Le Val des Ombres
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 Wellcome in the unreality !

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Liz Mc Leabhar
Avarice

Avarice
Liz Mc Leabhar


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MessageSujet: Wellcome in the unreality !   Wellcome in the unreality ! EmptyJeu 20 Mar - 17:37

[HRP : bon, c'est pas top, mais c'est histoire de lancer le machin. Ce sujet est ouvert en priorité à la Muse de la Comédie, mais si quelqu'un d'autre se sent de se perdre avec nous deux, bah... il assume XD.]

Suspendue au-dessus du sol par une corde solide, Liz esquissa un sourire. Elle était arrivée jusqu'à une fenêtre bien particulière de la bibliothèque. Pourquoi particulière ? Parce qu'elle avait pris soin de l'affaiblir un peu, malgré toutes les précautions du Directeur, et un des petits carreaux de verre de celle-ci n'attendait plus que quelqu'un pour le retirer. Evidemment, ce quelqu'un, ce serait la petite voleuse.

Elle se massa le front. Il n'y avait que quand elle voulait voler un livre qu'elle n'était pas d'une maladresse infernale. A cet instant précis, oui, en plein milieu de la nuit, Liz Mc Leabhar était d'une agilité effrayante. Et qu'à cela ne tienne, par rapport à quasiment tous les élèves de cette Ecole, elle n'était pas jugée dangereuse. Au contraire, les gens ne s'inquiétaient pas de voir, parfois, des livres disparaître. La plupart s'en foutaient, d'ailleurs.

La jeune Ecossaise retira doucement le carreau, qu'elle glissa dans sa sacoche. Elle ouvrit la fenêtre en passant sa main à l'intérieur, les lèvres plissées, puis s'agenouilla sur le rebord. Beaucoup auraient eu le vertige, à sa place, à une telle hauteur. Pas elle. Liz entra, silencieusement. Normalement le responsable de la bibliothèque dormait, et personne n'allait lire un livre à cette heure avancée de la nuit... quoique, elle vérifia sa montre, il était tôt le matin, si elle voulait être juste.


-Et bah, salope, c'est parfait.

Elle s'adressait toujours la parole avec une politesse surprenante. Les pieds nus sur le sol de la bibliothèque - certains auraient jugé cette idée dangereuse avec son pouvoir, mais elle n'était plus à cela près, et justement, sentir le sol à la perfection l'aidait - , la jeune fille laissa son regard glisser sur les rayons de livres. Ses yeux brillaient d'une lueur toute particulière.

La demoiselle prit le premier livre qui lui passa sous la main, pour le poser sur une table au centre de la pièce. Elle ne faisait pas de bruit, mais il suffisait d'être présent dans cette pièce pour savoir qu'elle y était. Ceci dit, la bibliothèque n'était pas l'endroit le plus fréquenté ici. La petite voleuse posa le livre sur la table, grand ouvert, puis approcha son visage de lui. Elle en respira l'odeur ancienne, la poussière, et glissa silencieusement ses doigts sur le papier ancien. Elle adorait les vieux ouvrages.


-Magnifique...


Bon, le problème de ce bouquin, c'était qu'il était plutôt énorme. Et elle n'avait pas pris un sac suffisamment grand. Tant pis, elle retourna ranger l'ouvrage, puis se décida à errer un peu dans le silence de la bibliothèque, jusqu'à ce qu'elle trouve ce qu'elle désirait. Cependant, un bruit se fit entendre, la faisant sursauter, se cogner contre une rangée de bouquins, et en faire tomber la moitié par terre.

Pour la discrétion, c'était raté.


-Oh, putain...

