Le Val des Ombres
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 Nix Leviaz

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Nix Leviaz
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Nix Leviaz


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MessageSujet: Nix Leviaz   Nix Leviaz EmptyMar 8 Jan - 0:52

Nom :
Leviaz

Prénom :
Nix

Age :
15 ans

Famille :
Margaret Leviaz (née Colen), feu sa mère. A la base, cette femme aurait du devenir musicienne... elle avait préféré devenir voleuse, mais, au final, n'avait pas un si mauvais fond, juste une belle envie de liberté. S'opposant à la construction de l'Ecole du Flux, et par là autant à son mari qu'à sa fille, il est fort probable qu'elle ait peu à peu gagné leur haine... On soupçonne d'ailleurs ces deux-là d'avoir tué Margaret, alors que Nix n'avait que neuf ans. Aucune preuve, juste cette désagréable impression que ni l'un ni l'autre n'en soient parus attristés... au contraire.

Caliban Leviaz, son père. De nombreux qualificatifs peuvent passer dans l'esprit de Nix à l'idée de son père. Mentor, exemplaire, génie... elle ne manque pas d'admiration pour lui. Elle le soutient pleinement dans sa direction de l'Ecole du Flux, et est même prête à la reprendre au moment voulu. En attendant, elle se doit de devenir aussi extraordinaire que lui, de comprendre tout ce qu’il fait, et de le soutenir le plus possible. S’il lui demande quelque chose, elle le fera… par respect, et par amour. Un amour qui peut même sembler aveugle à certains, mais qui, aux yeux de la jeune fille, est le plus pur qu’il puisse exister. Il va sans dire que chaque fois que son père s’énerve contre elle, Nix semble comme brisée en deux, détruite, et il faut bien du courage pour lui redonner sa confiance en elle. Ou il faut attendre… une telle assurance revient toujours.

Calypso Edoneth, sœur de cœur. Si aucun lien de sang n'existe entre les deux personnes, Nix apprécie tout de même énormément la professeur de la Colère, qui est à ses yeux comme une grande sœur. La jeune fille connaît la demoiselle depuis son entrée à l'Ecole, ce qui ramène à la création de ce même lieu, même si, comme elle était très jeune, elle n’a aucun souvenir de sa rencontre. Pour Nix, c’est comme si elle la connaissait depuis toujours, comme si elle faisait partie de sa vie depuis le tout début. Avec leurs engueulades, bien sûr (surtout que ce qui est terrible avec cette enfant, c’est qu’elle ne plie absolument pas sous le poids des décibels), mais avec leurs bons moments. Calypso est plus qu’une professeur, c’est une confidente, quelqu’un qui lui montre bien des choses intéressantes…

