Le Val des Ombres
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 Nourrir la Bête...

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Caliban Leviaz
Envie ~ Directeur

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Caliban Leviaz


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MessageSujet: Nourrir la Bête...   Nourrir la Bête... EmptyVen 7 Mar - 1:08

Bon, il y avait des trucs qu'il était le seul Directeur au monde à faire.

S'occuper de nourrir un de ses professeurs et de la nettoyer en faisait partie. Ceci dit, aucun autre Directeur au monde n'avait une Hypnos dans son équipe pédagogique. Et si elle ne montrait pas franchement de méchanceté, cette fille était en effet la Paresse au sens le plus noble du mot. Elle dormait. Elle passait sa vie à dormir, même pas besoin d'anesthésiant, pas besoin de l'assommer. Elle se contentait de dormir.

Bon, elle donnait cours, aussi, mais c'était grâce à une projection de son esprit - cela encore, c'était la le lot de la plupart des Directeurs, que d'avoir un prof comme ça - , puisque son vrai corps demeurait dans la pièce devant laquelle il se trouvait.

Vêtu d'un vieux jean trouvé, et d'un t-shirt à manches courtes délavé, avec d'énormes chaussures, Caliban eut un temps d'arrêt, en pensant au lieu dans lequel il allait entrer. Voilà, toute sa bonne volonté fondait comme neige au mois d'août. Il s'était dit quoi, quelques instants plus tôt ? "Je vais m'occuper des appartements d'Hypnso puisque personne n'a le courage de le faire, je vais tout nettoyer, ça lui sera plus agréable." Ouais, bah maintenant qu'il se trouvait devant la porte moitié pourrie, il hésitait. Il allait devoir s'occuper des cafards, des souris, des rats, des machins vermoulus, de la pourriture ambiante, et de la poussière accumulée depuis, semblerait-il, plusieurs siècles.

Ce n'était pas une journée pour se changer les idées, qu'il lui faudrait, mais être payé pour ce qu'il allait chercher à faire. Il soupira, prit le seau rempli d'éponges, de produits nettoyants, et sa caisse à outils. Courage, Caliban. Il mit un masque pour ne pas se faire agresser par la poussière, puis poussa la porte, et alluma la lampe torche qu'il avait sur un casque de protection. Le Directeur avait l'air d'un sympathique mélange entre le mineur, l'agent d'entretien, le bricoleur, et le psychopathe. Barrez les mentions inutiles.


-Mademoiselle Hypnos, c'est moi, Caliban. Je viens m'occuper de vous.


Hop, la caisse et le seau découvrirent le sol matelassé, et il sortit récupérer la glacière qu'il lui avait réservée. On ne savait jamais, il espérait la réveiller un peu.

Il la posa sur la première surface plane trouvée, un truc qui devait être une armoire, peut-être, mais qui avait l'air minuscule face à cet homme. Et dont le bois craqua quand il lâcha l'objet. La glacière traversa le haut de l'armoire, et tomba dans les vêtements, puis sur le morceau de bois du bas qui lâcha aussi, pour arriver sur le sol.


-Mmmmph.

Il reprit la glacière, entre les vêtements féminins, puis la posa à côté du reste de ses affaires. Tant pis. Autant rentrer directement dans la "chambre", qui avait plus l'air d'une chambre d'hôpital que d'une chambre de jeune femme. Il ouvrit la porte au vieux bois, la poussa, puis prit une chaise qui traînait dans un coin pour la rapprocher du lit.

-Pardon pour l'armoire, je ne la pensais pas aussi... Bref. Je crois qu'il y a des problèmes d'humidité dans le coin, et je vais réparer deux ou trois trucs, pour en profiter pour nettoyer, et vous mettre en place des nouveaux matelas que je vous ai préparés. J'attends votre autorisation... ou votre interdiction.

Il croisa les bras, secoua sa tête casquée, dont le couvre-chef aplatissait les cheveux pour les faire tomber devant son visage.

-Et puis je vous ai apporté à manger, si vous voulez vous réveiller... un peu. Il faut aussi que je vérifie vos fils, vos connexions, et si votre corps est encore... en vie, en quelque sorte.


Voilà. Les réjouissances énoncées, il n'avait plus qu'à attendre une forme de réponse.
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Hypnos Tempe'la
Paresse ~ Professeur

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MessageSujet: Re: Nourrir la Bête...   Nourrir la Bête... EmptyVen 7 Mar - 18:43

Hypnos, qui sommeillait entre un mur relié à ses appartements et une armoire, ouvrit mollement les yeux, chose qui lui prit environ 30 secondes. Tout aussi lentement, son cerveau se mit en marche et lui rappela peu à peu ce qu'elle faisait là. Ah, c'est vrai, elle avait l'intention de se reposer dans ses appartements mais elle avait eu la flemme de faire les quelques mètres qui la séparaient de ceux-ci. Alors pourquoi les faire, ces quelques mètres ? Elle était bien là où elle était, et puis le sommeil la rappelait déjà. Se caler confortablement lui prit trois minutes de plus, puis la seule professeur à l'aspect d'une serpillère usagée se rendormit.

