Le Val des Ombres
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 Lennan Sorbeo

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Lennan Sorbeo
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Lennan Sorbeo


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MessageSujet: Lennan Sorbeo   Lennan Sorbeo EmptyVen 15 Aoû - 7:42

Nom : Sorbeo

Prénom : Lennan

Age : 17 ans

Famille :
Pierce Sorbeo, père
Anna Sorbeo née Pervisio, mère
Torha Pervisio, soeur de sa mère


Description Physique :
De fin cheveux blond cendrés flottant sous un mince souffle d'air, des yeux mi-clos d'un vert pâle évaporé, un visage pâle mais dont l'expression suffit à détourner les regard, sa cravate violette légèrement dénouée pendant à son cou, sa chemise noire qui à l'air trop grande pour lui, un jeans classique mais étant pied nu dans ses claquettes d'un bleu marine il est habillé comme presque tout les jours. Les mains croisées dans son dos, avançant d'un démarche hésitante, ses yeux avides se portant sur tout ce qui pouvait l'environner, son acuité visuelle compensant le paquet de chaire inutile qu'on osait appeler pour lui un "nez", évidemment il avait aussi son ouïe, son goût et son toucher.
Mais côté goût à part pour la nourriture ça ne lui servait pas des masses quand au toucher il n'y avait pas grand monde qu'il puisse toucher, et pas grand chose au demeurant restait l'ouïe et la vue bien maigre rempart face au monde extérieur qui semblait fait d'une perfection inatteignable. Il avait beau essayer chaque matin d'être parfaitement symétrique, que ces cheveux soient parfaitement plats, que ces boutons soient parfaitement alignés, que ses manches tombent parfaitement mais c'était surtout son noeud de cravate qu'il refaisait un très grand nombre de fois avant de le desserrer pour qu'on ne voit pas à quel point il était fait de façon imparfaite... Évidemment ça ne fonctionnait absolument pas, ses cheveux étant trop fins pour lui obéir et la perfection semblait vouloir constamment lui échapper. Comme cette légère cicatrice à la base de son poignet gauche qui le différenciait tant de son poignet droit ou encore son pied droit qui faisait du 45 3/4 alors que son pied gauche faisait du 46 simple...
Même dans sa démarche il n'arrivait pas à faire un pas égal à l'autre -c'était ce qui donnait cet air hésitant à sa démarche car cherchant à faire des pas d'égales distances et n'y arrivant pas il oscillait constamment- et rien que d'y penser le refaisait essayer avec plus d'acharnement. C'est aussi pour cette raison qu'il avait l'air légèrement débraillé, car à force de vouloir remettre constamment ses vêtements en place et de ne pas les laisser tranquillement pendre sur son corps il les froissait les tirait et les déformait de sorte qu'il s'éloignait en voulant se rapprocher de son idée de l'image parfaite qu'il devrait donner aux autres.
Ses mains surtout semblaient aussi vive que fragiles, incapables de rester immobiles, tantôt à refaire son col, à rajuster sa chemise, à la sortir puis la rentrée correctement dans le pantalon pour la ressortir encore un fois de manière parfaite, tantôt à se tendre dans le vide vers une perfection extérieur qu'il venait d'entre-apercevoir non loin de lui. Surtout ce léger recul à chaque fois qu'il risquait de toucher un objet ou quelqu'un donnait l'impression d'avoir affaire à un hyperactif halluciné et débraillé.