Description Physique :
Sa chevelure blonde, presque blanche, éclairée par une petite ampoule électrique, la jeune fille a le regard éteint de celle qui est morte de fatigue, là, face à son père qui la porte dans ses bras. Bien évidemment, la première chose à faire avec Nix Leviaz, c'est de ne pas se demander ce qu'elle faisait jusqu'ici, et pourquoi elle frappe à la porte des appartements de son père, en pleine nuit, en robe de chambre. Tout simplement parce qu'il n'y a pas forcément de raison à cela.
Elle ne voit pas grand chose, la demoiselle. Et ce n'est pas une façon de parler, ni une constatation simple faite grâce un manque de lumière. La jeune fille a déjà une vue assez pitoyable, elle est aussi borgne... et doit porter soit une paire de lunettes, soit, plus fréquemment, une lentille (oui, parce qu'elle tient à ne pas avoir l'air ridicule à avoir des lunettes alors qu'elle n'a qu'un oeil qui fonctionne... sans vouloir vexer son père, bien sûr). Elle a toujours eu une vue très faible, mais, depuis que son père lui a retiré un œil, c’est encore pire. Ou mieux, depuis son pouvoir, mais là n’est pas la question.
-Je voulais… dormir dans ton canapé.
Bon, d’accord, là je vais vous dire un truc qu’il faut savoir (enfin non, pas vraiment, ça ne va pas vous empêcher de dormir la nuit), et qui n’est pas forcément évident : Nix adore le canapé de son père, et, depuis toute petite, elle ne dort jamais aussi bien que là-dessus. Oui, sur un canapé en haut d’une tour, alors que sa mère, à l’époque, faisait tout pour qu’elle rentre à la maison. Seulement voilà, Nix, c’est un peu comme un chat : ça fait des trucs bizarres et on ne sait pas pourquoi, et la meilleure chose à faire avec, c’est justement de faire comme si de rien n’était, et d’approuver. Oui, comme ça, en hochant la tête avec un petit sourire. Le père sait parfaitement le faire, il a pris l’habitude. Et puis le voilà qui la dépose sur le canapé, tranquillement, elle, au corps fin, féminin, mais pas encore au corps de femme – même s’il est de plus en plus simple de deviner que ça va être un joli brin de femme, ça – qui se détend immédiatement. Les courbes naissantes de la demoiselle Leviaz doivent faire envie à plus d’un élève. Bon, bah elle se débrouille avec ses problèmes, elle sait parfaitement le faire.
Doucement, armé de mille précautions – ce qui est encore bien faible comme expression –, il retire le cache-œil de son enfant. L’orbite noire, habité par un simple œil de verre transparent pour le protéger un minimum, fixe le Directeur, avec l’œil bleu nuit. Elle sourit, de son air un peu ailleurs, un peu mystérieux. Tiens, ça aussi, ça doit en charmer, des hommes.
Déposée sur le lit, ses cheveux d’or mi-longs auréolant son visage fin, elle a un de ces airs de princesse qui coupe le souffle. Oui, de princesse, de fille d’un grand roi. Elle se prend probablement pour cela, d’ailleurs, mais cette assurance, cette prestance se sent dans le moindre de ses gestes. Là où sont père manque de sûreté, et semble parfois même jusqu’à hésiter, elle agit. Elle fait tout comme bon lui semble, et chaque mouvement, chaque battement de cil semble serein. Définitivement calme, doux, paisible, pour laisser à son teint pâle un air de statue grecque, oui, n’ayons pas peur des mots. Elle a même été un peu cassée, cette statue grecque, et c’est fort dommage… oui, fort dommage que sa faiblesse physique se trouve dans ses yeux qu’elle aurait pu avoir si beaux.
Ses doigts, ses mains aussi fines et grandes que celles de son père, ses mains d’artiste qu’elle a hérité de ses parents, elles aussi teintées de cette assurance dangereuse, froide, et implacable, glissent sur le coussin du canapé. Elle s’endort, avec un de ces airs de Belle au Bois Dormant… bon, une belle qui n’hésite pas à tacher sa magnifique peau de sang, mais une belle quand même. On pense encore, à la voir, à ce charisme imposant. Décidément, quand Caliban Leviaz dit que sa fille est magnifique, il faut bien reconnaître qu’il a raison… pour une fois.


