Le Val des Ombres
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 Un cour presque comme les autres...

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Noïtrid Dièsinam
Gourmandise ~ Professeur

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Noïtrid Dièsinam


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MessageSujet: Un cour presque comme les autres...   Un cour presque comme les autres... EmptyLun 21 Jan - 7:14

Une mèche de cheveux tomba devant ses yeux lui masquant momentanément l'entièreté du spectacle qu'il observait, Noïtrid la remit en place d'une main distraite avant de se replonger dans la contemplation du ciel.
Non qu'il trouva sa couleur charmante ou que les formes que dessinent les nuages cotonneux le fascinent, mais son immensité, cette impalpable notion de grandeur, d'élévation et de liberté, ce sentiment d'extase contemplative provoqué par la pureté de se bleu font que son regard est parfois comme aspiré vers les cieux.
Cependant un bruit vint rompre la concentration avec laquelle il laissait son esprit errer bien au delà de ce que cet écho de la réalité venait déplaisamment de lui rappeler, il tourna la tête vers l'arrière -faisant basculer son fauteuil en appuyant sur ses pieds- pour laisser son regard balayer la salle de classe à la recherche de l'origine de cette fâcheuse interruption.
Le professeur des pouvoirs faisait effectivement cours, confortablement installé dans son fauteuil, ses chaussures noires posées sur le rebord d'une grande fenêtre, son jeans mité gémissant à chacun de ses mouvements pour trouver une position agréable, sa chemise indigo boutonnée un peu hasardeusement, son regard errant dans l'immensité nuageuse qu'est le ciel du Val.
Ayant donné des consignes très strictes il s'attendait bien sûr à ce que certain y désobéissent et finissent ailleurs comme souvent, seulement le bruit qu'il avait entendu n'était pas du type de bruit que l'on produit pour déranger exprès ou du type incontrôlable.
Non c'était bel et bien un raclement de gorge assez fort pour qu'il l'entende et qu'il doivent en déterminer et la source et la raison. Et il se trouvait en train d'interroger du regard la source pour en connaitre la raison.
La source était un jeune homme qui visiblement n'avait vraiment pas l'air à l'aise, évidement n'importe quel élève un tant soit peu intelligent serait mal à l'aise en dérangeant un professeur ainsi, jeune homme qui pour une obscur raison avait l'air d'avoir du mal avec l'exercice que le professeur lui avait donné et ne semblait pas vouloir expliquer pourquoi.
Ce qui le força à en demander oralement la cause de ce "problème" en un :

Bon alors?

Particulièrement expressif. La plupart des autres élèves semblait s'intéresser à ce qui venait soudainement de rompre le "silence" qui planait jusqu'à présent dans la pièce, certains regardait le professeur en haussant un sourcil, se demandant pourquoi il ne bougeait pas, d'autre attendait avec appréhension le moment ou la classe entière écoperait d'une punition pour un simple raclement de gorge, d'autres encore attendait avec envie une punition pour le perturbateur.
Le nombre de tête tournées et d'élèves inattentifs à leurs propres exercices força le professeur à de nouveau donner de la voix mais un peu plus puissamment afin que tout le monde comprenne bien qu'il leurs parlent.


Occupez-vous de vos exercices!

Puis il poussa sur ses pieds de manière à tourner le siège et à le faire avancer plus ou moins dans la direction du premier rang où -heureusement pour les autres- celui qui l'avait dérangé était assis.
Avançant sans se presser et sans se déloger de son fauteuil à roulette -se tirant grâce à ses pieds et aux pattes des tables- il se positionna en face du jeune homme, qui maintenant était sérieusement mal à l'aise, et lui demanda en l'écrasant de son regard noir reflétant le peu d'intérêt qu'il porte au monde réel.


Alors quoi?

S'ensuivit une explication assez complexe entre Noïtrid et l'élève en question qui ne comprenait pas en quoi l'exercice de la fois précédente pouvait l'aider à réussir celui-ci.
Seulement en plein milieu d'un de ses commentaire particulièrement acide il entendit un son qui ne lui disait rien qui vaille.
Un "clac clac clac" qu'il croyait reconnaitre, qu'il craignait de reconnaitre, un prémisse de migraine, comme si une pression venait s'exercer derrière ses yeux.
Il avait deviné juste... Selena passait dans le couloir, il espérait qu'elle passerait vite parce que rien que le simple bruit et l'aura qui l'entoure affectait déjà la plupart des élèves -exceptés ceux qui étaient le plus loin du couloir- et ce n'était pas spécialement bon pour leurs concentration.
Et même si dans l'absolu cela lui était fichtrement égal, lorsque ses élèves étaient concentrés et occupés il pouvait tranquillement vaquer à autre chose et cela ne lui était vraiment pas égal.