Caractère :
Dans une vie noire on aperçoit mieux l'éclat de la beauté, avait-il lu un jour. Sa vision du monde n'avait pas été bouleversé parce qu'il avait lu, il était déjà un exemple même de ces quelques mots. Quoi qu'il fasse il finissait par le faire de travers à un moment ou à un autre, cela aurait pu rendre fou n'importe qui, lui persistait simplement avec encore plus d'acharnement et si on ne pouvait pas vraiment nommer cela patience on pouvait tout de moins le considérer comme obstiné. Curieux aussi, dans le sens où le contraste entre le Val et son ancienne maison avait mis à jour un gouffre d'ignorance qui semblait sans fond, tout ceux qu'il rencontrait semblait tellement savoir de choses et être si à l'aise en présence des autres. Même les plus névrosés avait l'habitude de côtoyer des gens, alors que lui c'était vu brusquement projeter dans la foule du nombre de gens habitant le Val sans qu'il put ou ne sut comment réagir, mais il n'a pas fuit au contraire il plongea et nage toujours au milieu de ces gens qui lui sont tellement étrangers, les étudiant, les observant avec avidité mais restant incapable de tisser une relation avec quelqu'un.
Rongé par cette solitude mais se sentant incapable de s'en délaisser, il se mortifie lui-même en suivant les couples, en observant les réunions de ceux -bien rares- qui se considèrent ami en ces lieux malgré leurs méfiances naturelles dans un univers sombre comme l'école. Repoussé par les humains qui ne voient en lui qu'un rejet, qu'un paria de plus qu'il faut persécuter, il n'en reste pas moins au milieu d'eux sans penser que cela pourrait le détruire mentalement aussi bien que physiquement. Mais après 5 années à survivre, à fuir ceux qui le savait une proie facile, à se fondre dans la masse sans prendre le risque de toucher qui que ce soit, à subir son pouvoir et ses soudaines sautes d'humeur, après tout ça il restait un jeune homme anxieux, stressé, énergique, profondément mélancolique et surtout agité de désirs d'autant plus difficiles à gérer qu'il est incapable de les assouvir. Sans parler du fait qu'il restât encore vierge et n'avait jamais touché une jeune fille, il souhaitait aussi ardemment pouvoir donné sa confiance à quelqu'un mais continuait de se méfier de tous, être reconnu comme élève normal -si tant est que le mot normal eut un sens au Val- et pas une expérience loupée qui ne produisait pas trop de dégâts et bien d'autres souhaits qu'il était incapable de résoudre à essayer d'accomplir.
Pourtant dans ce noir tableau quelque touches de couleur rendait son existence vivable, telle que son amour pour les rosiers, son opiniâtreté dans son travail scolaire et dans sa volonté de vivre le Mal plutôt que de l'apprendre faisait de lui un "bon" élève et sa capacité d'adaptation lorsqu'il se trouvait dans une situation problématique et/ou étrange lui avait permis de survivre jusque là.
C'est d'ailleurs grâce à ce caractère fort, obstiné et torturé qu'il réussissait à ne pas voir la nature des objets qui s'assimilait à lui (parce que ce n'était pas lui qui désirait activer son pouvoir, aussi il ne s'assimilait pas aux objets mais les objets s'assimilait à lui, lui imposant leurs essences même et perturbant son psychisme et son physique) s'imposer à lui et le réduire à l'état d'objet humain incapable de réaliser autre chose que la fonction de l'objet assimilé. Évidemment le fait qu'il doive lutter chaque jour, contre lui-même autant que contre les autres et que contre son pouvoir, faisait de lui un paquet de nerf assez difficile à supporter en fin de compte.


Particularité :
Il a un petit coin dans la cour intérieur où il cultive en "secret" (entendez secret dans le sens où tout le monde s'en fiche et que les rare que ce sont amusés à détruire ce petit bout de plante se sont fait du mal pour rien car invariablement il replantait après chacun de leurs passage.) sur un petit bout de terre des roses de différentes sortes. Il vient dans ce "jardin secret" au moins une fois par jour.
Il a aussi l'étrange habitude de suivre les gens qui le fascine, habitude qui exclu Nix Leviaz car sachant la demoiselle capable de voir au travers de tout il évite de se faire repérer et ne la suit que du regard lorsqu'il en a l'occasion.