Et, comble de sacrilège, se réveilla. Ses yeux s'ouvrirent tout grands - ce qui, colère aidant, ne mit que vingt secondes - et elle passa la tête à travers le mur. Quelqu'un avait osé la réveiller et l'appeler pendant son sommeil. Un sacrilège de première que seul un inconscient oserait perpétrer... Elle tira un peu sur ses muscles inexistants pour passer tout le haut du corps par le mur, le visage l'air un peu plus vivant que d'habitude. Cependant la loque verdâtre n'était pas complètement stupide. Et lorsqu'elle s'aperçut que c'était le Directeur lui-même qui venait visiter ses appartements antiques, sa colère disparut sous une prudente face apathique et interrogative (c'est-à-dire qu'un sourcil se leva, la flemme de donner d'autre indications de son étonnement).

Ses oreilles firent l'immense effort de lui répéter ce qu'avait dit Caliban pendant qu'elle extirpait son corps entier des fondements du mur. Problème : quelque chose bloquait. Dans son immense entreprise et sa courageuse action de bouger son corps transparent, quelque chose refusait de passer. Elle tira un peu, tira de plus en plus fort, tant que le permettait sa force ensommeillée. Cependant, devant la déduction logique qui induisait qu'un oreiller ne peut passer un mur, elle fit l'horrible sacrifice de le laisser là en attendant. (Elle aurait pu faire le tour pour aller le chercher, mais c'était une démarche qui demandait tellement d'énergie à une Hypnos qu'on aurait pu comparer cette action à l'escalade de l'Everest pour un être normal).

Deux yeux vides entourés de cernes se posèrent sur le Directeur Leviaz. Peut-être le saluer ? Non, c'était peu de rendement pour trop d'énergie. Elle se contenta de faire marcher ses cordes vocales bousillées pour déclarer, d'une voix horriblement détruite par les particules de saleté ambiantes :

"Heurdemanger ?"

Elle posa avec difficulté son attention sur son propre corps. C'était plutôt rassurant de savoir qu'une partie de soi-même dormait quand même, même si elle était réveillée. Ca rendait le fait moins dérangeant psychologiquement, même si son corps ne portait pas les traditionelles valises sous les yeux qu'elle portait avec entrain (définition de entrain pour Hypnos : sans protester).

La professeur de Paresse, courbée entre le lit et le mur, jeta un regard morne au directeur Envieux, faisant un effort pour articuler normalement et aussi lentement qu'il était physiquement possible :

"Je ne sais plus trop comment je rejoins mon corps... Ca fait longtemps."

Elle se dandina un peu, complètement dépourvue d'énergie, pour s'approcher du corps de jeune fille aux allures de cadavre qui, elle croyait s'en souvenir, n'était autre que le sien. Après avoir posée une main mollassonne sur le nez et s'être assurée qu'on pouvait passer au travers, ses nerfs et son cerveau se mirent lentement en branle. Les efforts payèrent, car une pensée assez plausible lui traversa l'esprit. Si elle était plus ou moins l'âme de ce cadavre, rentrer dedans devrait réveiller les machineries vivantes. La tâche lui prit une bonne minute et eût à peu près le même aspect qu'une limace qui va manger une feuille de salade. A part qu'une limace normale ne passe pas au travers de la salade.

Ce qui se passa, à l'instant où le corps transparent se mettait à correspondre avec la chair poussièreuse. Comme un sarcophage, comme un couvercle ou peut-être comme un espèce de calque, les deux ne firent qu'un. Acte poétique s'il en est...

Dommage, la poésie de l'instant fût brisée par la projection astrale dont la tête apparut au milieu du cou du cadavre.

"Ca marche pas trop. Peut-être que si je dors, ou si je me concentre plus ?"
La tête disparut de nouveau dans les méandres du visage sans vie. Puis plus rien. Pendant trente secondes, aucun bruit. Enfin, un souffle. Puis une respiration. Le corps réel d'Hypnos fût pris de spasmes, puis de toux, provoquant un minuscule envol de poussière. Enfin, les yeux gris s'ouvrirent et elle souleva le bras comme s'il avait été question d'une serpillère attachée à l'épaule.
"J'aime pas revenir là-dedans, c'est tout lourd. Et puis, si mon âme meurt pas, c'est que ce corps est encore vivant, nan ?"