Dernière édition par Noïtrid Dièsinam le Jeu 28 Aoû - 15:00, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Un cour presque comme les autres...   Un cour presque comme les autres... EmptyLun 21 Jan - 7:16

Le couloir du troisième étage. Semblable à tous les autres, percé régulièrement de part et d’autres de portes menant aux diverses salles de cours. De temps à autre, Selena pouvait entendre des bruits de voix filtrer en passant devant l’une d’entre elles. Certains professeurs faisaient visiblement leur devoir, et ils avaient des élèves pour assister à leurs démonstrations de savoir. Elle aussi devait avoir de jeunes gens qui l’attendaient dans une de ces pièces. Mais elle ne semblait avoir aucune intention de se rendre là-bas. A vrai dire, elle s’en éloignait même. Après être restée quelques instants dans la salle des professeurs elle avait décidé sans crier gare qu’elle ne ferait pas cours. Et après tout, lorsqu’on la connaissait, cela n’avait rien d’étonnant. Il suffisait d’une circulaire accrochée contre le mur rappelant que chacun était tenu de faire ce pourquoi il était ici, et elle faisait exactement l’inverse. Elle n’aimait pas être contrainte. Elle n’aimait pas qu’on l’enferme comme Caliban le faisait. Plus le temps passait et plus elle se sentait à l’étroit. Et plus le nombre d’incidents de ce genre augmentait. En voyant la petite affichette sur le mur, Selena s’était contentée d’un léger soupire. C’était déjà un geste très expressif pour elle. Ensuite, elle s’était détournée et était sortie, laissant par la même occasion la salle vide. Il devait toujours y avoir quelqu’un à l’intérieur, oui. Mais cette fois, ce ne serait pas elle. Et à vrai dire cela ne devait même pas être elle, car la jeune femme était supposée faire cours à des élèves de cinquième année. Cour de manipulation. Elle ne les trouvait jamais suffisamment doué, peu importe leur niveau, et était convaincue que cet art ne s’apprenait pas. Ou du moins, qu’il ne pouvait pas s’apprendre à n’importe qui. Et peu de personnes trouvaient grâce à ses yeux sur ce sujet-là. D’ailleurs, ce n’était pas très important. Car elle se fichait totalement de leur réussite ou de leur échec. Et leur transmettre une partie de ses connaissances ne lui apportait rien, même pas un semblant de satisfaction. Ce n’était pas dans le partage qu’elle trouvait son plaisir. Les cours n’étaient donc qu’une corvée pour elle. Une corvée dont elle se débarrassait régulièrement, laissant ses élèves livrés à eux-mêmes dans leur salle de classe. Comme aujourd’hui.

Elle n’avait rien de spécialement intéressant à faire ailleurs. Aucune véritable raison de ne pas se préoccuper d’eux. A part son bon vouloir, ce qu’il y avait de plus important pour elle. C’était amplement suffisant. La simple envie de s’occuper d’elle-même, et pas de ce que Caliban voulait. Il détestait cela, c’était évident. Son attitude n’était pas prudente, c’était tout aussi évident. Et pourtant, cela ne changeait rien. Dans ce cas présent, elle était bien trop fière pour faire ce qu’il lui disait sans broncher. Cela ne lui plaisait pas. Constamment, Selena avait l’impression d’être… prisonnière. Et contrainte. Un instant, la jeune femme s’arrêta devant une des fenêtres du couloir désert, plongeant son regard froid dans le ciel du Val des Ombres. Ce n’était pas une impression. Il n’y avait pas de barreaux en acier pour l’arrêter, mais l’accès à l’Ecole du Flux était très restreint. Que ce soit pour y entrer ou pour en sortir. Mais ce n’était pas ce qui la retenait réellement. Bien entendu.