Pouvoir :
De base
Assimilation d'objet :
Le Flux permet au corps de l'infecté de fusionner avec un objet, le corps se réorganisant comme si l'objet en question appartenait à l'organisme. Seulement si l'infecté garde trop longtemps l'objet à l'intérieur de son organisme celui-ci ne sera plus rejeté est fera partie intégrante de lui, sachant qu'au départ l'infecté ne peut utiliser son pouvoir que sur un seul objet et assez simple il a intérêt à faire attention. La complexité des objets assimilés et leurs nombre simultané évoluera avec la maîtrise de l'infecté.
Ce que donne le rejet
Assimilation d'objet :
Le corps de l'infecté assimile les objets avec lesquels l'infecté entre en contact sans que celui-ci puisse maîtriser ni combien de temps l'objet fait partie de son corps, ni quel objet est assimiler, ni quelle partie du corps fusionne avec celui-ci. Les vêtements de l'infecté se trouve désagrégé durant le processus d'assimilation. Lorsque des sentiments fort traverse l'infecté son pouvoir à tendance à vouloir assimiler la source ou un objet environnant la source de ces sentiments.

Péché souhaité :
Chez lui je vois de la gourmandise dans son rapport aux livres, de la luxure quand à sa passion pour les roses et la nature mais surtout de l'envie dans son besoin d'être accepté.

Année d’étude : Sixième Année

Histoire :
Perfection, un mot, un concept qui est autant un but qu'un obstacle, comme vouloir toucher la lune et trébucher sur un fétu de paille...
C'est dans cette optique la que Lennan fut élevé, afin d'atteindre la perfection dans tout ce qu'il faisait, disait ou même pensait. Ainsi dès le berceau Pierce et Anna furent persuadés d'avoir le bébé le plus parfait du monde -illusion que chérissent souvent les parents lorsqu'ils ont leur premier enfant, illusion qui se brise très vite au demeurant- même si il les réveillaient dans la nuit, même s'il vomissait sur eux il était parfait et mignon à croquer (ohlàlà les parents je vous jure...) ça aurait pu durer longtemps comme ça si le petit Len' avait fait ses premiers mots de façon précoce ou normale mais non, bien heureux de se savoir aimer et chéri comme une perfection il ne semblait pas vouloir changer et évoluer pour articuler le "papa" ou le "maman" que ses parents se disputaient à voir sortir de la bouche de leur enfant. Aussi eurent-ils la plus mauvaise idée que peuvent avoir des parents dans une situation de ce genre... Aller voir un psychologue pour enfant. Celui-ci leurs expliqua qu'ils avaient trop chéri leur petit amour et que résultat il était capricieux, fainéant et ne semblait pas vouloir évoluer et grandir, le conseil du psychologue fut bien malheureux car si en lui-même il était plutôt inoffensif l'imprimer dans l'imaginaire de parents aussi excessif que le couple Sorbeo était la dernière chose à faire.
"Habituez-le à être autonome et à ne pas dépendre uniquement de vous, il finira peut être par réclamer ce que vous lui offriez auparavant sans qu'il ai à faire d'effort pour ça."