Caractère :
Nix Leviaz n’est pas forcément un être comme les autres. Tout simplement parce qu’elle a toujours vécu dans l’environnement particulier de l’Ecole du Flux, et ceci influe considérablement sur sa personnalité.
Tout d’abord, elle a su piocher quelques habitudes dans certains Péchés, ce qui peut déconcerter. Après tout, sans en avoir l’air, il est simple d’avoir des préjugés sur les Péchés, mais ses préjugés, elle les brise. Je m’explique : la demoiselle est orgueilleuse. Il faut vraiment ne pas savoir ce que veut dire ce mot, pour ne pas s’en rendre compte. Persuadée qu’elle est bien mieux que la plupart des autres élèves (voir, meilleur que les professeurs aussi, elle les voit comme un tas d’incapables), qu’elle est héritière de l’Ecole non seulement par son sang, mais aussi par son mérite, on pourrait songer qu’elle enverrait balader toute personne lui demandant un peu d’aide, ou qu’à son arrogance il n’y aurait aucune exception. Et non… non, parce qu’il y a des personnes qu’elle estime bien mieux qu’elle. Son père, certes, qu’elle voit comme un génie et le futur maître du monde (elle se contentera volontiers de l’Ecole, parce qu’elle sait que cela sera sa place, et qu’ainsi elle pourra soutenir les actions de son père en lui faisant une magnifique armée) ; mais aussi Calypso qui est son exemple féminin par excellence. Et puis quelques rares amis. Sans oublier que si ses gens lui demandent quelque chose, elle est capable de le faire, et de vouloir le faire (oui, parce qu’entre le pouvoir et le vouloir, la frontière est très longue, pour elle)… Alors, pour résumer, elle est loin d’avoir un Orgueil parfait, elle a simplement l’impression d’être… lucide. Et que c’est par lucidité qu’elle se prépare à être une parfaite Directrice.
Nous avons mis le doigt sur ce qui pourrait être son Orgueil, voyons voir sa Colère. Parce qu’à force de fréquenter la Colère à l’état pur, de passer de complice à sœur, d’écouter aux portes de ses cours (non, ce n’est pas difficile, ne vous inquiétez pas, il suffit de s’asseoir dans le couloir du troisième étage, on n’entend qu’elle), Nix a su apprendre bien des choses. Pourtant, on peut penser qu’elle a le sang froid, que jamais la rage ne plonge dans ses veines. Et pourtant… pourtant Nix a une façon bien à elle d’exprimer sa colère, qui est un sourire bien sadique, et… et la torture de ceux qui l’énervent, cela va de soi. Il faut dire qu’en règle générale, elle a un sourire innocent, ou simplement un manque d’expression constant. Si jamais ses sourcils ne se froncent, cela ne l’empêche pas de montrer sa haine. Enfin, ne vous attendez pas à l’entendre crier, il faut la pousser réellement à bout, pour cela ; en lui parlant de Calypso ou de son père en les insultant, par exemple. Ou lui faire comprendre que cela ne vous fera ni chaud ni froid de perdre un œil ou un doigt (ce qui, bien évidemment, n’est pas si simple). De plus, elle est d’une susceptibilité extrême, ce qui n’est pas forcément pour arranger les choses.
Nous pourrions assimiler Nix à la Luxure. Pour ses gestes empreints d’une sorte de sensualité, pour ses airs envoûtants de princesse ténébreuse. Et puis pour son air déterminé, sa passion pour le Mal qu’elle veut comprendre sous toutes ses coutures. Bien sûr, elle est encore jeune, et ne passe pas son temps à se promener à poil (contrairement à Eva Eden qui, aux yeux de la demoiselle, passe plus de temps nue que dans ses cours, ce qui est très peu appréciable et qui mériterait un peu plus de critiques de la part de son père), mais elle sait pourtant très bien utiliser son charisme pour intéresser certaines personnes… Sans, pour autant, être allée suffisamment loin pour que son intimité soit brisée. Vue, cela ne la dérange pas. Au-delà, elle veut savoir ce qu’elle fait et où elle va, et contrôler tout aussi bien la situation que d’habitude.
Oh, elle est tactile, l’héritière. Parce qu’elle aime sentir le moindre frisson dans le corps de ceux qui l’entourent. La moindre réaction physique, elle veut la connaître, que cela aille du plaisir, à la douleur. Pour le plaisir, elle se débrouille. Pour la douleur, pareil, elle sait l’infliger. Elle sait aussi ramener des intrus à son père et l’aider à leur faire sentir leurs fautes. C’est tellement amusant, à ses yeux. Tellement voluptueux, de voir les corps se tendre et perdre leurs vies, qu’elle passerait volontiers tout son temps dans le laboratoire de son père. Sa vision de la vie est d’ailleurs si bien baignée dans l’ambiance de l’Ecole du Flux, que cela lui paraît tout simplement normal de ressentir ce genre de choses.
Que dire de plus ? Elle sait très bien dérober des objets, même si elle n’aime pas trop le faire (elle s’est suffisamment fait voir par un certain professeur pour risquer encore d’être surprise la main dans le sac). Elle est de ceux qui pensent que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, certes, mais elle ne va pas refuser que quelqu’un travaille à sa place, s’il s’agit de basses occupations (après tout, quelqu’un comme elle mérite de ne faire que ce qui rapporte de la gloire). Elle a des connaissances en musique, parce qu’elle a su soutirer quelques leçons à son père (très simple, il suffisait de répéter « mais je le veux » sans cesse pendant une semaine, et il a craqué… noooon, qu’allez-vous penser, là, qu’elle est déterminée ? ), mais ce n’est pas pour autant qu’elle a un niveau extraordinaire, tout simplement parce qu’elle n’a pas forcément la patience de rester assise et de s’occuper de suivre une partition. La jeune fille a une soif de savoir peu commune, au sujet du Mal, et peut passer des jours entiers à la bibliothèque, ou à écouter aux portes des cours auxquels elle ne devrait pas être.
Terminons sur sa curiosité. Et quelle curiosité ! Nix Leviaz est prête à tout, pour tout savoir de l’Ecole. Il n’y a rien de mieux, d’ailleurs, pour la diriger, que de savoir toutes les relations entre les personnes, et de connaître les faiblesses des autres. On peut aussi s’attendre à ce qu’elle lance quelques rumeurs… simplement pour le plaisir.


