutôt décoiffé par l'attaque qu'il venait de recevoir. La tête un peu penchée sur le côté, l'air appréciateur, il se permit de hausser les épaules, comme si de rien n'était. Ses yeux verts suivaient les allées et venues de la Luxure, attentifs, notant bien évidemment qu'elle venait d'oublier de mettre des sous-vêtements. C'était ce genre de détails qui captivaient l'Eden.

Il passa une main dans ses propres cheveux, pour les remettre en place, en sentant la jeune femme revenir vers lui, pour caresser sa peau de son souffle. C'était tellement agréable, de la revoir. Il ne regrettait absolument pas d'être revenu vers elle. Au contraire, il avait bien fait de briser cette distance, et de partager ses jeux. Ils n'étaient pas faits pour être séparés. Et Duncan ne voulait pas chercher à savoir pourquoi. Il se contentait de profiter de l'instant présent, à la perfection.


-Ce n'est pas que j'ai besoin de réveil, mais toi, tu ne te serais jamais levée à temps, si je t'avais laissée faire.


Et il n'avait pas tort. Le jeune homme pouvait se réveiller à l'heure qu'il voulait, et ne jamais rater un moment de la journée, puisqu'il avait une horloge biologique presque parfaitement réglée. Le réveil, c'était plus pour elle que pour lui, qu'il l'avait mis en place. Et il ne se gênait pas pour faire la réflexion, il ne manquait plus qu'il se sente coupable pour cela. Ils avaient un plan, et ce n'était pas une grasse matinée - chose qu'il ne savait pas faire, de toutes manières - qui allait le briser.


-Très bien, nous serons en avance. Faut manger un peu, avant, quand même. Sinon je ne tiendrai pas la matinée.


Il esquissa un sourire amusé à cette idée, puis, entendant l'appel du baiser, s'accorda le droit de se retourner vers elle, plongeant ses émeraudes dans celles de la jeune femme. Très bien, elle l'avait voulu. Il s'avança vers elle, la forçant à reculer jusqu'à ce qu'elle soit plaquée contre un mur. L'air sauvage, il approcha ses lèvres d'Eva, en prenant le soin sadique de ne pas l'embrasser immédiatement.


-Je t'interdis de le regretter.

Sans attendre d'autorisation, il glissa ses mains sous la jupe de sa cousine en commençant à caresser ses cuisses. Ses doigts jouaient sous le tissu, probablement trop proches de l'intimité de la Luxure pour ne pas la laisser penser à prendre un peu plus de temps que nécessaire pour se préparer. L'Assemblée pouvait attendre, non ?

Il joignit ses lèvres à celles de la demoiselle, pour lui offrir un baiser passionné. Sa langue venant à la rencontre de celle d'Eva, il plaquait son torse contre sa poitrine, et laissait à ses doigts la liberté de frôler l'interdit. L'idée même de passer du temps avec des adolescents pleins d'ambitions était désormais à des kilomètres de là, laissant les Eden songer à d'autres occupations. Jusqu'à ce que, alors qu'il ne lui manquait plus grand chose pour posséder Eva, il brise tout contact physique entre eux deux.

Et il lui adressa un sourire des plus joueurs. En plus il était fier de lui...


-Bon, on va être en retard. J'irai chercher ces deux fruits-là...

Ses mains se posèrent sur la poitrine de la Luxure, en épousant ses rondeurs.


-... quand on aura jeté tous les autres.

Il déposa un baiser dans le cou de la demoiselle, puis enfila une paire de chaussures. Avec soin, il se mit à préparer deux paniers de fruits et légumes, pour qu'ils puissent se séparer pendant l'Assemblée, et se jeter de la nourriture un peu pourrie. Duncan n'avait pas l'air gêné par l'état de frustration qu'il avait cherché à donner à sa cousine. Et s'il s'attendait à une vengeance, il ne le laissait pas voir.


-C'est bon, faut manger et ça sera prêt.


Dernière édition par Duncan Eden le Lun 7 Avr - 21:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Appartements d'Eva Eden   Appartements d'Eva Eden EmptyLun 7 Avr - 0:01

/ ! \ Message à caractère éventuellement sensuel^^ / ! \

Eva eut une petite moue de mauvaise humeur, vestige de son réveil brusque, lorsqu’elle entendit son cousin assumer parfaitement le fait d’avoir mis un truc à sonner précisément pour l’arracher, elle, du pays des songe. C’est qu’il en était presque fier, en plus, cet abruti ! Si la jeune femme était vaguement agacée, ce fut une impression qui s’effaça tout aussi rapidement qu’elle s’était installée sur son visage. De toute façon, elle était réveillée, à présent… C’était un peu tard pour grogner après quelque chose à quoi elle ne pouvait plus rien. Et puis bon… Elle saurait bien lui payer ce coup-bas, un jour ou l’autre. Elle rangea donc ce détail dans un coin de son esprit, avec un sourire mutin, n’entendant qu’à peine la judicieuse proposition de Duncan, de manger quelque chose avant de partir…

Manger, elle s’en fichait pas mal, sur le moment… Elle se serrait doucement contre lui, réclamant plus qu’un contact physique, une attention digne de ce nom. Ce qu’elle finit par obtenir, plus vite encore qu’elle ne l’aurait cru… Le regard de la Luxure se fit plus vif, lorsque celui de son cousin se planta dans ses yeux de pierre précieuse. Il y brilla comme une lueur de défi, tandis qu’elle laissait le jeune homme s’avancer vers elle, à tel point qu’elle sentit bientôt le mur froid dans son dos. Eva frémit des pieds à la tête, et releva légèrement le visage vers lui, fermant à moitié les paupières, dans un geste qui parut purement instinctif.