Le contraste entre l'approche de Pierce et d'Anna fut énorme, ferme et inébranlable le père resta dans l'idée que ce n'était pas une discipline plus sévère qui allait aider ce qu'il considérait comme la meilleure chose qu'il ai produite. La mère elle, fut tellement impressionnée par la pertinence de l'analyser du psychologue et alarmée au sujet du bien de sa "merveille" qu'elle changea soudainement d'attitude avec son enfant.
Aussi son premier mot passa-t-il totalement inaperçu, ce fut "veut", sous-entendant qu'il avait peut être besoin d'autre chose que ce que ses parents lui donnait... Le père travaillant la journée et revenant pour manger à midi et la mère ne travaillant que dans ces heures-là, les disputes ne venaient que le soir après dîner et l'enfant était écartelé entre sa mère qui lui refusait une aide et lui retirait sans le vouloir l'affection dont il aurait eu besoin et son père qui le couvait atrocement et ne cessait d'observer le moindre de ses fait et gestes avec un air autoritaire et la soirée où il était ignoré royalement (ce qui était pire que le non inconditionnel de sa mère et le oui tout aussi inconditionnel de son père) par le couple qui était occupé à se fâcher toute la soirée et à se réconcilier la nuit sous les draps.
Très vite il se mit à jalouser son père, qui malgré une attitude qui froissait constamment sa mère arrivait à se faire invariablement pardonner d'une manière étrange qu'il ne comprenait pas. Alors que lui-même était en but à un refus catégorique malgré tout ce qu'il pouvait faire pour entrer de nouveau dans les bonnes grâces de sa mère, son père lui n'avait qu'à faire un truc mystérieux dans la nuit et tout allait de nouveau comme avant au réveil... Surtout que lorsque lui vint l'envie de jouer à l'extérieur de la maison -parce que la maison avait beau être grande, il l'avait quand même exploré quasiment de fond en comble excepté la chambre de ses parents- sa mère lui refusa l'autorisation de sortir, c'était "trop dangereux" disait-elle. Aussi ce fut une raison de plus de jalouser son père qui lui sortait comme bon lui semblait, que ce soit pour le boulot ou les loisirs.
Et cela aurait pu durer longtemps si il n'y avait pas eu..."l'accident" en effet son père fut renversé par une voiture alors qu'il rentrait chez eux, jamais ils ne purent retrouver la voiture, et son père fut conduit à l'hôpital, Lennan fut laissé à la maison sous la garde de sa tante maternelle qu'Anna avait appelée en urgence afin de pouvoir aller au chevet de son pauvre mari.
Et toute ses nouvelles il les avait entendu de la bouche de la-dite tante qui préparait le dîner, dès qu'il l'avait entrevu il l'avait immédiatement admiré, elle semblait naturelle, franche, joyeuse mais surtout il émanait d'elle quelque chose dont il n'aurait su dire la provenance mais qui avait tendance à lui échauffer les sangs. Pour lui qui n'avait connus que ses parents -qui ne recevaient personne à la maison- et des baby-sitters -à qui on avait donné la consigne de s'approcher le moins possible- c'était une soudaine bénédiction, Ce ne fut que lorsqu'elle lui annonça avec une légère amertume dans la voie qu'elle s'occuperait de lui jusqu'à ce que son père soit en état de rentrer à la maison qu'il s'aperçut qu'elle n'était pas particulièrement enchantée de devoir élire domicile ici et s'occuper de lui. Et lorsqu'elle lui parla avec animation de la vie de Bohème avec le reste de sa famille il lui demanda, avec une pointe de jalousie pour celle qui lui annonçait ainsi qu'elle parcourait les routes librement au sein d'une grande famille soudée dont il avait parfois rêvé, si ils faisaient partit de sa famille aussi. Elle lui répondit avec franchise que ce n'était pas le cas et lui expliqua qu'elle avait été la seule à être adoptée par les gens du voyage et qu'Anna, elle, avait passée toute son enfance dans un orphelinat.


Dernière édition par Lennan Sorbeo le Jeu 28 Aoû - 18:53, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Lennan Sorbeo   Lennan Sorbeo EmptyJeu 21 Aoû - 1:30

Et lorsqu'elle s'aperçut de l'ignorance de son neveux au sujet de toute chose extérieur à sa maison elle se mit en devoir de l'éduquer.
Malgré le fait que le séjour de sa tante lui parut très court elle resta tout de même deux semaines à errer mélancolique dans la maison quand elle ne s'investissait pas totalement dans l'apprentissage du garçon, cela balaya les sujets les plus divers tel que les gens, les métiers, les lieux tellement plus nombreux que cette simple maison et tellement plus vastes, les livres qu'elle tenta de lui apprendra à déchiffrer mais surtout le sujet où elle lui fournit le plus d'explication fut les relations entre homme et femme. C'était peut être un peu tôt pour lui d'apprendre ce qu'était le sexe et à quel point il était différent de l'amour, effrayée de son ignorance elle lui expliqua avec franchise et en parlant de ses expériences ce qu'elle savait de ce sujet si délicat qu'il eut peut être mieux valut qu'il le découvre par lui-même. Toutefois il fut éveillé ainsi à des envies dont il ne soupçonnait pas l'existence et qu'il le faisait souffrir de par son incapacité à les assouvir, surtout en ce qui concernait sa tante, seule femme qui fut réellement entrée dans sa vie depuis sa mère, elle était la cible de ses pulsions naissantes sans qu'il y puisse quoi que ce soit.