Elle tira un de ses couteaux de lancer de sa ceinture. Au cas où. Elle ne voulait surtout pas risquer de se faire agresser par n'importe qui.
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Thalie Alann
Luxure

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Thalie Alann


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MessageSujet: Re: Wellcome in the unreality !   Wellcome in the unreality ! EmptyVen 21 Mar - 19:53

[La Comédie est là, mais ne t'attends pas à de la franche rigolade xD]

Le premier bruit avait fait sursauter Thalie, assise par terre contre une étagère. C'était le son d'une voix, et les paroles prononcées étaient loin d'être distinguées.. Son visage se tourna instinctivement vers la provenance du son, mais ses yeux aveugles ne pouvaient rien voir.
Sans la détérioration de son pouvoir, Thalie aurait assisté à une scène mémorable. La petite voleuse en pleine représentation, c'était du grand art.

Thalie avait passé une bonne partie de la nuit à écrire dans son dortoir. Cette tache était de plus en plus pénible ; et elle n'osait imaginer l'état de ses carnets. Son écriture ne devait guère être lisible, et après tout pourquoi écrire puisqu'elle ne pouvait déjà plus se lire ? Elle voyait venir le moment où elle devrait revenir aux contes oraux, comme les bardes des anciens siècles.

Mais ses vieilles habitudes perduraient, et elle ne pouvait dormir tranquille sans se relever chaque nuit pour inventer une nouvelle histoire. Elle était dans l'impossibilité totale de corriger les anciennes, se contentant d'en inventer chaque minute passant des inédites.
Ce qu'elle voyait était devenu très proche d'un écran noir, mais pourtant, cette nuit, elle était descendue à la bibliothèque, habitude profondément enracinée dont elle avait du mal à se passer.
Si la plupart de ses romans sortaient de son imagination sans aide ni recherche, il lui fallait parfois, pour montrer plus de cohérence, feuilleter les livres des autres. Du moins à l'époque. Ce soir, elle avait voulu faire de même, mais s'était vite rendue compte qu'elle ne pouvait pas plus lire les écrits de la bibliothèque que les siens. Mais elle s'était installée, assise en tailleur le dos contre une étagère, feuilletant comme jadis les pages d\'un livre dont elle ne connaissait même pas le titre.

Et puis Liz était entrée, sans un bruit. Au début seulement...

Les premiers sons émis par Liz firent donc sursauter Thalie. Elle se calma bien vite et, les mains à plat sur le livre ouvert, elle se concentra instinctivement. Durant les vacances d'été, la jeune fille avait découvert, enfin, l'utilité que pouvait avoir son pouvoir, l'ultime évolution. Les premières années, et jusqu'à aujourd'hui, les illusions qu'il produisait étaient aléatoires, suivant le fil de sa pensée. Elle ne maîtrisait rien, subissait plus qu'elle ne maniait son arme. Puis elle avait essayé de se concentrer suffisamment sur une chose pour qu'elle apparaisse. Et elle avait compris qu'elle allait être puissante, très puissante...

Elle fit abstraction de tout ce qui l'entourait ; oublia la petite voleuse et la bibliothèque, son livre et ses yeux aveugles. La nouvelle intruse était encore loin de son étagère : elle semblait s'être arrêtée au centre de la pièce, et ne remarquerait certainement pas le changement.
Car devant Thalie surgit soudain une étagère, assez haute pour la cacher toute entière, et aux détails sublimes. Certaines des tranches des livres étaient marquées de tâches, laissées par les doigts gras d'imaginaires élèves ; quelques ouvrages étaient brunis pour marquer leur âge. Les fines dorures raffinées, les noms calligraphiés des auteurs en lettres rondes montraient tout l'amour de leur auteur pour les beaux livre d'une part, mais surtout pour l'écriture.
On ne pouvait certes la toucher, mais l'illusion était parfaite. Thalie espérait d'ailleurs que Liz ne s'approcherait pas assez pour passer au travers de l'étagère.