Particularité :
Nix est borgne, comme son père, puisque c'est lui qui a son second œil et qu’il a raté sa greffe. Elle ne lui en veut pas de lui avoir fait cela, elle semble parfaitement assumer de ne pas voir grand chose.
La jeune fille a une forte tendance à avoir des réactions totalement inappropriées aux situations qu'elle rencontre. Beaucoup pourraient trouver cela parfaitement déconcertant.
Petite remarque, j’en profite, elle est connue par toutes les personnes ayant mis un jour les pieds à l'Ecole du Flux, puisqu’elle erre dans les couloirs depuis sa petite enfance.

Pouvoir : Ultra-vision.
Le nerf optique de l'infecté est directement affecté par le Flux, permettant à sa vision de traverser la matière, avec plus ou moins de difficulté selon l'opacité, la composition, l'homogénéité, etc... de celle-ci.

Péché souhaité :
Elle n'en souhaite aucun de particulier, même si cela ne la dérangerait absolument pas de se retrouver avec son père ou avec Calypso… mais elle est parfaitement consciente que chaque Péché a sa particularité, et son intérêt, et quelque chose à lui apporter.

Année d’étude :
Quatrième Année (et neuf ans de bêtises dans les couloirs auparavant !).


Dernière édition par le Jeu 10 Jan - 1:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nix Leviaz   Nix Leviaz EmptyJeu 10 Jan - 1:27

Histoire :