Aussi le jour où sa mère revint en poussant son père en chaise roulante le double choc le terrassa, son modèle, celui dont qui était si parfaitement au dessus de lui réduit à l'image d'un légume aux pâles couleurs et dépendant des autres pour son déplacement et la certitude que le retour de ses parents annonçait la fin de la présence aussi troublante que fascinante de sa tante c'était un peu trop pour ses pauvres nerfs, aussi s'enfuit-il dans sa chambre et s'y enferma plusieurs jours à ruminer. Sa mère et son père avaient malheureusement bien autre chose à faire que s'occuper de son isolement soudain, elle cherchait du travail et rationnait tant bien que mal leurs quotidien et lui s'évadait autant qu'il pouvait, oubliant son incapacité à bouger ses jambes en dévorant les livres qui n'avaient été jusqu'à présent que décoration. Lorsqu'il sortit véritablement de sa chambre -sa mère lui apportait à manger le matin et le soir- ses parents avaient trouvé un nouvel équilibre, un nouveau travail qui avait amené internet à la maison et qui avait permis à son père de s'investir sur internet sans que ses jambes soit un fardeau, et après avoir passé son temps à observer l'extérieur d'un œil avide et maudissant ceux qui pouvait y évoluer en toute liberté, il trouva cette tension familiale étouffante. Avec sa mère qui partait tôt et rentrait tard pour le dîner, son père toujours présent mais perpétuellement absent, absorbé par ce qui était devenu son unique lien avec le monde: son ordinateur et cette interdiction formelle de sortir il ne trouva que deux refuges, les livres que son père délaissait à présent et la télévision qui avait été achetée en même temps que l'ordinateur.
Et ces deux médias achevèrent petit à petit ce que sa tante avait commencé mais plus il en apprenait sur le monde, plus regrettait d'être emprisonné ainsi, plus il portait un regard amère et envieux sur ceux qui vivaient à l'extérieur, d'autant que la seule chose qui semblait faire tenir sa mère -qu'il voyait au bout du rouleau- c'était une chose que son père avait sous-entendu un soir durant le dîner, comme quoi il n'avait pas perdu toute sa mobilité en dessous de la ceinture et qu'il en était heureux. Sa mère avait gloussé et avait réussit à amorcer un timide sourire à ces mots, Lenan aussi avait compris malgré ce qu'en pensait ses parents et il avait réussit à de nouveau être jaloux de son père mais ce n'était qu'une jalousie viciée par ce qu'il savait, par ces pulsions, pas son incapacité à les assouvir et par la condition de son père, rien à voir avec l'envie innocente qui le motivait jadis et qu'il aurait regretté s'il s'en était rendu compte...

C'est de cette univers clos et malsain que la lettre le délivra, sa mère n'était pas réellement d'accord mais lorsque son père avança la thèse d'une école privée avec un internat elle sembla plus rassurée et trouva même que cette idée était ce qu'il y avait de mieux, après tout on ne parlait nul part de prix à verser pour que leurs fils obtienne une éducation mais aussi cela faisait une bouche de moins à nourrir et cela lui permettrait enfin d'avoir une vie plus normale. Mais pour lui c'était comme si on lui avait offert un rêve et que ce rêve soit du côté du Mal il l'acceptait entièrement, c'était la seule chose qui pouvait le sortir d'ici.