Elle ne savait pourquoi elle agissait ainsi, par ce réflexe de protection. Elle n'y réflechit pas d'ailleurs, sentant - elle n'avait pas besoin de voir pour cela - que l'apparition faiblissait comme elle se déconcentrait. Et de la concentration, elle en aurait besoin ! Les pas de la petite voleuse, bien que discrets et presque silencieux, se firent de nouveau entendre. Parfois, la nuit, dans le noir - mais Thalie était toujours dans le noir -, l'oreille s'affine, les sons résonnent. La plus âgée se força à ne pas écouter ces pas, mais ils sonnaient comme le tic tac d'un réveil qui vous empêche de dormir, imperturbables, et surtout se rapprochant...

Thalie maintenait toujours l'illusion, et Liz était de plus en plus proche. La rangée de livre dans laquelle celle-ci se cogna était située juste à côté du rempart créé par la jeune écrivaine. Celui-ci disparut sans un bruit, brusquement, alors que sa pensée filait ailleurs, déconcentrée par la soudaine maladresse de celle dont elle essayait de se cacher. Les deux mots qui sortirent des lèvres de cette dernière ne pouvaient mieux résumer la situation.

La Comédie sentit le geste effectué par Liz, et fixa
, paisiblement, l'endroit où elle supposait qu'était le couteau ou la quelconque arme que venait de déguainer la voleuse. Sans se presser, elle ferma son livre, et déplia ses longues jambes en se relevant. Elle franchit à pas lents la distance qui les séparait, se repérant au son qu'elle avait entendu. Elle s'arrêta à moins d'un mètre de la petite fille et, ne pouvant évaluer sa taille, la fixa de ses yeux voilés à hauteur d'yeux pour une personne moyenne.

- "Range donc cela, il n'y aura pas de tuerie ce soir..."

Connaissant l'ambiance régnant à l'Ecole du Flux, il n'était certainement pas superflu de préciser cela. Elle ne pouvait savoir à qui elle s'adressait, mais la voix lui avait paru encore jeune. Dans tous les cas, elle comptait bien dominer...


Dernière édition par Thalie Alann le Dim 27 Avr - 18:23, édité 1 fois
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Tout et Rien

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MessageSujet: Re: Wellcome in the unreality !   Wellcome in the unreality ! EmptyDim 23 Mar - 0:05

Le pouvoir de Liz semblait bien vouloir la laisser tranquille, il ne réagit qu'en lui laissant des sensations normale durant son vol, à part peut être un petit frémissement afin que Liz ressente mieux le toucher de l'ancien livre qu'elle feuilletait à cause du tressaillement de bonheur qu'elle a toujours lorsqu'elle entre en contact avec ce qui l'a menée à l'avarice...
Cependant lorsqu'elle vit une étagère soudainement disparaitre et que son cœur fit un joli saut périlleux dans sa poitrine il sembla soudainement se réveiller, et comme dit il faut se méfier de l'eau qui dors.
En effet, ce que ressentit Liz ressemblait bien à une tempête après un calme tout ce qu'il y a de plus relatif...
Elle ne voyait plus que des cercles concentriques d'un bleu électrique sur un fond noir, cercles qui semblaient provenir de ce qui avait été quelques millièmes de seconde plus tôt -lorsqu'elle avait entre-aperçut la jeune fille en se retournant et avant que son pouvoir ne se déclenche violemment- la bouche de son interlocutrice et qui rebondissaient sur les obstacles invisibles, à peine esquissé par le contact des courbes qui les heurtaient.
Son toucher devait vraiment se dérégler parce qu'elle se sentait comme une feuille de salade coincée entre deux dents.
Ses narines se contractèrent, mais pourquoi avait-elle l'odeur de la pierre et du métal qui la harcelait?*
Par contre ses papilles gustatives manquèrent d'exploser... C'est comme si elle avait dans sa bouche, les étagèrent, le sol ainsi que la jeune fille vers laquelle elle c'était brusquement retournée.
Quand à son ouïe on ne pouvait pas dire qu'elle entendait grand chose, à part peut être un étrange son qui venait de son livre, un son ancien et sec qui ressemblait fort à ce qu'elle avait sentit en tournant les pages de celui-ci...
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Liz Mc Leabhar
Avarice

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MessageSujet: Re: Wellcome in the unreality !   Wellcome in the unreality ! EmptyMer 26 Mar - 17:03

Une étagère toute entière de la bibliothèque disparut à côté de Liz, et, puisqu'elle n'était aucunement en sécurité dans cette Ecole - et qu'elle était en train de voler, donc, se faire attraper, ce n'était pas une bonne chose - , elle sursauta en relevant un peu son couteau vers son visage. Malheureusement, le sursaut en question était suivi d'un petit bond de son coeur... un bond suffisant pour troubler ses sens.