Selena se détourna assez brusquement de la fenêtre, rejetant par la même occasion la masse de ses cheveux dans son dos. C’était ce qui s’approchait le plus d’un mouvement d’humeur chez elle. Mais tandis que la jeune femme se remettait à parcourir le couloir, sa démarche était comme d’habitude ; pleine d’une calme assurance. Comme si le monde ne pouvait pas avoir de prise sur elle. Et pourtant, ses pensés étaient emplies par ce que pourrait faire ce monde s’il finissait par effectivement s’approcher suffisamment d’elle pour pouvoir la toucher. Elle ne prenait pas la situation présente comme acquise et définitive. Au contraire, Selena s’attendait quasiment toujours à tout voir basculer d’une manière ou d’une autre. Ainsi, elle restait toujours sur ses gardes. La jeune femme savait très bien que son attitude pouvait s’avérer dangereuse. Elle savait bien que Caliban ne s’embarrassait pas de scrupules, et que d’une manière ou d’une autre elle jouait avec le feu. D’autres professeurs lui occupaient suffisamment de son temps pour qu’il ne lui porte pas attention. Loin d’en être offensée ou quoi que ce soit d’autre, cela l’arrangeait. Elle savait qu’il n’en pensait pas moins. Cela lui permettait juste d’écarter légèrement les barreaux de sa cage pour voir au-dehors. Est-ce que son pouvoir valait la situation dans laquelle elle se trouvait ? Elle avait du mal à le dire. C’était devenu une partie, d’elle mais… Selena chassa ces pensés. Elles l’avaient déjà hantée si souvent. Et elle était toujours là. Cela voulait dire suffisamment de choses pour que, quelque part, elle puisse considérer la question comme réglée. Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle aurait fait d’autre, si Caliban ne lui avait pas fait sa proposition. C’était une jeune fille douée, elle le savait. De nombreuses voies s’ouvraient à elle. Mais des voies qui lui semblaient toutes fades. Beaucoup trop fades pour elle. Alors, dans le fond, peut-être était-ce ce qu’il lui fallait.

La jeune femme soupira intérieurement. Encore et toujours les mêmes interrogations. Et pourtant, elle ne changeait pas son attitude. Elle était ainsi ; ayant conscience que son attitude était dangereuse, qu’il aurait mieux valut faire profil bas pour ne pas s’attirer d’ennuis, mais… ne changeant rien pour autant. Etant trop fière de ce qu’elle était. Cette fois, son petit sourire habituel s’afficha sur ses lèvres. Un sourire sans joie, mais un sourire tout de même, derrière lequel on ne savait pas ce qui se trouvait. Personne n’avait jamais osé lui poser de question. Personne ne savait. Et c’était très bien aussi. Car il était peu probable qu’elle réponde, et encore moins qu’elle réponde avec sincérité. Les gens le savaient. Cela se voyait dans son attitude froide même lorsqu’elle souriait, dans son air hautain et vaguement méprisant. Dans le désintérêt que l’on lisait la plupart du temps dans ses yeux lorsqu’elle observait quelque chose. C’était une façade… soignée, et renforcée par son pouvoir. Mais qui souvent, avant que Caliban ne vienne à elle, avait suffit à repousser ceux dont la présence l’incommodait. Et même les autres, ceux qui au lycée la regardait avec un air tout à la fois respectueux et inquiet. Ils avaient l’impression que tout pouvait se cacher derrière ses yeux sombres, étaient incapables de savoir ce qu’elle pensait. L’inconnu effraie. Et elle avait toujours semblé si inaccessible, entourée d’une muraille si épaisse… en haut d’une tour si haute.

Selena marqua un temps d’arrêt. Elle était devant une des portes qui émaillait le trajet la ramenant à la Tour Nord. A l’intérieur, le silence, seulement troublé par la voix de deux personnes. C’était la salle dans laquelle Noïtrid faisait cours. Un instant, elle resta immobile. Après tout, c’était une occupation comme une autre. Et cela aurait au moins le mérite de lui changer les idées. Pour un temps, du moins. Aussi, sans attendre davantage, la jeune femme appuya sur la poignée de la porte et entra. Sans plus de cérémonie, sans s’annoncer. Elle traversa ensuite simplement la salle, sans accorder un regard aux élèves qui avaient tous certainement tourné les yeux vers elle, et alla s’asseoir sur le bureau. C’est à ce moment, et seulement à celui-là, qu’elle daigna observer ce qui l’entourait. Elle ne semblait pas décidée à fournir la moindre explication. Comme si cela ne lui était même pas venu à l’esprit. C’était faux, bien sûr. Mais après avoir considéré la question, elle avait décidé que ce n’était pas la peine. Elle était là, simplement. Avec la même grâce, la même assurance tranquille dans son maintien et la même arrogance alors qu’elle se trouvait dans un endroit où logiquement elle n’aurait pas dû mettre les pieds à cette heure. Ce genre de choses ne l’avaient jamais gênée. Il n’y avait aucune raison pour que cela commence maintenant.