Mais ce n'est que lorsqu'il fut face au Directeur en personne qu'il compris que le Mal pouvait être bien, curieux paradoxe mais Lenan entrevit tout de suite la nature de celui qui tenait l'école dans sa main, un homme qui venait d'analyser son profil et qui l'avait fait bien des fois avant cela à d'autres personnes, un homme qui surtout voyait les qualités des autres et non les siennes. Pour le jeune homme c'était si clairement inscrit dans ses gestes et sur son visage qu'il ne put que penser qu'il avait raison -même si il c'était trompé il serait resté sur cette idée tellement cette évidence c'était imposée à lui- et qu'il venait de trouver un nouveau modèle sur qui calquer sa vie.
Sauf que bien entendu ça ne pouvait ce passer aussi bien, il fallait encore qu'il échoue lamentablement alors qu'il voulait à tout prix réussir et ça commença dès l'instant où l'aiguille transperça sa peau et où le Flux entra à l'intérieur de lui. Au même moment il aperçut une jeune fille, non loin derrière l'homme qui l'avait tant fasciné, et sentit un profond bouleversement en lui, ses jambes tremblèrent soudain, son coeur battit la chamade, sa langue semblait un vieux morceau de cuir dans sa bouche et chacun de ses gestes semblaient inutiles et vain face à ce qu'il venait de contempler : La perfection de l'imperfection.
Toutefois avant qu'il soit en mesure de mettre des mots sur ce qui l'avait, semblait-il, fait monter dans les nuages il redescendit brutalement en sentant un sursaut dans ses veines, l'embardée de son coeur changea de nature, une nature plus noire, plus douloureuse : le Flux ne voulait pas de lui. Un genoux à terre, puis deux, puis ses mains heurtant le sol alors que sa poitrine se sert convulsivement pour aspirer un air que son sang refuse de charrier tant il est occupé à repousser cet agression interne. La honte et l'humiliation déferlèrent sur lui juste à temps pour lui sauver la vie, en effet en proie à une mélancolie aussi puissante que devenue naturelle pour lui, son propre corps cessa brutalement de l'intéresser et, tandis qu'il se lamentait intérieurement sur sa mort prochaine et la déception qu'il allait instiller au Directeur et à Celle qu'il venait d'entrevoir, son corps se détendit enfin et faute d'accepter son hôte indésirable du moins ne se battit plus contre lui et le Flux de son côté -bien qu'avide de conquérir plus de territoire dans le corps du jeune homme- sembla estimer que les hostilités pouvaient se passer à un autre moment.
La tête pleine de malédiction pour ce monde qui le laissait mourir ainsi, il ne s'aperçut absolument pas qu'il respirait à présent normalement et était toujours en vit en tout cas pas tant que ses ongles ne lui firent un mal de chien -il venait intérieurement de tendre ses mains et des griffer le vide afin de se retenir dans ce qu'il sentait une chute intérieur- mais en s'apercevant qu'il était vivant il ne fut nullement heureux... En effet, il semblait qu'il n'hérita que d'une demi-vie, même la mort l'avait rejetée lui semblait-il aussi sortit-il du bureau du Directeur sans un regard en arrière.
Ce ne fut que lorsqu'il était arrivé aux dortoirs qu'il se demanda quel péché pouvait-il bien refléter son âme si noire et imparfaite, il eu la réponse lorsque l'élève qui le guidait jusqu'ici le planta devant la porte en laissant tomber derrière lui quelque maigres paroles : "ça y est t'es aux dortoirs de l'envie".

L'Envie... Un des péchés -et à plus forte raison des dortoirs- les plus dangereux pour soi et pour les autres, se dit-il avant de continuer à arpenter le couloir pour visiter un peu l'école. Au moment où il sortait du couloir il entendit qu'on lui avait apparemment réservé un comité d'accueil qu'il avait évité de justesse.
Sa vie au Val se résuma à cela durant les deux premières années de ses études, découvrir l'école, éviter de se faire tuer/pièger/embobiner par ses camarades -de l'Envie ou d'un autre pêché d'ailleurs-, essayer de faire voir aux professeurs qu'il n'était pas qu'un rebut, une expérience ratée dont le corps faisait n'importe quoi en travaillant autant qu'il le pouvait, n'étant jamais satisfait de lui-même...
Ses vacances chez lui par contre c'était une autre histoire, plus il revenait chez ses parents, plus il comprenait pourquoi la lettre était venue chez lui, mais moins il était capable d'envier ses parents. Même enfermé chez lui -c'était toujours aussi pénible mais au moins avait-il ses camarades à envier, eux qui n'avait pas à être séquestrer ainsi- il pouvait se rendre compte que sa mère travaillait dans un casino pour blanchir de l'argent.
Il comprit aussi petit à petit que l'accident de son père n'en était pas réellement un, mais un avertissement de ceux pour qui il travaillait à l'époque et de ceux pour qui sa mère travaillait à présent. Il soupçonnait aussi son père de ne pouvoir qu'aider sa mère par un moyen ou par un autre sur internet mais, n'ayant jamais accès à l'ordinateur, il ne pouvait guère en savoir plus. Enfin, ces méfaits de bas-étages était bien au-dessous de la moindre rivalité au sein du Val il pouvait le constater à chaque retour à son vrai foyer, l'Ecole du Flux.