Enfin, il fallait quand même avouer que Caliban prenait la peine de passer par là avec son emploi du temps chargé... En toute innocence, la voix encore brouillée par le sommeil, elle déclara avec un air de gamine fatiguée :
"Mais c'est gentil de passer quand même, mais pas la peine de nettoyer."
Ce corps rouillé la gênait, pensait-t-elle en essayant de bouger les doigts. Et même sa voix n'avait pas les mêmes réactions. Ce n'était presque pas la sienne, sans l'horrible grain éraillé qui la ponctuait. C'était triste, conclua-t-elle intérieurement en baîllant à bouche que veux-tu.
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Caliban Leviaz
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Caliban Leviaz


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MessageSujet: Re: Nourrir la Bête...   Nourrir la Bête... EmptySam 8 Mar - 22:57

Implacable.

C'était le mot qui venait à l'esprit, quand on observait le regard que Caliban Leviaz portait sur la jeune femme responsable de la Paresse. Il était difficile de savoir s'il avait réellement des bonnes intentions en venant ici, à part celle de refaire un peu la décoration et la chambre d'Hypnos. Quoi qu'il en soit, il avait l'air aussi agréable qu'à son habitude. Caliban Leviaz n'était pas des plus agréables avec les êtres vivants, et, malheureusement pour Hypnos, elle était vivante.

Alors il aurait pu sembler désolé qu'elle soit dans un tel état, mais il n'en avait absolument pas l'air. Son regard fixait le moindre des mouvements de la demoiselle. Comme s'il était déjà en train d'imaginer des choses peu catholiques, ou que sa passion pour la science voyait en elle le plus formidable des cobayes, il la fixait, et il s'approcha un peu plus, alors qu'elle chercha à retrouver son corps.

N'importe qui aurait pu ressentir de la pitié pour quelqu'un qui se retrouvait retenue à la vie par des fils étranges, et qui croupissait dans une chambre où il y avait certainement plus de poussière accumulée que dans la totalité de l'Ecole. Pas Caliban. Il était en partie responsable de la situation, et il s'en fichait comme de sa première cravate. Etant donné que sa première formation était celle d'un musicien virtuose, et que très jeune il se baladait déjà en costard-cravate pour ses concerts, des cravates, il en avait toute une collection... et bref, tout ça pour vous dire qu'il s'en foutait.

Ou pas.

Il s'approcha un peu plus d'elle, après qu'elle ait fait un des rares mouvements de sa vie, et se pencah au-dessus du corps nu. Danger. Un homme mûr (ou pas, y'avait tellement de jeunes obsédés dans cette Ecole... quoi ? Vous ne le saviez pas ? Et bien si, si...) ne devrait pas se mettre ainsi au-dessus d'une femme. Il posa ses longs doigts fins de musicien sur les temps de la professeur de la Paresse, sa lumière errant sur les courbes de la demoiselle.


-Si c'est "tout lourd", c'est normal.

Explication, Caliban, s'il te plaît ?

-Vous n'utilisez pas votre corps, donc vos muscles s'atrophient, et il vous devient de plus en plus difficile, et donc de plus en plus fatigant, de vous déplacer. En fait, si vous voulez vraiment vous déplacer sans avoir l'impression de d'avoir fait un sprint, alors que vous venez de boire, il faudrait faire plus de sport.

Ha ha ha ha ha ! Il venait de proposer à Hypnos Tempe'la de faire du sport (et sérieusement en plus ! ), quelle insouciance.

-Mais votre état est des plus intéressants.

Et voilà qu'il lui prenait la main, en s'asseyant à côté d'elle. La main, oui, seulement. Comme si elle était une grande malade à rassurer.

-Déjà, si je nettoie cette pièce, en théorie, parler vous sera moins compliqué. Ceci dit, ce n'est pas ce dont je voulais vous parler. Vous avez une réelle addiction à votre pouvoir, presque inquiétante, et je ne sais pas quoi faire pour vous aider. Je suppose que si je vous propose un footing, je peux déjà penser le faire seul, non ?

Oui, oui, certes.

-Le repas que je vous ai apporté, si vous vous sentez capable d'ingérer du solide, j'ai pris mes précautions pour qu'il n'y ait aucune trace de fromage. J'espère que le yaourt, lui, ne vous gêne pas.


Le Directeur commença à masser les articulations de la main de sa professeur, l'air concentré, tout en continuant à parler de manière stratégique : là où il était, c'était à lui de faire la conversation, Hypnos aurait la flemme, elle.


