- Last message pour moi aussi dans le scénar 1 -
Boum…
Pour une belle explosion, ce fut une belle explosion. Salluste eut à peine le temps d’ouvrir ses yeux, que ses pupilles se dilatèrent de peur en voyant la déflagration bien plus proche qu’il ne l’avait prévue. Les flammes mêlées de poussières, l’onde de choc visible, comme si l’explosion était palpable, ce fut tout ce qu’il fut capable de voir, en une fraction infime de seconde, et cette image se grava dans son esprit, car dans l’explosion, il avait vu que son ennemi avait été réduit en morceaux, et qu’il n’en restait rien.
Puis il fut propulsé en arrière avec une force phénoménale, et sa peau but brulée par les flammes, et ouverte par les débris qui se projetèrent sur lui. Il fit quelques saltos incontrôlés dans les airs avant de lourdement tomber sur le sol poussiéreux de l’extérieur de la mine. Mais il ne souffrait pas trop, il avait déjà perdu connaissance. La gravité de ses blessures était extrême, et il aurait pu mourir en quelques heures si on l’avait laissé là, seul, agonisant. Mais dans son inconscience, Salluste souriait. Il avait réussi son entreprise, il avait pris la vie de son ennemi, et il la garderait toujours en lui, cette prise. Au sens figuré comme au sens propre, d’ailleurs, puisqu’un ou deux morceaux de la carcasse de l’armure du monstre de chair et de métal s’étaient incrustés dans ses chairs.
Tout était noir…
Et la lumière ne revint qu’accompagnée d’un bruit auquel il avait été habitué pendant le trajet d’aller : l’hélice et le rotor de l’hélicoptère de Caliban. Il ouvrit les yeux, et vit au dessus de lui une jeune demoiselle séduisante verser son sang salvateur sur les plaies de son corps fourbu. Bien que les soins étaient efficaces, la douleur était extrême, et il ferma à nouveau les yeux, tournant la tête sur le côté.
Caliban reposait à ses côtés. Il était vivant. Ainsi, il ne s’était pas battu pour rien, et son vieil ami était à ses côtés, faible, tout comme lui, mais bien présent. Ils avaient gagné la bataille, et tout ce qui pouvait se nommer gain mettait du baume au cœur de l’avare, qui se laissa sombrer dans une nouvelle inconscience, presque volontaire, pour ne pas subir l’ennui du voyage, mais surtout due à un appel de son corps qui n’aspirait qu’au repos et à la guérison.
Ainsi, il perdit connaissance, une fois de plus, une image collée dans son esprit : celle de son ennemi explosant littéralement sous son tir victorieux. Et Salluste souriait…