Sa troisième année modifia sensiblement la façon dont il avait de se voir au sein de l'Ecole, d'une part parce qu'à force il n'était plus considéré comme un nouvel arrivant -ce qui ne l'empêchait pas de rester un défouloir rêvé de toute façon- mais aussi il s'aperçut que la fille du Directeur -il avait finit par mettre un statut et un nom sur la jeune fille qui lui avait retourné le coeur au premier regard-, Nix, commençait elle aussi ses études.
Et malgré le fait qu'il l'ai déjà mainte fois vu auparavant -toujours de loin et par hasard, ne cherchant jamais à la suivre malgré son envie- il eu davantage l'occasion de pouvoir l'admirer de loin et de se faire une idée de son caractère. C'est aussi cette année là qu'il osa commencer à cultiver un petit bout de terrain de la cour intérieur, évidemment ça ne portait pas ses fruits parce qu'on lui détruisait systématiquement, mais il replanter et réessayait tout aussi systématiquement, dans une volonté, une obstination à vouloir bien faire les choses, c'était sa faute si il n'avait pas planté de manière parfaite et qu'il avait laissé le moyen de saccager son oeuvre.
Aussi eut-il quatre centres d'intérêts durant ces dernières années, Nix Leviaz, son jardin qui prenait forme petit à petit où des roses maigrichonnes poussaient tant bien que mal, ses cours où il désirait tant exceller et faisait tout pour que ses rivaux échouent et observer, suivre et étudier ceux qui étaient mieux que lui -et d'après sa propre vision cela faisait beaucoup de monde.