Les lèvres de son cousin étaient si proches des siennes qu’elle pouvait sentir la moindre altération de son souffle tiède sur sa peau. Il n’y avait rien… rien de plus qu’un petit millimètre d’espace vide entre sa bouche et la sienne. Qu’il ne franchit pas immédiatement… et qu’elle se refusa de franchir. Les mots qui suivirent la laissèrent saisie d’un brusque sentiment d’excitation, comme une menace délicieuse… ou une invitation à se laisser sombrer. Son cœur loupa un battement, et ses mains moites vinrent errer avidement dans le dos du jeune homme, qui glissait subitement les siennes le long de ses cuisses.

Eva poussa un faible soupir d’aise, qui fut interrompu par les lèvres de Duncan se joignant enfin aux siennes, les mouvements de sa langue semblant faire écho à ceux de ses doigts, légèrement plus au sud… Et la jeune femme perdit pied. Tout simplement. Sa bouche était brûlante, ses baisers empressés et langoureux, et son corps lui-même, sembla vouloir se fondre dans les mouvements de celui de son cousin, tout contre elle… Ses doigts légèrement tremblants parcouraient inlassablement le dos de Duncan, descendant parfois jusqu’à redessiner les courbes intéressantes de son postérieur, tandis que ses lèvres rivalisaient de passion contre celles du jeune homme. C’était à peine si elle sentait encore le mur contre son dos, ou le sol sous ses pieds… Elle se sentait à la fois devenir liquide, et s’enflammer. Devenir l’onde et la flamme… Celle qui subit, et celle qui brûle. La conscience, déjà, n’était plus rien d’autre qu’une entité étrangère, chassée définitivement de son esprit… Si l’éternité pouvait s’installer à cet instant précis, elle lui en serait infiniment reconnaissante.

Oui, mais voilà… Quelque chose brisa soudainement l’envoûtement qui la saisissait. Plus précisément, quelqu’un le brisa… Et ce quelqu’un était justement à l’origine de son trouble violent. Eva sentit comme une sorte de vertige qu’elle ne laissa pas voir, tandis que la réalité la happait brusquement, comme un aimant… pour la faire retrouver le sol et le décor. Un gémissement vaguement animal s’échappa d’entre ses lèvres encore brûlantes, et elle rouvrit les yeux, qu’elle ne se rappelait même pas avoir clos.

Elle s’accorda un instant pour reprendre ses esprits… Bien. Qu’est-ce qui avait forcé Duncan à interrompre ce qui semblait pourtant si bien parti ?... La réponse s’imposait d’elle-même : Rien. A part lui-même. Les yeux d’Eva laissèrent transparaître une frustration telle, qu’elle parut se métamorphoser en rage froide. Non, pas froide… Eva était tout, sauf froide, à ce moment précis.
Elle était ardente, immobile contre le mur, les battements de son cœur, trop rapides, faisant pulser le sang dans ses veines comme un mouvement imperceptible, mais hypnotique. La jeune femme ne cilla pas, lorsque les mains de son cousin vinrent se poser sur sa poitrine, même si un bref frisson crut bon de se glisser dans sa nuque. Elle le toisa de ses yeux intenses, impassible, haletante… Il s’éloigna finalement, comme si de rien était, avec ce petit sourire fier qu’elle trouva à la fois insupportable et irrésistible.

Sans bouger d’un pouce de sa position, comme saisie de stupeur, Eva se contenta de l’observer mettre ses chaussures, et préparer les fameux paniers de fruits, sans paraître éprouver la moindre envie de bouger ne serait-ce que d’un battement de cil. Son regard furieux, presque acéré, n’en était que plus saisissant. D’un geste incontrôlé, elle laissait doucement sa main caresser le mur du bout des doigts…

Jusqu’à ce qu’elle semble finalement sortir de sa torpeur… ce qui n’était pas plus rassurant, à vrai dire. La jeune femme adressa à son cousin un sourire rayonnant de taquinerie, et eut un clin d’œil complice. Presque comme si elle approuvait le jeu qu’il venait de jouer… à son détriment.
Elle s’avança innocemment jusqu’à lui, et pencha légèrement la tête sur le côté, souriant d’une manière incompréhensible… Et sa voix suave reprit mot pour mot ce que Duncan lui avait murmuré avant de l’embrasser :


- Je t’interdis de le regretter.

Qu’avait-elle l’intention de faire ? Facile à deviner… prendre sa revanche sur le coup-bas furieusement frustrant que son cousin venait de lui faire. Ses yeux verts, fixés sur lui, virèrent presque immédiatement à une inquiétante couleur orange, comme les flammes vacillantes du foyer, derrière eux. Sauf que ces flammes-là ne vacillaient pas, elles… Le Flux pulsa davantage dans les veines de la Luxure, qui attisait en tout état de cause le désir de son cousin.

Oh, elle n’avait pas besoin de cela pour l’attiser, bien sûr… Sauf si elle voulait se venger comme il se devait. Duncan n’avait aucune autre alternative que d’éprouver une furieuse et indicible envie pour la belle qui se tenait juste devant lui. Eva laissa nonchalamment errer sa main non loin du décolleté prometteur de sa robe couleur de sang, caressant elle-même du bout des doigts les formes dont son cousin avait profité quelques secondes plus tôt. De l’autre main, elle referma sensuellement ses doigts sur le tissu qui recouvrait aléatoirement ses jambes, pour le faire remonter progressivement, avec une lenteur terrifiante.

D’une voix chaude, elle murmura encore :


- ‘Can… Tu es sûr qu’il faut que nous y allions maintenant ?... Ne peut-on pas se permettre d’être… un tout petit peu en retard…

Eva lâcha sa robe, et s’approcha un peu plus de sa victime, féline, pour se glisser tout contre lui, ses yeux de flammes luisant d’un désir qui semblait n’avoir jamais eu aucune limite.