Alors elle n'entendit pas ce que la fille - elle avait cru voir une fille avant ces espèces de courbes bleues - lui dit, possédée par les mouvements des pages d'un livre qu'elle tenait fermé contre elle. Bon, d'accord, c'était parti pour un instant de chianlie totale. Un peu agacée, la jeune fille décida de se calmer.

Enfin, au moins d'essayer de faire abstraction de ce machin qui la comprimait comme... ouais, comme une salade coincée entre deux dents. C'était pas agréable de se sentir végétal, encore, mais elle commençait à en avoir une vague habitude. Elle ferait mieux de s'écrire ça sur le front, d'ailleurs "faites pas attention à moi, je suis un végétal". Et pas une plante carnivore, non. Elle tapait dans les légumes. Pas très héroïque. Ni méchant, la "darkitude" d'une salade étant, tout de même, des plus discutables.

Enfin bon, il fallait se concentrer, faire abstraction, oui, tout à fait, pour espérer revenir à un semblant de réalité autre que des cercles bleus sur un fond noir. D'ailleurs, cela lui faisait vaguement penser aux dessins sur les ordinateurs en veille. Ou aux apparences des lecteurs de musiques - sur ordinateur, toujours - . Ouais, bah se retrouver perdue dans un univers de veille d'ordinateur, c'était pas passionnant. Surtout qu'elle avait un arrière-goût métallique dans sa bouche légumisée.

Elle soupira.


-Attends, j'ai un problème de connexion.

La jeune fille, dans son étrange monde, se frappa un peu le front, comme pour replacer son cerveau au bon endroit. Elle était toujours en position de défense, vaguement enfermée entre deux trucs qu'elle n'avait pas la chance de voir - et dont elle doutait l'existence, mais bon, elle était quand même comme coincée - , la lame bien visible. Si elle ne pouvait pas entendre, elle prenait soin de parler, tout de même.

-Ne m'approche pas et ne tente rien sur moi, ok ? Sinon je m'énerve, et je te le fais regretter.

Elle bluffe... Mais bon, mieux valait dire cela que "frappez-moi, je suis une salade dans un système de veille d'ordinateur ! ". Donc, elle se la jouait menaçante, et super-puissante. Après tout, ce n'était pas écrit sur son front - passez ses yeux noisettes qui étaient devenus rouges et noirs, cela lui ferait plaisir - qu'elle était en pleine crise. Elle pouvait très bien avoir un pouvoir qui tue et faire peur à tout le monde. D'ailleurs, des yeux noirs et rouges, cela pouvait faire peur, hein ! ... bon, d'accord, c'était pas si menaçant que cela, surtout qu'elle ne le savait pas, mais elle était face à quelqu'un qui ne le verrait peut-être même pas.

Dans un sens, cela l'aurait légèrement arrangé, mais bon, elle n'allait pas trop en demander non plus. Il fallait attendre que son coeur se calme un peu. Normalement, elle n'en avait plus pour longtemps avant de retrouver un état un poil plus normal - surtout qu'elle mourrait d'envie de caresser un livre, là, tout de suite, mais elle ne savait plus où ils étaient - , sauf si quelque chose d'autre cherchait à l'effrayer, mais là cela allait. Elle n'avait pas peur des ronds bleu-électrique.

Liz pointa sa lame devant elle.


