Qui êtes-vous? Vous osez pénétrer à l'intérieur des appartements de Calypso?
Très bien... Cela sera à vos risques et périls...
Vous venez de pousser ces grandes portes en chêne et d'entrer dans l'antre de la Déesse de la Colère.
Il y fait trop sombre? Qu'à cela ne tienne : voici pour vous une torche qui vous donnera la lumière suffisante pour cette petite visite. Pardon? Oui, c'est bien cela : dans ces appartements, l'électricité n'est que très peu utilisée. Calypso n'aime pas trop cela : elle préfère le feu. Toujours le feu.
Allons, avancez un peu. Il faut espérer que vous avez correctement essuyé vos pieds avant d'entrer car il serait dommage d'abîmer ce magnifique tapis sur lequel vous vous tenez. Baissez donc un peu la torche pour le voir de plus près : il est pourpre oui, et on peut y voir des fleurs noires dessinées. Mais relevez donc un peu le visage, et commençons véritablement cette visite.
A présent, vous avancez sur du parquet : vous êtes dans un couloir aux murs étroits où de petits chandeliers servent à l'éclairage. C'est sombre, très sombre, et peu rassurant, je vous l'accorde. Vous arrivez à présent au bout de ce petit couloir. Vous voilà dans un immense salon : pourquoi les rideaux noirs des fenêtres sont-ils tirés en pleine journée? Il faudra le demander à Calypso. Avancez-vous un peu : c'est parfait. Vous pouvez apprécier la vue de ce magnifique canapé en velour rouge, qui se trouve tout près de cette immense cheminée où un feu brûle avec fougue et puissance. Oh, attention...
Et voilà : j'imagine que votre genoux doit être douloureux. Il faut faire attention à cette table basse en bois. Mieux vaut la contourner.
Maintenant, avancez-vous de quelques mètres vers ce mur de briques rouges où sont accrochés plusieurs tableaux : Quoi? Vous détournez le regard de ces magnifiques peintures? Il est certain qu'elles ne sont pas pour les âmes sensibles... Et ce sont bien des armes qui sont accrochées au mur autour de ces tableaux. N'y touchez pas, vous avez raison.
Vous préférez donc vous détourner des peintures et vous vous dirigez maintenant vers une porte en bois. Vous l'ouvrez sans même frapper? Hum... Première erreur.
Maintenant que vous êtes entré dans cette pièce, vous voyez qu'il s'agit de la salle de bain. Il est grand ce miroir, n'est-ce-pas? Et cette baignoire... Il est normal qu'elle soit si grande vu la taille de Calypso. Vous ne vous éternisez pas, c'est mieux.
Vous vous dirigez déjà vers l'autre porte. Allons, soyez prudent : frappez à la porte. Frappez... Deuxième erreur : entrer ainsi sans frapper n'est guère poli.
Un nombre incroyable de chandeliers éclaire cette grande pièce où vous pouvez voir un grand lit à badalquin. Les voiles du lit sont d'un joli pourpre et les rideaux sont, comme dans le grand salon, tirés. Sur votre droite, vous pouvez voir un bureau où sont jonchés de nombreux papiers. Sur votre gauche, une immense armoire en chêne. Non, non... N'avancez-pas. C'est privé, c'est intime. Il ne faut pas fouiller dans l'armoir de Calypso...
Vous avez tourné la clef de la serrure.
Une main ferme se serre autour de votre cou et vous envoie valser par terre.
Pourquoi rien ne s'enflamme lorsque votre torche tombe à terre? Mais parce que tous les matériaux ici ont été modifiés de manière à ce que jamais rien ne s'enflamme : ni le sol, ni les meubles, ni les rideaux. Rien.
Elle se tient là, Calypso. De toute sa hauteur, elle vous regarde. De toute sa colère, elle vous fixe.
Sa main s'enflamme.
Il ne fallait pas fouiller dans l'armoire de Calypso...
Sujet: Description des Appartements de Calypso 