- Après tout, ce n’est pas si grave… Ils survivront bien sans nous… Tandis que moi… je ne survivrais pas lui…

Lui ? Le « lui » en question n’était autre que la manifestation du désir du jeune homme, qu’elle attisait à sa guise, et qu’elle se permit, sans plus de prévention, de saisir un peu brusquement… et un peu violemment aussi. Indéniablement, Eva avait de la poigne, et ne se gênait pas pour le lui faire sentir… au risque que cela lui soit douloureux. Ce qui était sans doute l’effet recherché, à vrai dire.

Sans cesser d’écraser consciencieusement les parties génitales de son cousin, la Luxure se hissa légèrement sur la pointe des pieds, et passa avec sensualité une langue avide sur les lèvres du jeune homme. Elle poussa un soupir désireux, tout en murmurant, baissant les yeux vers l’objet en question qu’elle martyrisait :


- Humm, intéressant… ‘Can junior est en forme…

Elle lui lança un regard orange et narquois, puis, après une dernière pression radicale sur les parties de sa victime, elle s’éloigna consciencieusement, de manière à être hors de portée de lui… et ses yeux redevinrent d’un vert habituel, le Flux cessant aussitôt son effet, et faisant automatiquement baisser le taux de phéromones élevé dans la pièce. Avec tout le naturel du monde, Eva secoua la tête, claqua des mains, et annonça d’une voix claire :

- Bon, ça c’est fait ! Maintenant, à table. Nous avons du pain sur la planche !

Elle choisit une pomme dans un des paniers, qui lui parut d’une couleur rouge appétissante, et qu’elle nettoya machinalement du bout des doigts, avant de croquer avidement dedans… tout en jetant à son cousin un regard en coin, satisfaite.
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MessageSujet: Re: Appartements d'Eva Eden   Appartements d'Eva Eden EmptyLun 7 Avr - 21:14

En voyant sa cousine s'approcher de lui, Duncan s'attendait bien évidemment à un coup bas pour répondre à ce qu'il venait de lui faire. Il n'était pas bête, non plus, et la connaissait assez pour savoir qu'elle ne supporterait pas ce qu'il venait de faire. Et pourtant, il l'avait fait. Il avait osé, même s'il savait qu'elle n'aimerait pas. Après tout, ils savaient très bine jouer, tous les deux. Même si leurs jeux étaient, généralement, bien sensuels.

L'Assistant de la Luxure fixa donc sa cousine, qui était en train de lui annoncer sa vengeance. Très bien, il l'attendait. Même s'il ne comptait pas forcément voir ces yeux orangés, qui le captivaient. Elle était belle, magnifique, elle était encore plus désirable qu'elle ne l'était d'habitude, si cela était seulement possible. La regarder, simplement, faisait monter le désir de l'As de Pique, comme jamais il ne l'avait fait auparavant. Elle, ses gestes, sa beauté, rien d'autre n'existait.


-Oui... on va être en retard...


Et, contrairement à ce qu'il avait cru quelques instants auparavant, il se laissait faire, et ne parvenait à monter aucune opposition contre sa cousine. Elle était parfaite, elle était belle, elle s'approchait de lui. Sa main... oui, il fallait qu'elle le débarrasse immédiatement de ses vêtements, il fallait qu'ils se rejoignent. Immédiatement.

Sauf qu'elle ne semblait pas d'accord sur ce point de vue. Et qu'il poussa un hurlement assez caractéristique, quand elle décida de lui écraser consciencieusement les parties.

Ce qu'Eva dit pas la suite, il ne l'écouta pas, trop occupé à poser son regard en direction de son membre, comme si cela pouvait lui dire quel était son état, après un tel acte de violence. Ses mains disposées de manière à se protéger de toute nouvelle attaque, il avait su taire son hurlement pour en arriver à un souffle rauque, les larmes aux yeux. Eva avait tapé là où cela faisait mal, oui, on pouvait le dire.

Il frappa violemment sur la table, de cette manière caractéristique qu'ont les hommes de passer leurs nerfs sur un objet qui, fatalement, leur faisait encore plus mal qu'avant. Donc, non content d'avoir son arme hors de service, il avait désormais un poignet bien douloureux. Ce qui ne l'empêcha pas de se lever brusquement et de plonger ses yeux verts dans ceux de la Luxure. Et quels yeux verts...

Soyons honnêtes, il ne l'avait jamais fixée ainsi. Il n'avait jamais offert un tel regard à Eva, mêlant la rage, la colère d'avoir été ainsi frappé, à une teinte bien particulière. Oh, ce n'était pas le regard d'un cousin à sa cousine, d'un assistant à sa patronne, d'un amant à sa maîtresse. C'était plus que cela. C'était de l'amour, mais de l'amour blessé, déçu, brisé. Il avait les yeux de celui qu'on venait de trahir.

Vous allez penser que bon, elle lui avait écrasé ses machins, ok, ça faisait mal, mais d'ici la fin de la journée, tout irait bien. Non, c'était Duncan. Et cela ne voulait pas dire qu'il était plus douloureux à cet endroit là que quelqu'un d'autre. Cela voulait dire qu'Eva lui avait momentanément détruit sa raison d'être - le sexe, pour ceux qui ne suivaient pas... bon, d'accord, c'était restreint comme raison d'être, mais on parle toujours de Duncan -, elle l'avait tué, peut-être pour un jour, mais pour quelqu'un qui ne vivait que pour cela, pour quelqu'un qui faisait tourner le monde autour de cette passion, autour du plaisir, c'était ce qu'il y avait de pire. Oui, il vivait cela comme une trahison.

Et ses yeux reflétaient déjà le désir de partir, loin, de fuir cet endroit où sa cousine ne voulait pas, vraisemblablement, de sa présence. Où elle venait de le tuer. Si elle faisait si peu de sa passion à lui, quel intérêt y avait-il à rester avec elle ? Eva ne le comprenait pas autant qu'elle voulait bien le croire. Eva ne partageait pas sa vision de la vie, ni sa vie. Elle avait brisé sa plus belle arme.


-T'iras sans moi.