-Compris ?
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Thalie Alann
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MessageSujet: Re: Wellcome in the unreality !   Wellcome in the unreality ! EmptyDim 27 Avr - 18:39

Après la disparition de l'étagère, Thalie resta sur ses gardes, les mains stupidement levées devant elle comme si cette maigre protection pouvait épargner les coups sur son ventre et son visage. Sa propre attitude l'étonna elle-même. Pourquoi s'était-elle cachée ainsi, pourquoi tentait-elle de se protéger ? Quel que soit le danger en face d'elle, elle aurait du y être indifférente... Elle poussa ses interrogations de côté, se concentrant sur l'instant présent.
Le silence s'installa, et Thalie se demanda ce que l'autre fabriquait. Elle n'entendait rien, pas une rumeur, pas un son et - à moins que la petite qui lui faisait face sache se déplacer sans un bruit - Thalie supposait que l'autre n'avait pas bougé. Elle essaya de s'imaginer la scène, en vain. Cela faisait des années qu'elle ne savait plus à quoi ressemblait la bibliothèque ; de plus elle ne connaissait pas le visage de l'intruse ; quand à sa propre apparence, ce n'était déjà plus qu'un souvenir flou.
Les minutes semblaient s'égrener plus lentement à la faveur de la nuit. Le silence ne dura pas si longtemps mais, aux yeux de Thalie, plongée dans le noir, incapable de savoir ce qu'il se passait, il semblait qu'une éternité s'écoulait.

Soudain, l'autre poussa un soupir. Le corps de Thalie était tendu comme un arc en prévision d'une attaque. La phrase qui sortit des lèvres de l'autre fille la déconcerta. Elle éclata d'un rire bref, plus semblable à l'aboiement d'un chien qu'à un son sortant d'une gorge humaine. L'intonation semblait moqueuse, voire méprisante. Son corps se détendit soudain, mais ses mains restèrent croisées devant son ventre - Thalie devait être incapable de baisser totalement sa garde.
Tout allait bien. C'était Liz. Cette fille était tellement cinglée que toute l'école en avait entendu parler. Son corps faisait une réaction bizarre au flux - le rejetait, en fait. Ce qui faisait qu\'elle n'avait aucune notion de réalité. En fait, cette fille était un vrai légume. Thalie n'irait pas jusqu'à dire qu'elle était innoffensive, mais elle était aussi incapable que son père.

L'image de Gareth lui vint à l'esprit. Son père, incapable de faire quoique ce soit seul, lui paraissait vraiment pitoyable. Elle songea que si elle avait à subir une humiliation pareille, elle se laisserait mourir de faim plutôt que d'imposer à ses proches la honte de son état. Ses proches ? Elle n'avait pas de proches, aucuns attachement à ce monde de cinglés.
Plongée dans ses pensées, elle ne prêtait plus aucune attention à Liz. L'air s'était mit à miroiter entre elles. Thalie ne pouvait pas le voir, mais elle sentait le Flux s'agiter, et compris instantanément que son pouvoir se manifestait contre sa volonté.
La forme indistincte d'un homme se profila, au fur et à mesure que la pensée de son père s'imposait à son esprit. Durant une fraction de seconde, Gareth apparut, net et précis, comme s'il avait été un corps vivant. Il avait les bras tendus devant lui - en direction de Liz - comme il le faisait si souvent dans ses délires.

Il ne resta pas longtemps, cependant, et disparut sans un bruit, comme si son corps explosait en milles poussières, lorsque Liz prit la parole à nouveau.
Ne rien tenter sur elle... Oh, sans doute Liz n'avait elle pas tort de se défier d'elle. Qui n'avait pas profité de Liz quand elle était plongée dans l'un de ses délires ? Dans cet école d'apprentis génies du Mal, on se demandait se qu'elle foutait là. A part le vol - qui pouvait être considéré comme un délit mineur si on le comparait aux autres cinglés de cette école - et ses couteaux de lancer, elle n'avait pas vraiment le profil du Diable incarné. Peut-être q\'il fallait bien une ou deux victimes idéales, pour se faciliter la tache ?
D'ailleurs, en parlant de cela, pourquoi Thalie était-elle ici ? Elle avait reçu une lettre de Mr Leviaz, comme tous ici, mais n'avait jamais pris la peine de se demander pourquoi...