-Ah oui, et votre âme, quand vous la faites dormir dans un placard, je ne sais pas forcément qu'elle est encore là...
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Hypnos Tempe'la
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MessageSujet: Re: Nourrir la Bête...   Nourrir la Bête... EmptyDim 27 Avr - 17:39

Hypnos cligna des yeux, effort louable auquel personne ne faisait jamais attention. Des muscles qui s'atrophient ? C'était quoi, déjà, un muscle ? Elle chercha au prix d'une grande concentration dans un cerveau fatigué. Muscle, muscle, muscle. C'était pas un peu comme les os, mais en mou ? Bah, disons que c'était ça. Elle était déjà lasse de réfléchir autant. Oui, donc, les trucs qui étaient comme des os mous devenaient tout raides (et ce sans sous-entendus, Hypnos étant incapable de l'effort intellectuel nécessaire à ce genre de pirouettes spirituelles). C'était...Bin, triste, écoutez, mais à quoi vous vous attendiez ? Elle s'en fichait un peu, tant que son vrai corps - le léger, celui qui ne l'embêtait pas à dérégler des os mous, des mucles, là - pouvait dormir dans un coin.

Et là, sacrilège. Le mot à ne pas prononcer sous peine de crise d'hystérie - ce qui, en langage hypnosien, correspondait à un air horrifié.

Du sport ? DU SPORT ? Elle jeta un regard apeuré à faire pâlir le plus averti des bourreaux. Il n'allait pas la forcer, elle, à faire du sport, quand même ? A noter que ladite demoiselle - si on pouvait appeler cette loque une demoiselle, cependant passons - semblait plus effrayée par la mention d'une pratique qui remettait en cause son existence même (à savoir, le sport) que par la présence légèrement louche d'un homme au-dessus d'elle complètement à poil (à moins de considérer les bidouilleries électroniques comme des vêtements qui ne cachaient rien).

Bien que l'image dérangeante et choquante de son propre corps en train de faire du sport s'insinue perfidement dans sa tête comme un ignominieux poison, elle sentit la main de Caliban sur la sienne. Et, sans qu'elle puisse se l'expliquer - d'ailleurs, elle avait la flemme de chercher - cette main la rassura quelque peu. Elle ne l'écouta pas faire un speech sur l'addiction aux pouvoirs, essayant brièvement de capter quelques mots qui lui résumèrent l'idée générale. Tout en ne réfléchissant pas - trop fatiguant, la jeune femme observait le directeur. Et, sans qu'elle ait eu à faire le moindre effort, un sentiment de discrète sérénité lui apprit qu'au fond, elle l'aimait bien, ce gars.

Bien sûr, il était complètement tordu. Mais bon, elle savait bien ne pas être en position de juger, et puis il était un des seuls qui prenne la peine de s'inquiéter pour elle. On ne pouvait pas dire qu'il soit particulièrement sympathique, mais il n'était pas méchant avec elle et c'était un point très important. Il ne lui avait jamais piqué son oreiller, et même si des fois il la réveillait pour aller faire un cours, c'était plus par ignorance de l'importance du sommeil que par réelle héréticité. Même elle, elle s'en rendait compte, que ça devait être un peu stressant d'être directeur... Si ça se trouvait, il y avait des nuits durant lesquelles il ne pouvait pas dormir ! Le visage à moitié réveillé de la professeur de Paresse grimaça à cette idée, puis posa un regard plein de compassion passive sur Caliban. Le pauvre.

Enfin, elle sortit de son brillant cheminement intérieur - dont elle était fière, elle ne sentait même pas fatiguée ! - lorsqu'il fût question de manger. C'était ennuyeux, il allait falloir bouger de la mâchoire. M'enfin, si ça pouvait lui faire plaisir, après tout...


"Non, c'est bien le yaourt. Merci."


Superbe effort d'agitation de la langue pour produire des sons qui, s'ils n'étaient que peu harmonieux, arrivaient presque à faire passer un message. Un autre effort surhumain pour étirer ses zygomatiques dans le but à moitié rempli de lui sourire. Il fallait avouer que dans ce corps-ci, elle se sentait de trop, ce qui n'arrangeait rien quant à sa non-envie de bouger. Un sentiment malsain d'être dans une maison qui n'est pas à soi et qui vous empêche de toucher au joli vase qui pourtant, appartenait à votre grand-mère.


"Ah, oui, le placard. Désolée."


Aujourd'hui, elle avait prononcé plus de 3 mots, fait plus d'un mètre à pied et bougé son bras : c'était un jour de grande activité ! C'en devenait presque inquiétant. Elle avait presque même ressenti une émotion... Et même maintenant, elle s'excusait ! Elle allait risquer la crise cardiaque. Il allait falloir faire un bonne sieste pour rattraper tout ça. Oui, une bonne sieste.

Elle bâilla.
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