Duncan avait prononcé cela, comme s'il lui disait qu'ils n'allaient plus rien faire ensemble, qu'une fois qu'elle aurait quitté cette pièce, ils ne se reverraient plus. Comme s'il allait tout simplement disparaître. Loin, bien loin d'elle. A des centaines de kilomètres de cette femme qui le faisait souffrir. Il prit à son tour une pomme, sans changer son regard perçant, mordit dedans avec une rage sensible, destructrice, puis quitta violemment ses chaussures. Il avait toujours mal, et n'en voulait que plus à sa cousine. Il souffrait, lorsqu'il s'allongea sur le lit, fixant un plafond, comme s'il l'observait pour la dernière fois.
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MessageSujet: Re: Appartements d'Eva Eden   Appartements d'Eva Eden EmptyMar 8 Avr - 0:50

Tout en mâchant innocemment sa pomme d’un rouge trop intense pour être honnête, Eva arborait un petit sourire en coin, qui aurait pu sembler seulement satisfait ou victorieux, mais qui avait aussi comme une nuance de regret… ou d’inquiétude, peut-être. Difficile à dire. D’autant plus que ses yeux verts aux reflets de malice pétillaient toujours, tandis qu’elle observait d’un regard en coin les réactions de son cousin à ce qu’elle venait de faire. De la part de la jeune femme, il s’agissait d’une juste vengeance, après tout… Bon, certes, peut-être un peu violente, la vengeance. Mais à la juste mesure de la frustration qu’elle venait de ressentir. Et puis, ce n’était qu’un jeu. Et Eva s’amusait…

Du moins, c’est ce qu’elle croyait… Mais le jeu sembla perdre soudainement de sa légèreté, lorsque le poing de Duncan frappa violemment la table. La Luxure se refusa de sursauter, et ne cilla pas, ne serait-ce que d’un centimètre… Mais son cœur, lui, fit un bond si gigantesque qu’elle se demanda un instant ce qu’il était advenu de lui. Elle avait peine à le sentir encore battre sous sa poitrine. Et sa poitrine, justement, montait et descendait sous sa respiration, à un rythme un peu trop rapide à son goût, seul signe visible d’un trouble qu’elle ne comprenait pas. Ses doigts se crispèrent sur la pomme qu’elle tenait encore, et elle réussit à avaler avec difficulté, chassant machinalement du bout de sa langue le jus sucré qui errait sur ses lèvres.

Et elle tourna lentement la tête vers Duncan… Non, pas seulement vers lui. Elle rencontra inévitablement ses yeux d’émeraude, si semblables aux siens, qui la plongèrent dans un état quasiment second, durant un instant qui lui parut échapper au temps lui-même. Que se passait-il exactement ? Plus il la regardait ainsi, plus ses mains étaient moites… plus son cœur battait irrégulièrement… plus ses genoux peinaient à la soutenir… et plus un frisson ineffable s’immisçait dans son dos. Elle n’était même pas capable de dire si c’était un sentiment agréable, ou désagréable, qui s’emparait soudainement d’elle…

… peut-être parce qu’il était un peu les deux à la fois. Elle ne parvenait pas à s’empêcher de le fixer, avec la terrible impression qu’elle devait pourtant, à tout prix, ne serait-ce que baisser son regard. Juste avant qu’il ne soit trop tard. Mais trop tard pour quoi ? Il ne l’avait jamais regardée ainsi… Etait-ce vraiment lui ? Elle ne pouvait en douter. Mais elle se sentait subitement mal à l’aise… Comme si elle avait peur de trop bien comprendre ce que ce regard là lui disait silencieusement. Oui, c’était la peur… La terreur, même. La terreur de lui renvoyer un regard semblable.

Ce qu’elle fit, pourtant. Bien inconsciemment… Trop inconsciemment. Ses yeux, à elle, renvoyait l’intensité de ceux de son cousin, avec une lueur qui s’apparentait à la culpabilité la plus profonde. Le pardon ? C’était donc ce qu’on devait y lire ?... Non, Eva avait bien trop peur de demander pardon. Elle se retrouvait subitement démunie, comme jamais elle ne l’avait été jusqu’ici. Eva Eden, démunie ? Oui… Elle ne savait ni quoi faire, ni quoi dire… Et avait la très nette certitude d’avoir commis une faute.

Elle aurait bien tenté un sourire ironique, mais même une expression si banale ne lui vint pas… Oh oui, c’était pourtant si ironique... Elle qui se vantait de connaître son cousin comme personne d’autre sur cette terre… venait de le trahir comme personne d’autre sur cette terre. Car c’était bien cela, n’est-ce pas, qu’elle lisait dans ce regard ? La trahison… Eva se sentit oppressée par ce simple mot. Elle avait besoin de respirer. Et ce fut au moment où cette pensée affleurait, que des petits points rouges commencèrent à danser devant ses yeux… et qu’elle se rendit compte que cela faisait un certain temps qu’elle n’avait pas irrigué ses poumons.

Ce qu’elle fit, inspirant un peu d’un air bienfaiteur qui lui fit momentanément tourner la tête… Elle tenta de reprendre ses esprits. Mais c’était comme retenir de l’eau avec ses doigts. Sa conscience s’échappa sous le regard blessé de son cousin. Mais que voulait-il, bon sang ? La ronger de remords plus que ce n’était déjà le cas ? Elle n’était pas censée regretter son geste… Non, Eva Eden ne devait pas regretter ce genre de chose. Et puis… elle sentait poindre une angoisse, presque irrationnelle. Peut-être se trompait-elle, mais ce qu’elle avait cru comprendre dans ses yeux, c’était une décision…

Une erreur… Encore une erreur de plus pour la Luxure ? Elle ne savait plus… Eva se contenta de fermer doucement les yeux, lorsqu’elle l’entendit annoncer qu’il n’irait pas avec elle. Chose qu’elle avait d’ores et déjà devinée, mais qui lui laissait un sentiment encore plus net de malaise, maintenant qu’il l’avait dite. Que s’était-il passé, au juste, pour que d’un jeu bénin, quoique sadique, ils en viennent à … à cette appréhension inexplicable qui glissa dans le dos de la jeune femme ? Elle frémit… Il avait dit bien plus que trois mots.