Thalie perçut un vague mouvement quand Liz affirma sa prise sur sa lame. Son ton aurait presque pu être menaçant, si l'aînée n'avait pas connu ses antécédents. Mais même si elle ne savait pas ce qui arrivait à la cinglée - un "problème de connexion" ? -, Thalie se doutait, d'après ce qu'on lui avait raconté, que Liz aurait été incapable de se défendre si elle avait voulu lui faire quelque chose. Cependant, elle était désarmée, ce qui n'était pas le cas de Liz, et même si c'était un total légume, quelque chose d'instinctif soufflait à Thalie que la situation n'avait rien de bon pour elle. Si la folle décidait de lui lancer son couteau en pleine figure, Thalie ne le verrait pas venir. Elle pourrait à la rigueur entendre le mouvement, le sifflement de la lame fendant l'air, sans doute se jetterait-elle instinctivement à terre, mais cela garantirait-ce sa sécurité ?
Pourtant, la Comédie n'avait pas peur. Ce n'était pas l'heure pour elle de mourir. Du moins, tant qu'elle ne voulait pas mourir, elle savait qu'elle ne mourrait pas. C'était une notion étrange que de penser que sa vie n'était raccorchée qu'au fil de sa volonté, mais Thalie en était convaincue. Quand à savoir si c'était vrai... Sans doute le découvrirait-on le jour où quelqu'un tenterait d'abréger sa vie. Serait-ce ce soir ?

Thalie murmura un
"Compris.", comme pour faire plaisir à la petite Liz. Elle aurait très bien pu s'abstenir de confirmer. A l'instant même où ses lèvres s'entrouvraient pour souffler ce mot, cependant, ses jambes se mirent en action, s'approchant plus près de Liz, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que le couteau entre elles deux. Elle n'avait aucune idée d'à quelle distance de l'arme elle se trouvait, et n'osa pas approcher plus - elle s'était d'ailleurs arrêtée à quelques centimètres seulement du poignard, sans le savoir, mais peut-être intentionellement ?

Elle se pencha lentement en direction de la gamine. Ses longs cheveux ruisselèrent d'un côté de sa nuque. Un instant, elle songea que les cours d'Eva Eden avaient peut-être porté leurs fruits. Elle se demanda d'ailleurs ce qu'il lui prenait, pourquoi elle agissait ainsi.
Peut-être voulait-elle seulement faire peur à Liz. Cette petite qui lui défendait de s'approcher, cela lui donnait terriblement envie de faire le contraire. Même la présence de la lame ne l'avait pas refroidie. Peut-être ces six années au contact d'apprentis génies du Mal l'avaient changée.
Elle se cambra plus encore, inclinant son corps vers la petite. On aurait pu croire qu'elle offrait son ventre au couteau.

D'une voix grave, légèrement erraillée, elle susurra, et ses paroles retentirent dans la nuit et le silence :
- "Ne rien tenter sur toi ? Ce serait dommage, n'est-ce pas ? Et je ne voudrais pas que tu me le fasse regretter, tout de même ! "

Elle se redressa de toute sa hauteur.


- "Dans le fond, ce serait néfaste pour nous deux... Mais tellement tentant...."

Sa voix était presque envoutante. Thalie n'avait pas l'intention de lui faire quoique ce soit, mais se plaisait apparemment à le lui faire croire...


[Désolée pour le retard... Et j'espère qu'il ne reste pas de "/". Apparemment, ça me fait ça quand j'enregistre en brouillon oO J'ai essayé d'en enlever la plupart, mais certains ont pu m'échapper, ces petits malins ! xD]
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MessageSujet: Re: Wellcome in the unreality !   Wellcome in the unreality ! Empty

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