-Pourquoi « Nix » ?
-Parce que je porte le nom d’un satellite, alors, j’aimerais que cela soit pareil pour mon enfant.
Peut-être que Margaret aurait mieux fait de ne pas accepter cette première idée étrange de la part de son mari, au sujet de leur enfant. Peut-être qu’elle aurait mieux fait de choisir un prénom un peu plus habituel qu’un satellite, et rappeler à Caliban Leviaz qu’il avait aussi le prénom d’un personnage de Shakespeare. Leur fille aurait pu s’appeler Juliette, comme cela, et même si c’était un personnage au destin tragique (en quelque sorte, même si certains vous diront simplement que c’est débile), mais, malheureusement, Caliban était un scientifique, pas un littéraire. Elle aurait du épouser un bibliothécaire, au lieu d’un savant fou.
Cela lui aurait empêché de voir son enfant fréquenter des gens qui ne lui plaisaient pas, à elle, en tant que mère. Il fallait bien avouer qu’au début, elle n’était pas considérée comme étant quelqu’un de bien. Elle était une voleuse. Et elle était amoureuse d’un tueur. Mais ce n’était pas cela l’important. Non, l’important, c’était cette liberté qu’ils avaient gagnée ensemble, ce monde qu’ils s’étaient construit ensemble, dans un monde qu’il était en train de détruire pour y construire une école lugubre.
Oh, elle aurait tant apprécié que leur enfant, leur si belle enfant, n’entre pas dans ces lieux. Malheureusement, dès que la petite Nix sut marcher, elle ne fit que suivre les pas de son père, et observer tout ce qu’il faisait. Elle souriait, en l’écoutant, sans le comprendre. Et puis l’Ecole du Flux ouvrit, des élèves peu appréciables, vinrent, et la petite fille, du haut de ses trois ans, refusa de rentrer chez elle, et décida de vivre dans les appartements du Directeur, sagement installée sur le canapé. Elle disait que c’était là sa maison, et jamais ne quitterait cette idée.
Pour Margaret, la vie n’était pas simple. Son mari qui, à l’ouverture de l’Ecole, lui avait promis de rentrer chaque soir chez eux, hors de l’enceinte de l’établissement, ne revenait plus le soir, pour demeurer avec Nix. Oh, bien sûr, elle l’aurait tué, s’il avait laissé cette enfant seule dans cet asile de fous. Mais elle aurait tellement préféré avoir sa fille près d’elle. C’était la douleur d’une mère délaissée, qui avait trop de caractère pour s’avouer vaincue, et entrer dans l’Ecole pour vivre dans la tour de l’Envie.
Rapidement, elle eut plus de nouvelles de son enfant par téléphone, qu’en la voyant. Il y avait les murs du château entre eux, un château qui lui paraissait immense, lourd, inexpugnable, et qui enfermait son trésor. Ses trésors. L’un était devenu fou, l’autre lui échappait. Elle apprit que sa petite fille s’était fait une amie chez ses délinquants, une amie qu’elle ne voulait quasiment pas quitter, et Margaret sentit la jalousie venir… probablement pour la première fois de sa vie. Parce qu’on lui avait pris sa fille. Sa petite fille qui n’avait même pas crié en naissant.
Ses rapports avec Nix et Caliban se dégradèrent. Ces deux-là se soutenaient, vous voyez, avec cette sorte de lien invisible qui s’était créé entre eux, et qui faisait face au reste du monde. Ils avaient confiance l’un en l’autre, se connaissaient à la perfection, s’aimaient, même, mais elle n’était pas la bienvenue dans cette famille si soudée. Cela faisait mal, horriblement mal, elle aurait préféré en mourir.
Le summum, ce fut quand elle apprit que sa fille, sa si belle fille, avait subitement offert son œil gauche à son père, qui se l’était greffé, et avait raté cette même greffe. Elle le détesta. Nix lui avait immédiatement pardonné, à lui, mais elle, la mère, elle en voulut à mort à son mari. Mais moins d’un an plus tard, elle fut tuée… et personne ne sut par qui.

Nix vivait bien dans ce château, qui était son territoire, sa vie, son palais. Elle se sentait comme la fille du maître des lieux, et elle n’avait pas tort. Elle s’était fait ses alliés, avait suivi clandestinement bien des cours, en l’attente d’être véritablement une élève, puis, de pouvoir avoir la formation nécessaire pour devenir une Directrice. Pour être digne de l’héritage que son père voudrait lui offrir.
Sa mère ne semblait pas lui manquer. Il était même simple de se demander si ce n’était pas un matricide, qui avait eu lieu dans les montagnes qui bordaient l’Ecole. Mais Nix ne répondait pas à ce genre de questions, elle se contentait de sourire, comme à son habitude. Bien mieux encore qu’à son habitude, même, et c’était très peu rassurant.
Et puis elle arriva à l’âge de devenir une élève, de posséder le Flux. Elle put choisir lequel, et elle prit celui qui lui permettrait de devenir l’alliée la plus fidèle de son père, de devenir ses yeux, quand l’Envie le possédait de trop. Et, avoir un œil de plus, avoir l’œil borgne qui traversait les choses, ce n’était pas une idée désagréable. Il se réjouissait, même, de la voir grandir…