Dernière édition par Selena Rhyn le Mer 7 Mai - 18:59, édité 3 fois
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Noïtrid Dièsinam
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MessageSujet: Re: Un cour presque comme les autres...   Un cour presque comme les autres... EmptyLun 21 Jan - 7:19

Alors qu'il venait à peine de finir son commentaire acide il entendit Selena se stopper dans le couloir et haussa un sourcil tout en continuant à expliquer à l'élève de troisième année que si il ne se concentrait pas un peu plus il n'aurait aucun moyen de réussir cet exercice.
Seulement son étonnement désespéré s'accrut encore lorsqu'il cru entendre la poignée pivoter et la porte s'ouvrir, non il devait rêver, ou alors il avait mal entendu, ou c'était trompé...
Si c'était bien Selena qui venait d'entrer dans cette pièce ce n'était vraiment vraiment pas bon signe.
Enfin il n'eut plus de doute lorsqu'il vit tout ses élèves observer l'arrivée de la personne qui venait d'ouvrir la porte, tous avaient les yeux fixés sur elle et semblait comme partagé entre un émerveillement malsain et une crainte respectueuse, tous même l'élève à qui il essayait désespérément de parler.
Il soupira en laissant tomber, il n'y avait vraiment plus rien à en tirer, au moins ils la fermeraient tous tant que cette aura glaciale balayerait la pièce et c'était déjà ça. Mais c'était peu cher payer contre le mal de crâne qui maintenant lui martelait le crâne, il soupira à nouveau en posant son pouce et son index droit sur ses yeux clos, donna une impulsion sur son siège pour le faire totalement pivoter et se retrouver théoriquement face à la perturbatrice.
Je dis bien théoriquement car Noïtrid n'avait même pas ouvert les yeux et gardait ses doigts pressés contre ses yeux en souffrant une migraine dont -il le sentait- il allait bien falloir s'habituer un jour ou l'autre.
Ainsi sans ouvrir les yeux et sans un mot il semblait tout de même la fixer tout en martelant l'appui gauche de son fauteuil de ses doigts. Evidemment elle n'articula même pas un semblant de mot ou un commencement de phrase pour expliquer sa présence! Non elle était là et il devait faire avec?
Eh bien pas question, il ouvrit les yeux en se demandant pourquoi il fallait que ça lui arrive à lui, qu'est-ce qu'elle faisait là alors qu'elle se désintéressait de tout et de tout le monde mais surtout QU'EST-CE QU'ELLE FAISAIT SUR MON BUREAU...
Allez du calme Noïtrid si ça se trouve elle partira comme elle est venue, ou alors elle a peut être une véritable raison de se trouver ainsi en pleine heure de cours sur ton bureau...
Ce n'était pas cet idéalisme béat qui allait rassurer le professeur de pouvoir qui était -et de loin- perpétuellement convaincu que le réel ne valait pas la peine qu'on s'en préoccupe, il trouvait un nouvel exemple pour l'appuyer en cet illogique arrivée aussi horripilante qu'imprévisible.
Il alla donc pêcher dans sa poche droite une flasque, la débouchant dans le même mouvement qu'il la porta à ses lèvres pour ensuite avaler une longue gorgée du contenu, faire claquer sa langue contre son palais et reporter enfin son attention sur l'intruse.
Puisqu'elle ne semblait pas souhaiter dire quoi que ce soit il allait devoir s'y coller, ce qu'il fit d'un ton las et fatigué en la fixant d'un regard désespéré.


Qu'est-ce que vous faite... LA?