A présent c'est sa sixième année, au début de celle-ci il fut saisit d'une sensation de vide : c'était la dernière année qu'il côtoyait celle qu'il désirait tant dans ses rêves et qu'il n'osait qu'à peine regarder en réalité. Aussi à l'idée qu'il puisse ne plus la revoir, ou encore pire que dans un élan de détresse il puisse oser l'approcher lui qui était indigne de respirer l'air qui lui était destiné, il se sentit pris d'un tel dégoût pour lui-même qu'il décida d'en finir avec sa misérable existence -qui ne valait pas grand chose de toute manière-.
Aussi se jeta-t-il du haut d'une fenêtre, la tête la première, la fenêtre se trouvait non loin de ses roses, ultime trace de son passage en ce monde mais il se trouve qu'elle était aussi exactement au dessus de l'endroit où passait mademoiselle Leviaz.
Il put l'admirer une dernière fois avant de... finir absorbé par la veste de la jeune fille, ce qui l'arrêta et lui sauva la vie in extremis... Décidément la mort ne voulait vraiment pas de lui, il n'eut cependant pas le temps de s'apitoyer sur cette idée, il se trouvait en effet dans une situation très gênante : la tête posée au niveau de l'entre-jambe de la jeune fille, son buste aspiré par la veste sans qu'il y puisse quoi que ce soit et son bassin plus ou moins en face du regard de la jeune fille dont la voix trahissant la panique, la gêne mais surtout l'agacement lui fit remarquer avec une autorité assez impressionnante que ce serait bien de dégager parce qu'on ne fait pas ça à une fille sans lui demander la permission.
Il lui répondit qu'il n'y pouvait rien lorsque soudain elle lui demanda de s'excuser -sans qu'il sache pourquoi maintenant et pas dès qu'elle lui avait adressé la parole aussi s'excusa-t-il en bégayant mais à peine eut-il finit qu'elle lui dit "Encore"... Il s'exécuta encore une fois, s'excusant alors que sans aucune raison et sans prévenir son corps se détacha brutalement et le fit tomber aux pieds d'une Nix dont il pouvait voir les joues en feu et un air un peu paniqué qui lui fit fondre le coeur encore une fois. Aussi lorsqu'elle reprit sa maîtrise d'elle-même et qu'elle lui demanda -sans pouvoir empêcher ses joues d'être rouges apparemment- une nouvelle fois des excuses avec une contenance nouvelle, il eut la force de volonté de lui répondre en la regardant profondément dans les yeux qu'il ne s'excuserait que si elle tendait la main vers lui.
Ce à quoi elle lui demanda vers quelle partie de l'anatomie elle était sensée faire ça, sous-entendant que si c'était malsain il pouvait se mettre ses excuse où elle pensait, il lui répondit en bégayant que c'était juste dans le vide qu'elle devait tendre la main, rougissant de son audace et alors que -miracle- elle le faisait, il lui prit délicatement la main, la porta à ses lèvres en un doux baiser, puis à son front en lui faisant les excuses les plus solennel qu'il put trouver et s'enfuit rapidement sans demander son reste. Il lui sembla sentir son regard froid dans son dos tandis qu'il fuyait.
Et à partir de ce moment il disparaissait chaque fois qu'il avait à faire à la jeune fille. Sentant son regard traverser les murs pour le clouer tel un papillon gênant.



Dernière édition par Lennan Sorbeo le Jeu 28 Aoû - 18:53, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Lennan Sorbeo   Lennan Sorbeo EmptyJeu 21 Aoû - 22:10

Parfait, parfait !^^
Je ne te dis pas bienvenue parce que... non, pas parce que je suis mal polie XD mais parce que ce n'est que ton troisième perso Razz
Je n'ai rien à redire, évidemment, c'est très bien !
Donc je vais lancer le débat pour ton Péché, et à mon avis, ça me semble tellement évident que ça ne devrait pas prendre trop de temps ! lol
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MessageSujet: Re: Lennan Sorbeo   Lennan Sorbeo EmptyVen 22 Aoû - 4:20

Je suis découvert XD suis-je si reconnaissable ou si négligeant qu'on me reconnaisse dès l'abord? mdr
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MessageSujet: Re: Lennan Sorbeo   Lennan Sorbeo EmptyVen 22 Aoû - 13:33

XD Disons que ton style est reconnaissable, donc je n'avais pas beaucoup de doutes... Wink
Mais j'avoue que j'ai un peu triché, vu que je savais que tu aurais bientôt un nouveau perso de créé, un peu faiblard avec un problème de rejet de Flux (info de notre Directrice adorée, bien sûr lol), indices qui aident quand même Laughing
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Caliban Leviaz
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MessageSujet: Re: Lennan Sorbeo   Lennan Sorbeo EmptyMar 26 Aoû - 18:42

Oui, même sans ces informations, tu aurais pu deviner.

*pense à ceux qui lui disent qu'elle fait des phrases trop longues Mad *

Allez, sinon c'est bon, par rapport à ce qu'on avait dit.


Edit : au passage, tu es validé.
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Lennan Sorbeo
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MessageSujet: Re: Lennan Sorbeo   Lennan Sorbeo EmptyJeu 28 Aoû - 18:55

Voilà voilà j'ai enfin rajouté ce que je voulais, mais maintenant la fiche est super longue -_- et oui j'ai tendance à faire des phrases très longues et compliqué, de sorte que parfois quand vient le point je ne sais plus ce que je disais au début.
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MessageSujet: Re: Lennan Sorbeo   Lennan Sorbeo Empty

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