C'était le jour où, avant de débuter sa Première Année, elle se trouvait dans le bureau de son père pour y recevoir son pouvoir et son Péché. La lumière bleue passa sur son front, son père chargea son système destiné à lui donner un don. Ils avaient choisi un pouvoir ensemble… comme quoi, c’était intéressant d’être la fille du Directeur.
Nix avait le cœur qui battait à toute allure. Quelque chose de plutôt incroyable. Avant que l’aiguille ne se plante dans sa peau, elle se répéta en boucle « Colère ou Envie, Colère ou Envie, rien d’autre, Colère ou Envie… » Elle y mettait une telle volonté, une telle énergie, qu’au fond, elle se disait bien qu’elle n’avait pas trop d’espoir de se retrouver dans un de ces Péchés. Et puis l’aiguille se planta dans sa peau, elle se sentait frémir, et… et ce fut l’Orgueil.
-BORDEL, c’est de la MERDE ton truc Papa !
Vu le visage blanc du père, il ne désirait pas ce résultat, lui non plus…
-Non mais je vais faire quoi avec ces timbrés qui pensent que le monde tourne autour de leurs culs ?
-Ecoute, Nix…
-J’écoute pas, ton invention c’est de la merde ! Regarde, je devrais être à la Colère, là, hein ! Ca peut pas changer ? Ca peut pas se tromper ?
-Généralement mes inventions…
-… elles sont parfaites, oui, je sais, mais là c’est… c’est pourri, voilà, je suis désolée, mais t’as du t’asseoir dessus, je sais pas. On a du la trafiquer ! C’est un attentat ! Y’a quelqu’un dans cette Ecole qui ne m’aime pas, et je vais lui montrer, moi, je vais lui montrer que je peux pas sentir ce genre de façon de faire. Est-ce que j’oblige les gens à aller dormir avec des tarés ? Je ne suis pas comme eux, Papa !
-Nix…
-JE NE SUIS PAS COMME EUX !
-Calme-toi, tu vas casser quelque chose…
-JE M’EN TAPE ! Je… je ne veux pas… je suis meilleure qu’eux…
Il valait mieux, à cet instant, ne pas faire la réflexion qu’elle venait de sortir une phrase typique des gens de l’Orgueil… Et la laisser aux larmes qu’elle venait de faire couler.
-Nix, réfléchis, c’est très bien si tu es élève à l’Orgueil.
-Te moque pas de moi…
-Non, je ne me moque pas… si tu avais été chez Calypso ou chez moi, comment aurais-tu fait pour devenir professeur après ta scolarité ? Tu nous aurais supprimés ?
-Non, jamais… Pas vous. Je vous aime trop.
-Alors, maintenant, quand tu termineras tes études, est-ce que tu hésiteras à prendre la place du professeur de l’Orgueil ?
Une lueur s’alluma dans le regard de la jeune fille. Une lueur sadique, mauvaise, terrifiante, presque.
-Non, je l’écraserai… et je vais passer six ans à lui faire sentir sa chute, ça va être jouissif… Il y a quelqu’un qui va se rendre compte que je suis la meilleure… et qu’il vaut mieux démissionner que mourir dans d’atroces souffrances…