Et on sentait dans ce "LA" tout les ennuis causés -même ceux dont il n'avait rien à fiche- par son arrivée subite et sa présence dérangeante, il savait vaguement qu'elle ne faisait jamais ce qu'on lui disait voir même l'inverse mais là elle avait fait fort...
Et il n'était pas vraiment d'humeur à jouer au chat et à la souris pour réussir à lui intimer de partir en insinuant que sa présence ici était une bénédiction, il doutait d'ailleurs d'avoir un jeu d'acteur assez bon pour la convaincre ou même pour qu'elle s'intéresse un tant soit peu à ce qu'il raconte.
Observant sans vraiment faire attention les vêtements de cette parasite, il sentait comme une vague glacée le pouvoir de celle-ci essayer vainement de lui faire perdre pied, basculer dans cette crainte respectueuse qu'elle avait l'air d'apprécier -si elle apprécia quoi que ce soit- mais il n'était pas prof de pouvoir pour rien.
Mais même avec toute sa maitrise de soi il ne pouvait enlever ce "léger" désagrément qu'était cet affreux mal de crâne, à peine atténué par la gorgée d'alcool qu'il venait salutairement d'ingurgiter.
Si elle pouvait disparaitre comme ça "POUF" et qu'il puisse s'en retourner tranquillement à son ciel bleu et à ses rêveries...
Mais elle semblait sans prise, comme si aucune raison n'effleurait cette jeune femme, comme si son étrange comportement obéissait à un rythme que le "commun des mortels" ne pouvait comprendre, comme si elle était trop bien pour obéir au rythme conventionnel.
L'image qui s'imposa à lui était une tour, une grande tour d'où elle observait dédaigneusement la populace à ses pieds et parfois faisait un signe pour le simple plaisir de montrer à la populace que non elle n'était pas débarrassée d'elle.
Et bien qu'elle y monte dans sa tour, elle en avait une tout à elle, qu'elle fasse signe mais de préférence... De TRÈS loin.
Car lui si l'inconnu, ce sourire en coin agaçant, ce pouvoir absolument insupportable et cette inconstance à peine plus supportable ne l'effrayait pas cela le fatiguait, désespérait -encore me direz-vous? Et bien oui il plonge dans le désespoir sans cesse plus profond, à croire qu'il n'y a pas de fond à ce genre de chose- et lui donnait envie de boire, voir même de fuir dans les rêves colorés que lui promettait ses drogues et son lit.
Elle est l'incarnation de ce qui le fait fuir la réalité, l'imprévu soudain qui s'installe et refuse obstinément de s'en aller.
Après toute ses années il sait résister plus ou moins à cette impulsion de partir, s'enfuir vers des cieux plus agréables et reste face à ce fléau de son petit univers mais il n'est pas très loin de craquer.
Ce qu'il pouvait y avoir derrière cette façade, les doutes qu'elle pouvait entretenir ou les problèmes qu'elle pouvait avoir avec le directeur RIEN de tout cela n'effleura un instant Noïtrid, non qu'il ne s'intéressait pas à ce qu'il pouvait y avoir plus en profondeur mais il ne souhaitait vraiment pas approfondir dans ce genre de circonstances particulièrement stressante et mauvaise pour ses nerfs.
Il leva le coude une nouvelle fois pour boire une seconde gorgée et se redonner un peu d'énergie pour supporter cette présence irritante en attendant une réponse qui ne viendrait peut être jamais...
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MessageSujet: Re: Un cour presque comme les autres...   Un cour presque comme les autres... EmptyLun 21 Jan - 7:22

Tous les regards étaient à présent fixés sur elle, parfois remplis d’émerveillement, parfois de crainte. Souvent des deux. Cela ne sembla pas faire réagir outre mesure la jeune femme tandis qu’elle parcourait la pièce des yeux, jusqu’à ce que ceux-ci se posent sur Noïtrid. Lui ne s’était pas encore retourné, et il tentait visiblement encore d’expliquer quelque chose à un élève qui ne lui prêtait aucune attention. Le professeur laissa tomber au bout de quelques instants, et un léger sourire naquit sur les lèvres de Selena. Elle ne s'était visiblement pas trompée en entrant dans la salle ; il y avait de quoi l'occuper suffisamment pour qu'elle ne pense plus au reste pendant quelques instants. Ce n'était pas énorme, mais toujours cela de gagné. Et si elle observait le professeur d'un air neutre en apparence, c'était en vérité avant tout de la curiosité qu'elle éprouvait. Car oui, quelque part, le responsable de la gourmandise l'intriguait. Parce qu'il ne semblait pas réagir comme les autres. Parce que le fait qu'elle ne semble nullement l'effrayer ne l'avait pas empêché d'agir correctement avec elle la première fois qu'ils s'étaient rencontrés et que malgré tout, cela l'avait touchée. Pas énormément, mais suffisamment pour qu’elle soit présente dans cette pièce à cet instant. S’il l’avait sût, il aurait probablement regretté de l’avoir aidée, car son entrée dans la salle semblait le déranger au plus haut point. Mais ce point-là était son problème, pas celui de Selena. Elle avait déjà suffisamment à faire avec les siens. Et ce n’était pas dans ses habitudes de s’inquiéter des autres. A en juger par la position du bras de Noïtrid, il avait probablement posée sa main sur son visage. Un geste qui, une fois de plus, en disait long sur ce qu’il pensait de sa présence ici. La jeune femme ne changea pas son attitude pour autant, et elle était toujours tranquillement assise sur son bureau, un léger sourire posé sur les lèvres lorsque le professeur retourna son fauteuil pour lui faire face. Elle ne s’était pas trompée ; deux doigts étaient posés sur les yeux du responsable de la gourmandise tandis que les autres martelaient l’accoudoir du fauteuil. Il devait avoir du mal à y croire. Et pourtant… il n’y avait rien d’étonnant, dans une école de ce genre. En temps normal rien ne semblait surprendre Selena, mais elle pouvait concevoir qu’ailleurs les gens n’étaient pas aussi habitués à l’imprévisible qu’elle. Ici, en revanche… ils auraient au moins dû être un peu plus résistants. C’était presque trop facile.