Et elle, éprouvait à la fois une furieuse envie de crier et de partir en claquant la porte… tout comme de le serrer dans ses bras pour l’empêcher résolument de partir. Partir ? C’était donc ce qu’il semblait vouloir faire ? Et bien… peut-être était-ce mieux, non ?... Ils s’étaient trop côtoyés pour que cela dure, Eva le savait depuis bien longtemps déjà. Elle n’attendait que le moment où cela se produirait… le prétexte qu’ils trouveraient, une fois de plus, pour se priver mutuellement de leur présence. C’était plus prudent… sans doute…

Mais cela ne la calma nullement, tout au contraire… Dans un effort qui lui parut surhumain, elle se força à détourner la tête, alors qu’il s’allongeait sur le lit en fixant le plafond. Il ne la regardait pas, elle… Alors elle se permit de se mordre la lèvre, regarda un moment une pomme qui lui donnait plus envie de vomir qu’autre chose, et jeta négligemment le fruit au sol. Plus faim… plus d’appétit du tout. Et plus le moindre intérêt à cette journée. Etait-ce elle, ou bien la pièce venait de prendre des couleurs un peu plus ternes ?

Ridicule… Eva secoua la tête. Et se reprit… parce que c’est tout ce qu’elle avait à faire. Et c’est tout ce qu’elle savait faire. Après tout… Il n’y avait rien de mieux, comme conclusion. Sauf que la conclusion elle-même lui laissa un goût affreusement amer au coin des lèvres.


- Très bien…

La jeune femme cligna des yeux. Etait-ce vraiment sa voix ? Elle ne l’avait jamais entendue avec un tel accent. Elle était presque rauque, mais pas aussi tiède et envoûtante qu’à l’ordinaire. Pâle… Oui, c’était une voix pâle, indéniablement, si l’on peut dire d’une voix qu’elle est pâle. Cela la mit d’autant plus mal à l’aise.

Elle se baissa pour ramasser la pomme qu’elle avait jetée, l’observa un instant, le regard vide, puis la fit tomber dans la poubelle, avec un bruit étonnamment sourd, qui sembla briser un silence extrêmement pesant. Eva se retourna vers le lit, et fut presque infiniment reconnaissante à son cousin de ne pas la regarder, alors qu’elle murmurait :


- Je suis désolée.

La Luxure s’excusait ? Ces mots n’avaient que rarement franchit ses lèvres… Du moins, rarement avec autant de sincérité et de douleur en même temps. Plus les secondes passaient, moins elle comprenait… et ce qui lui échappait, elle voulait également y échapper à tout prix. Alors elle s’éloigna du lit, saisit l’un des paniers de fruits soigneusement préparé, et se redressa. Elle baissa la tête vers le second panier, celui qui aurait dû échoir à son camarade de jeu… et il lui sembla qu’elle venait d’y laisser tomber son cœur.

De plus en plus ridicule. La jeune femme inspira profondément, et s’avança vers la porte, d’une démarche qui, pour une fois, n’était ni langoureuse ni maîtrisée, mais au contraire pleine de maladresse et d’hésitation. Comme s’il subsistait au beau milieu de son corps une lutte d’intérêt, pour la faire se retourner finalement. Ce qu’elle fit, en atteignant la porte.


- A toute à l’heure.

Elle ne savait même pas pourquoi elle avait prononcé ses mots, mais ils lui semblèrent refléter à merveille toute l’ironie de la situation. La jeune femme posa la main sur la poignée, la tourna, et dans un geste qui lui parut infiniment lent, elle entreprit de sortir de la pièce. La porte claqua derrière elle, et le bruit résonna à ses oreilles en un écho insupportable. Vide… elle se sentait vide et épuisée.

A tel point qu’elle laissa ses genoux protester librement, de sorte qu’ils ne supportèrent plus son poids, et qu’elle glissa lentement le long de la porte, pour y rester adossée, la tête renversée en arrière, les yeux clos… C’était bien mieux, oui, indéniablement. Tellement mieux qu’elle avait envie de vomir, tiens…

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MessageSujet: Re: Appartements d'Eva Eden   Appartements d'Eva Eden EmptyMar 8 Avr - 12:25

Elle était partie, et lui aussi, en fin de compte. Il n'était déjà plus dans cette pièce, à fixer le plafond avec une intensité douloureuse, comme s'il avait pu se fondre en lui, et disparaître. Et c'était là tout se dont il avait envie. Partir, ne plus être ici, dans cette Ecole où même Elle, n'avait aucun intérêt à le voir. L'évaporation, oui, un truc dans le style.

Il songeait à tout ce qu'il se passait entre lui et Eva, des jeux que, parfois, il ne supportait qu'à moitié, pour mieux y retourner, pour mieux la retrouver. Il avait mis six ans avant de la revoir. Et pourquoi ? Pour mieux la perdre, à peine un mois après ? Cela ressemblait à ça, après tout. Ils n'étaient pas faits pour vivre ensemble, parce qu'il y avait des choses qu'ils ne comprenaient pas encore, qu'ils ne savaient assumer en totalité. Duncan Eden n'était pas l'homme parfait pour sa cousine. La preuve en était qu'il l'avait blessée, plus que jamais, par un simple regard. Et il s'en voulait, bien sûr, comme personne ne pouvait s'en vouloir.

Alors, il fallait qu'il s'en aille, qu'encore une fois il flambe sa vie dans les plaisirs charnels, dans les jeux et le voyage. Qu'il fasse une seconde fois le tour du monde, au gré de ses plaisirs, au rythme des peaux des femmes qu'il côtoyait. Il était ainsi, inconstant, volatile, et devait avoir eu plus d'amantes dans sa vie encore courte, que n'importe qui. Aimer. Aimer sans but, sans joie, sans peine non plus. Car c'était la peine qu'il devait fuir, au fond de lui. La peine qu'il ressentait avec Eva. Comme elle pouvait lui offrir la joie... et un but précis. Demeurer avec elle. Chose qu'il était parfaitement incapable de faire.