Du sang coulait sur les dalles des douches des filles. Nix le fixait avec une intensité douloureuse, puis ramena son doigt à ses lèvres, pour lécher sa plaie. Son père lui avait dit que la salive aidait à cicatriser. Peut-être, oui, mais cela l’empêchait de répliquer à son adversaire. Alors elle sortit son doigt de la bouche, le pointa droit devant elle, puis dit :
-Tu aurais mieux fait de rester couchée, ce matin.
Et ce fut tout, avant qu’elle ne lui assène un coup de pommeau de douche.
Nix quitta rapidement la salle d’eau. Parce qu’elle savait bien que son père n’appréciait pas qu’elle se batte, et que, de toutes manières, elle ne voulait pas se prendre de punitions, et elle préférait que l’espèce de mêlée qui sortirait de cette bataille qu’elle venait de faire naître dans les douches des filles se fasse prendre à sa place. De toutes manières, ces furies n’auraient que ce qu’elles méritaient.
Ses pas traînants, sa chevelure blonde assombrie par l’eau, elle traversa les couloirs… ses couloirs, sa maison. Elle avait envie de voir son père, de s’installer dans son canapé, et de dormir… oh oui, dormir bien longtemps. Il y avait des jours comme celui-ci, où, le sourire aux lèvres, elle se sentait aussi fatiguée que si elle avait passé des années à marcher, sans jamais s’arrêter.
Nix entendait au loin des cris qui signifiaient que les furies se faisaient engueuler. Le meilleur dans cette histoire, c’était que si quelqu’un disait qu’elle s’était trouvée dans la bataille, elle serait trop loin, et trouverait probablement un alibi, genre « je travaillais », ou « je me promenais », ou « j’étais avec Calypso »… surtout qu’elle comptait bien sur Calypso pour la soutenir quand elle lançait un combat dans les douches. Fichtre, ce qu’elle avait mal au doigt, c’en était terrifiant.
Au fil de ses pas, lents, puisqu’elle ne s’avançait jamais bien rapidement, avec un seul œil, elle avait peur de tomber lamentablement dans sa course, et quelqu’un comme elle ne devait pas tomber, c’était bien connu, elle pensa à son père. A cette greffe qu’elle avait acceptée, et à ce deuxième œil qu’elle lui donnerait volontiers s’il le lui demandait… Elle l’adorait, son père. Elle était fière d’être son enfant. Et sa mère ? Sa mère était mieux morte. En plus, elle pouvait jouer la petite fille triste, maintenant. Elle lui avait pris sa beauté, comme la Lune capte les rayons du Soleil, mais elle l’avait gardé en elle.
Ses pas dérivèrent, elle se dirigea plutôt vers les appartements de sa sœur de cœur… pour lui raconter ce qu’il se passait actuellement en bas, par sa faute. Nix avait souvent besoin de briser cette espèce de solitude. Besoin de se sentir proche d’une autre personne… et Calypso, c’était… c’était encore celle avec laquelle elle s’entendait le mieux, et probablement la seule professeur qui… non, ne soyons pas négative : si son père avait choisi ces gens-là, c’était bien qu’ils valaient quelque chose, au fond (tout au fond, oui, mais quand même).
Elle croisa le regard d’un élève qui traînait dans les couloirs, et qui observa la jeune fille trempée en petite tenue. Bah quoi, il voulait sa photo ? Elle le vit se prendre le mur, en avançant sans regarder devant lui. Bien fait, il ne faut pas passer son temps à observer les jeunes filles dans les couloirs, comme ça.


Dernière édition par Nix Leviaz le Ven 7 Mar - 0:26, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Nix Leviaz   Nix Leviaz EmptyDim 13 Jan - 20:19

Pour info : nous sommes en débat pour savoir quel sera le Péché de ma fi-fille.
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MessageSujet: Re: Nix Leviaz   Nix Leviaz EmptyDim 13 Jan - 23:55

Hop, élève envoyée à l'Orgueil. Je déplace le sujet.
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MessageSujet: Re: Nix Leviaz   Nix Leviaz EmptyLun 14 Jan - 0:20

Voilà, épisode de la découverte du Péché ajouté ^^.
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