Il était vrai qu’ils ne se connaissaient pas vraiment. Depuis qu’elle était arrivée à l’école, quelques mois plus tôt, ils n’avaient fait que se croiser. Et maintenant, elle sortait de sa forteresse de glace pour atterrir directement dans sa classe. Oui, il y avait probablement de quoi s’étonner pour quelqu’un de… normal. Pendant quelques instants, le silence complet se fit. Dès son entrée dans la salle, tous les élèves s’étaient montrés parfaitement calme, et il n’y avait plus eu un bruit dès lors que Noïtrid avait abandonné les explications qu’il tentait tant bien que mal d’offrir à celui qui gardait les yeux fixés sur elle. Aucun ne semblait vraiment savoir comment réagir, ni avoir la moindre idée de ce qui pouvait l’avoir amenée là. Elle aurait pu avoir une raison valable, un message à transmettre ou quoi que ce soit d’autre. Ou peut-être pas. Selena ne semblait en effet pas décidée à dire ce qui l’amenait là. Et pourtant, elle sentait bien que c’était ce qu’attendait Noïtrid. Cela ne changeait rien pour elle. Au mieux, cela l’amusait davantage. Mais c’était la seule réaction qu’elle avait, et cela ne se voyait pas vraiment. Elle n’avait pas envie de s’expliquer d’elle-même, et c’était tout. Elle attendait qu’il dise quelque chose pour daigner prendre la parole. Et lorsqu’il ouvrit finalement les yeux, Selena n’avait pas bougé, et son expression restait la même. Froide et impénétrable malgré le petit sourire qui s’accrochait à ses lèvres. Ses jambes étaient négligemment croisées, son bras gauche en travers de son ventre et le droit plié pour que son poing se trouve sur son menton, comme si tout cela était parfaitement naturel. Elle attendait de voir la suite de ses réactions avec une certaine curiosité. Cela ne tarda pas. Au bout de quelques instants il ouvrit les yeux, la fixant d’un air désespéré. Etait-il agacé ? Sans doute. Incrédule ? Probablement. Et c’est à ce moment qu’il but quelques gorgées d’une flasque sortie de sa poche, comme pour se donner du courage avant de l’affronter. L’expression de Selena ne changea pas. Elle n’appréciait pas l’alcool. Du moins… pas lorsque cela commençait à faire trop d’effet. Pas lorsque les gens étaient soûls et ne savaient plus ce qu’ils faisaient. C’était tout comme la drogue. La jeune femme chassa brusquement ces pensés. Ne pas se préoccuper de cela pour le moment. Il ne s’agissait que de quelques gorgées.

Il prit ensuite enfin la parole, et le sourire de la jeune femme s’élargit imperceptiblement. Oui, le dérangement qu’elle avait causé l’amusait. Pas énormément, mais c’était suffisant pour ce dont elle avait besoin. Détourner ses pensés un instant… même si elle ne vivait quasiment jamais réellement le moment présent. Elle était bien trop distante pour cela, et une partie d’elle pensait toujours à autre chose lorsqu’elle s’adressait à quelqu’un. Il était rare qu’une situation l’intéresse suffisamment pour qu’elle se concentre totalement dessus, et plus sur elle-même. Il n’y avait a priori aucune raison pour que cela arrive. A priori. Donc, il fallait tout de même faire attention. Mais… encore une fois, Selena chassa ces pensés. Dans la simple question de Noïtrid, on sentait bien qu’il y avait bien plus. Comme si le « là » ne concernait pas seulement sa présence dans la salle de cours alors qu’elle n’aurait jamais dû y être. Peut-être y avait-il également sa surprise quant à son arrivée inopinée. Mais cela ne changeait rien. Elle n’avait pas l’intention de répondre à ce qu’il sous-entendait. Juste à ce qu’il avait demandé clairement d’un ton infiniment las et fatigué. En fait, à l’entendre ainsi, on avait l’impression que ce genre de choses se produisaient très souvent… malgré la surprise dont il avait fait montre plus tôt. C’était étrange. Il y avait plus que ce qu’il disait. Mais quoi ? Elle n’en savait rien. Et il n’y avait aucun risque qu’elle pose la question.