La douleur au niveau de son entrejambe était toujours forte. Il jugeait d'ailleurs qu'il devait boîter, s'il se mettait debout. Cela ne l'encourageait pas à se lever, d'ailleurs, pour être honnête. Au contraire, il songeait à demeurer dans cette position pendant bien longtemps. En mangeant sa pomme. En mangeant sa putain de pomme, pour être exact. C'était l'heure de manger pour l'horloge biologique de Duncan, et il ne faisait rien contre celle-ci, sinon la journée allait être encore pire. Et puis, bon, demeurer dans ses petites habitudes, malgré ce qu'il s'était passé, ce n'était pas si terrible, cela prouvait que le monde tournait encore, même sans sa force, même sans elle.

Parce qu'elle était partie, et là était toute la douleur de l'instant. Elle était partie. Sans lui. Elle s'était excusée, mais quelle excuse pouvait-il y avoir après la faute. Quel pardon pouvait-on offrir à quelqu'un qui s'en allait... définitivement, en quelque sorte. Elle serait restée, il l'aurait prit autrement, bien autrement. Il aurait pu s'excuser à son tour d'avoir réagi ainsi, et d'avoir provoqué cet événement. Là, elle n'acceptait même pas de l'entendre. Elle ne voulait pas de lui, pas de ses mots, pas de sa présence. Elle préférait qu'il parte.

Alors il allait s'en aller, s'évaporer, comme il en avait l'habitude.

Non, pas comme d'habitude. Parce qu'il avait la désagréable impression de vivre un chagrin d'amour, et que, d'habitude, Duncan les causait, ces chagrins. D'habitude, il était l'amant qui partait après avoir brisé un couple - et pas de remords, je vous prie - , c'était sans lui que l'on comptait, il était ce fantôme qui hantait le lit des femmes, ce vampire qui se gorgeait de plaisir avant de s'en aller vers d'autres nuits. Il n'était pas l'homme désespéré qui se lvait, douloureux, après avoir fixé le plafond de la seule personne qu'il n'avait jamais aimée. Celle qui le faisait vibrer depuis leur plus jeune âge. Depuis leur première fois, qu'ils avaient su partager ensemble. Et si une part de lui voulait éviter cela, l'autre côté appréciait de lui rappeler qu'il n'y avait qu'elle qui pouvait lui offrir le réel plaisir. Et que sa vie toute entière, elle n'était là que pour être partagée avec elle.

Si elle ne le voulait pas, cependant, il ne le ferait pas. Il se leva. Il ne prit aucune affaire, aucun sac, rien. Duncan n'était pas matérialiste, et son portefeuille lui suffisait. Il avait assez de fric pour le dépenser, pour changer de tête, de vie, d'amantes, pour s'installer ailleurs, et repartir, inlassablement... ou presque.

Boitant, donc, il s'approcha de la porte, dont il tourna la poignée, pour la pousser... enfin, il n'y parvint pas aussi facilement qu'il le voulait.


-Han, c'est bloqué.

Bah voilà, elle l'avait enfermé à l'intérieur. Fallait qu'il trouve la clé. Il ne savait même plus s'il l'avait, dans la précipitation des événements. Bon, tant pis, il prit son portable, ne se sentant pas de chercher pendant trois heures une clé qu'il ne pensait pas avoir.

Et, pour être précis, il prit le portable qui ne servait qu'à appeler Eva, pour taper le numéro de la demoiselle, par coeur, et le porter à son oreille. Elle avait intérêt à répondre vite... mais la sonnerie vint de derrière lui. De la chambre.


-Ah, putain, je suis enfermé et elle ne peut pas m'aider.

Bon bon bon. Les grands moyens, maintenant. Il alla chercher son lecteur MP3 - tiens, il ferait mieux de l'emmener, celui-là - , et choisit une chanson d'un bon vieux métal basique... qui, touchant les tympans de Duncan, eut pour effet de changer sa peau, pour l'entourer d'une belle couche d'argent.

-Petite porte, tu ne feras pas le poids contre moi.

L'Assistant d'Eva recula, prêt à prendre un peu d'élan avant de se jeter contre la porte, de toute sa force, et de tout son poids d'argent... et il se cogna contre le mur d'en face.
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MessageSujet: Re: Appartements d'Eva Eden   Appartements d'Eva Eden EmptyMar 8 Avr - 16:41

Eva inspira profondément, de l’autre côté de la porte, incapable de bouger… Son malaise persistait, alors même qu’elle avait voulu s’en débarrasser définitivement en sortant de cette pièce. Peine perdue… En réalité, il n’en était que plus accentué. Et la certitude d’avoir fait une erreur vacillait dans son esprit, comme un écho qui s’obstine, mais trop lointain et trop instable pour pouvoir le saisir. Et le comprendre. Le sol lui-même n’était plus aussi stable… elle le sentait presque se mouvoir sous elle, l’envelopper, l’attirer. Pour mieux la noyer… C’était insupportable, cette subite sensation d’être incomplète. Ce besoin indicible de retourner en arrière. La certitude que quelque chose n’allait pas… et n’irait pas. Sans savoir quoi… Bon. Peut-être que cela allait passer, après tout. Se relever, simplement, traverser les couloirs, se rendre à l’Assemblée Générale, et s’amuser à offrir des difficultés à ces jeunes fous… Ca n’était pas bien compliqué. Il fallait juste qu’elle se relève…

… Seulement voilà, elle n’y arrivait pas. La perspective de cette journée n’avait plus aucune saveur. Ni aucune autres qui pourrait suivre, elles aussi… L’ennui, terrible et effrayant, s’immisçait déjà en elle. Alors qu’elle avait tout juste refermé la porte, précisément pour l’empêcher de s’approcher d’elle. Il était là, cet ennui angoissant, ce vide, en quelque sorte… C’était elle, qui était vide. En avait-il déjà été autrement ? Rien n’était moins sûr… Plus rien n’était sûr. Quelque chose s’était passé, durant ces mois où elle avait retrouvé son cousin, son complice, son amant de toujours… Quelque chose qui lui échappait. Mais qui lui laissait entrevoir une perspective semblable à une sorte de néant. Rien. Il n’allait plus rien se passer qui vaille la peine qu’elle se force à bouger d’ici.