Selena resta quelques instants silencieuse jusqu’à ce qu’il porte à nouveau la flasque à ses lèvres. Et elle prit finalement la parole pour la première fois tandis qu’il commençait à en avaler le liquide, de sa voix froide malgré la pointe de fausse légèreté qu’elle y mettait.

" Vous devriez vous reposer, vous savez ? Vous m’avez l’air… fatigué. "

Elle savait pertinemment que c’était probablement en grande partie à cause d’elle. Une raison de plus de dire cela. Elle faisait comme si elle ne se rendait compte de rien, comme si le fait que sa présence puisse déranger ne lui était même pas venu à l’esprit. Et pourtant, elle en avait parfaitement conscience. Il aurait fallut être aveugle pour ne pas s’en rendre compte, et ce n’était pas son cas. Loin de là. Il le saurait probablement. Et elle n’avait délibérément pas répondu à la question de Noïtrid. Cela venait après. Au bout de quelques secondes, Selena haussa légèrement les épaules.

" J'observe simplement votre cours. "


Son ton sous-entendait que c’était évident, tout comme son très léger mouvement d’épaules. Pour elle, le sujet semblait être classé. Elle avait envie d’observer le cour, donc elle y allait. C’était aussi simple que cela, et peut-être vaguement désarmant. Ce n’était pas fait pour faciliter les choses à Noïtrid. Mais cela ne semblait toujours pas la gêner outre mesure, et à nouveau elle replongea dans le silence, sans pour autant cesser d’observer son interlocuteur.


Dernière édition par Selena Rhyn le Mer 7 Mai - 18:59, édité 2 fois
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Noïtrid Dièsinam
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MessageSujet: Re: Un cour presque comme les autres...   Un cour presque comme les autres... EmptyLun 21 Jan - 7:25

La réponse qu'il attendait lui fut donnée était tellement absurde et dîtes sur un ton qui sous entendait que c'était tellement évident qu'il failli en lâcher sa flasque, flasque qu'il venait toujours juste de délester de quelques gorgées de son contenue, gorgées qui semblait déjà si loin dans son organisme quand il pensait à la situation présente...
Lorsqu'il avait bu il avait aussi entendu que son interlocutrice lui avait conseiller de se reposer. Alors qu'elle savait très que c'était ELLE la cause de tout cela. Il avait réouvert les yeux en haussant les sourcils tout en buvant et lui jetant un regard incrédule, il ne savait pas comme il devait prendre ses paroles, hypocrisie soigneusement dosée d'accord mais dans quel but?
Il préférait ne pas s'attarder sur la petit voix clamant le réalisme, clamant "C'est juste pour t'ennuyer!".
Evidemment il avait remarqué que le sourire de l'intéressée c'était légèrement élargit lorsqu'elle l'avait entendu sous-entendre ses doléances et ça ne l'arrangeait pas pour faire taire cette petite voix. Elle s'amuse, ça l'amuse... Il n'était pas sortit de l'auberge si c'était réellement le cas, si il avait réussit à la toucher, bien malgré lui, à travers son masque d'indifférence alors ça ne s'annonçait vraiment pas bon ni pour ses nerfs, ni pour sa concentration, ni pour ses maigres réserves. Il ne devait pas trop boire -un enfer- parce qu'il n'avait pas accès aux réserves de l'établissement et devait toujours trouver un moyen de marchander avec quelqu'un d'autre dans l'école.
Bon évidemment c'était facile il connaissait tout les professeurs -mis à part Selena qui, il le sentait, n'allait pas être des plus facile à utiliser- et avait plus ou moins des arrangements avec chacun, même avec Caliban lui-même mais d'une part il en souhaitait toujours plus, donc pomper ainsi dans ses réserves n'allait pas dans cette optique -même si c'était très agréable ce pour quoi il le faisait- et d'autre part il jouait avec ces différents arrangement un jeu assez compliqué et ne pouvait se permettre d'abuser à ce niveau là. Bien sûr il restait l'idée de lancer les élèves dans une mission plus ou moins suicidaire pour aller piller la réserve, mais ils étaient loin d'être encore prêt et ceux qui l'avait été étaient trop amoché de leur dernière tentative.
C'est pourquoi il ne vidait pas sa bouteille d'un coup, ou ne s'en allait pas directement dans sa chambre pour se faire un shoot, restait la nourriture mais là encore ses restrictions l'empêchait de manger à loisir. Alors lorsqu'elle lui dit avec un naturel déconcertant qu'elle venait "Observer son cour" sans plus d'explication que ça... Il y avait de quoi soupirer, être désespéré et souhaiter qu'une interruption comme c'était le cas de Noïtrid.
Mais il n'y en eut pas, elle restait là à le fixer et à laisser joyeusement son pouvoir déferler autour d'elle comme un marée qui manque d'engloutir à chaque fois son blocage et lui donnant mal à la tête au possible.
Il avait de plus en plus l'impression qu'elle ne partirait pas et le temps passait sans qu'il ne puisse rien y changer. Il se dit qu'il devait quand même réagir histoire de se manifester... Il le fit en parlant d'un air à la fois agacé et lassé.