Ce n’était pas elle. Jamais il ne lui était arrivé de songer ainsi… Toujours elle se relevait, courait, fuyait face à l’ennui, riait, jouait… mais tout ceci n’était sans doute rien de plus qu’une façade. Une muraille si solide et si resistante qu’elle-même ne l’avait jamais remarquée. Jusqu’ici… Elle essaya de lui en vouloir pour cela. Parce qu’à cause de lui, peut-être, elle ne verrait plus tout à fait les choses de la même façon. Venir ici était une erreur. Elle l’avait trahi, oui… Mais lui, s’était débrouillé pour l’emprisonner dans l’ennui qu’elle haïssait, et qui accompagnait l’absence de son cousin. Comment avait-il pu faire une chose pareille ? A quel moment au juste, s’était-elle trompée ? A quel moment avait-elle fait un pas de trop ? Un geste de travers ?

Tout était si confus… Eva baissa la tête. Son malaise ne passait pas. Elle détestait cela… C’était se sentir faible. Démunie… Ridicule. Surtout ridicule. La jeune femme ramena ses jambes jusqu’à elle, et posa son front contre ses genoux. Son front, qu’elle trouva bien trop brûlant à son goût… Son cœur battait jusque dans ses temps, dans un bruit assourdissant, et ses yeux commencèrent à la piquer. Qu’est-ce qui se passait ? C’était comme si… comme si elle était en train de tomber malade. Ca ressemblait donc à ça, d’être malheureux… et d’en être conscient ? Mais pourquoi malheureuse ? Tout se passait pourtant exactement comme elle avait prévu que cela se passe… peut-être pas aussi vite, mais l’issue était irrémédiable, n’est-ce pas ? Ils ne pouvaient pas rester tous les deux. C’était contraire à leurs natures mêmes. Bien trop semblables… Contre-nature, oui.

La jeune femme en était à cette amère conclusion, qui n’aidait en rien à la guérison de son malaise, lorsqu’elle entendit des pas se rapprocher, derrière elle. Elle redressa brusquement la tête, et son cœur sembla trébucher alors qu’elle observait la poignée se tourner. Eva devait être sérieusement dans un état second pour ne pas se rendre compte qu’elle bloquait la sortie à son cousin… ce qui était pourtant le cas. La jeune femme sentit une poussée sur la porte, suivie d’une exclamation qu’elle ne comprit pas tout à fait. Tout lui semblait affreusement lointain… Le réel s’éloignait. Le mur, la porte, le sol… tout était si troublé qu’elle ne trouva rien de plus à faire que de se recroqueviller plus encore, sans bouger de sa position.

Son cousin, elle l’avait deviné, voulait sortir… Pas sortir seulement de la pièce. De l’Ecole… du Val. De sa vie. Et, inconsciemment ou non, elle l’en empêchait de son propre corps. Bouger, ne pas bouger ? Pour ce que cela changerait…Eva eut un sourire ironique, masqué par ses genoux. Sourire plein de désillusion… Elle n’entendit pas son portable sonner à l’intérieur, ne comprit pas, ou ne devina pas ce qui se passa de l’autre côté de la porte… Sauf une phrase, qui la sauva plus qu’elle ne l’imagina, sur le moment.


"Tu ne feras pas le poids contre moi…"

Peut-être était-ce par un brusque instinct de survie… Elle ne le sut pas très bien, mais cette phrase, son corps et son esprit l’analysèrent en une fraction de seconde. Tout redevint incroyablement net et précis. Et elle n’eut pas le temps de réfléchir à ce que cela signifiait, qu’elle sentit son corps agir de lui-même, et rouler agilement sur le côté, s’éloignant d’à peine quelques centimètres de devant la porte… porte qui n’exista plus, dans la seconde qui suivit.

Eva plaqua ses bras autour de son visage pour se protéger d’une sorte d’explosion dont elle eut du mal à saisir l’impact. Le bruit, lui, était pourtant plus qu’explicite… ce qui venait d’enfoncer la porte, avait apparemment décidé de s’attaquer au mur d’en face, d’après ce qu’elle pouvait en juger. Les éclats de bois retombèrent en une pluie dangereuse, autour et au-dessus d’elle. Un instant, elle resta immobile, attendant que l’orage passe… Une simple grimace machinale lui vint, lorsqu’elle sentit son épaule nue la piquer soudainement. Un éclis de bois trop téméraire ?


- Bordel…

Le juron lui avait échappé, entre ses dents serrées de surprise et d’incompréhension. Dans un effort qui lui sembla bien plus qu’inhumain, elle redressa la tête, alors que son esprit lui expliquait enfin ce qu’il venait de se produire. Et qui n’était pas bien compliqué à comprendre : Duncan venait tout simplement de lui… anéantir sa porte. En tous petits copeaux de bois… Dont l’un avait eu apparemment l’idée lumineuse de venir se planter dans son épaule. Elle esquissa une moue qui ne lui ressembla pas, presque dérisoire… Et ne s’occupa absolument pas de l’écorchure en question.

Son regard furibond se redressa vers son cousin, et elle entre ouvrit la bouche… sans rien dire. Eva Eden devenue muette… Chose qui n’arrivait jamais. Et qui n’arriverait plus jamais… Du moins, l’espérait-elle. Une phrase lui brûla les lèvres… Une phrase qui ressembla plus ou moins à quelque chose du genre : « Tu te rends compte que tu aurais pu me tuer ? ». Mais rien que le fait de la formuler dans sa tête lui donna envie de ricaner de dérision… Comme si cela avait jamais été d’une quelconque importance. Non jamais… Eva ne faisait pas grand cas de ce qui pouvait lui arriver. Au contraire… il était encore plus délicieux de ne pas savoir… de risquer toujours plus.

Mais même cette idée lui parut stupide et inutile… Pourquoi continuait-elle de le regarder ainsi, alors ? Elle l’ignorait… Elle voulait dire quelque chose. N’importe quoi, mais quelque chose… qui fasse changer la donne ? Pourquoi faire ? Une boule douloureuse remonta dans sa gorge, et elle baissa les yeux vers les débris qui jonchaient le sol… Rien à foutre. Alors elle murmura simplement :


- Alors c’est à ce point là… que tu veux t’en aller…

Ce n’était pas une question. Ni même un constat… En fait, elle ne savait pas ce que c’était. Ni pourquoi elle l’avait dit… Mais voilà, il fallait bien dire quelque chose. Et ses yeux d’émeraude remontèrent pour fixer ceux de son cousin, la jeune femme toujours recroquevillée sur le sol, ressemblant d’avantage à un animal blessé qu’à une séductrice implacable. Son regard brillaient, comme toujours… Non, pas comme toujours. S’il brillait, ce n’était pas sous l’effet d’une lueur malicieuse et envoûtante, mais sous le reflet de ce qui semblait être quelque chose d’humide, au coin de ses yeux.
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MessageSujet: Re: Appartements d'Eva Eden   Appartements d'Eva Eden EmptyMar 8 Avr - 17:58

D'abord ses parties génitales qui ne ressemblaient plus à grand chose, puis le mur qui venait le réceptionner après la porte... Duncan avait l'impression que son corps n'allait pas survivre à une telle journée. Il ne savait pas trop quoi penser, moitié sonné par sa rencontre avec quelque chose de plus solide que la porte. Il savait simplement que cela avait l'honneur de le calmer, après cette sorte de panique qu'il avait ressentie, digne d'être appelée claustrophobie.

L'homme avait retiré ses écouteurs, pour reprendre une apparence plus "humaine". Pour redevenir, en quelque sorte, lui-même.

Il avait entendu une voix. Celle d'Eva. Il l'avait entendue et il s'était tourné vers elle, instinctif, comme toujours. Parce qu'il était un homme qui fonctionnait par pulsions, uniquement, et ce depuis toujours. Et puis leurs yeux si semblables, mais aux expressions actuellement si différentes, s'étaient retrouvés. Lui, se demandant ce qu'elle faisait encore là, et elle, constatant à quel point il était sur le départ. Ils avaient comme l'air de deux êtres qui n'auraient jamais du se rencontrer, pour que tout aille mieux. Mais, en même temps, il fallait qu'il soit honnête : tout ce qu'il reprochait à Eva, actuellement, c'était lui qui l'avait créé. Ils avaient fait d'eux ce qu'ils n'apprécieraient pas. Ils avaient aimé leurs défauts.

Elle ne posa pas une question, ne prononça pas de constat. Elle émit une sentence, pour être juste. Comme si elle venait de lui trancher la gorge en quelques mots. Ou, comme si elle l'avait un peu mieux émasculé. Il venait de se prendre une claque, et il ne savait plus où étaient ces jambes qui le tenaient debout. Il ne savait même plus qui il était, ce qu'il pouvait devenir, là, en demeurant debout, suspendu entre deux battements de coeur : celui qui était parti trop vite, et l'autre, celui qui ne venait pas.

Il quitta le regard vert d'Eva, celui qui était en train de le tuer à petit feu, puis haussa légèrement les épaules. Il ne pouvait pas la voir dans un tel état, il ne pouvait pas la regarder ainsi.


-Je ne voulais pas te voir avant de partir. Parce que je ne saurai pas te dire adieu.

Il s'avança près d'elle. Deux pas. Et il avait l'impression d'avoir franchit des kilomètres. Pour être plus proche, ou plus éloigné d'Eva, il ne savait pas. C'était une question trop difficile pour qu'il puisse seulement songer à y répondre. Tout ce qu'il savait, tout ce qu'il pouvait constater, c'était que sa main s'approchait de l'épaule blessée de la jeune femme.

-Si je ne suis pas doué pour te dire au revoir, c'est parce que je ne veux pas partir. Parce qu'une partie de moi est malade de toi au point de mourir quand je ne te vois plus. Mais toi, pourquoi me laisses-tu fuir ? Pourquoi sommes-nous obligés de nous faire du mal ?


Duncan frôla du bout des doigts l'éclat de bois. C'était plutôt impressionnant, ce qu'il avait devant les yeux. Suffisamment pour qu'il s'inquiète de la santé de sa cousine.

-On devrait aller à l'infirmerie, tu es blessée.

Et, sans demander l'autorisation à la Luxure, il la prit dans ses bras, avec le soin de ne pas toucher à son épaule blessée. Duncan la serra peut-être un peu trop contre lui, comme un être que l'on ne voudrait pas quitter. Elle n'allait pas mourir, bien sûr, mais l'éclat était suffisamment grand pour lui faire du mal.

Il commença une marche mécanique, directe, alors qu'il avait la sensation d'avoir quitté son corps quelques instants plus tôt. Son coeur était trop irrégulier pour qu'il se sente bien, et puis, il avait cette sale tendance à boiter, avec la douleur qu'il ressentait plus bas.


-Quel est notre problème ? Pourquoi fallait-il en arriver là ?

[HRP : je crois que nous allons devoir prendre un nouveau sujet, je te laisse le créer Wink]
[ :arrow: suite à l'Infirmerie]
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