Quel cours? Vous parlez de ce que vous empêchez totalement de se dérouler? Ah en parlant de cours vous n'êtes pas sensée en assurer un VOUS? Et ce n'est surement pas dans cette classe que vous le pouvez.

Il montra à plusieurs reprise les élèves béats d'admiration et jouets du pouvoir de Selena pour appuyer ses dire puis secoua la tête en soupirant, il semblerait qu'il n'y ai pas le choix, comme d'habitude son pouvoir serait très utile au moins un avantage que Caliban lui avait promis et qu'il avait réellement eu. Un morceau de son ombre remonta le long de sa jambe, comme une tâche noire et visqueuse, une entité semblant avoir sa vie propre qui remontait doucement vers sa main. Une fois en main elle se forma en une espèce de sphère qui goutait le long de sa main pour redescendre le long de son coude et qui semblait être forcer de remonter vers la main.
Il lança la sphère sur un mur, où elle s'écrasa comme un liquide poisseux laissant une trainée plus ou moins circulaire sur celui-ci, la substance semblait aspirer la lumière qui entrait à son contact et pas que la lumière...


Allez passez dedans.

Dit-il d'une voix forte pour se faire entendre de toute la classe, les élèves savaient qu'ils n'avaient aucun choix et que même si l'alternative de rester pour admirer l'intruse leurs semblait alléchante les conséquences si ils n'obéissaient pas seraient très fâcheuses. Non qu'ils respectaient Noïtrid mais son influence et ses capacités faisaient que les rares troubles fête dans sa classe préféraient préparer un coup en douce, anonyme plutôt que de tenter une action d'éclat improvisée.
Ainsi ils entrèrent tous, avec plus ou moins de répulsion, au travers de la tâche noirâtre qui semblait avide de les absorber, en quelques minutes Selena et Noïtrid se retrouvèrent seuls dans la classe, celui-ci n'yant même pas daigné se retourner pour voir ses élèves disparaitre les uns après les autres. Il fixait son interlocutrice dans l'attente du moment où elle partirait pour enfin alléger ce mal de crâne horrible qui lui vrillait les tempes, se demandant si ce serait vraiment suffisant où si elle avait vraiment pour unique but de l'ennuyer et trouverait alors une autre raison de s'incruster encore plus profondément dans cette scène déjà haïe de son quotidien. Au bout de quelques secondes il dut cesser de l'observer pour porter son regard sur sa main où un reste de noir dégoutait paresseusement et, tout en semblant s'adresser à sa main dit d'une voix lasse mais emprunte d'une autorité qu'il avait acquise de part ses années au sein de l'école.


Faites vos exercices normalement sinon...

Laissant en suspend la punition qui pesait comme un épée de damoclès au dessus de la tête de ces turbulents apprentis du mal pour ensuite reporter de nouveau son attention sur Selena, qui n'avait pas fait mine de s'en aller...
Il allait devoir trouver un autre moyen d'assurer sa tranquillité et ce n'était vraiment pas gagné, même en ne connaissant que vaguement son adversaire il savait que le meilleur moyen était encore de ne pas l'affronter mais en l'occurence c'était hors de question. Mais pour quelle raison restait-elle, était-elle où même voulait-elle être ici? Un véritable mystère. Qui fatiguait et désespérait de plus en plus Noïtrid.
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MessageSujet: Re: Un cour presque comme les autres...   Un cour presque comme les autres... EmptyLun 21 Jan - 23:14

Y a-t-il besoin de préciser que Hana était présent à ce cours... Et s'y faisait royalement chié? Non? Ben je le dis quand même. Un problème avec ça peut être? Si vous saviez comment je n'en est cure car c'est moi le narrateur et pas vous. Et rien que pour vous embêter, je retourne manger un peu! Et même que se sera du Nutella tiens! Alors, jaloux? Je le savais. Mais vous savez quoi? Allez au Casino ou autres centre près de chez vous et vous aurez! Grande découverte n'est ce pas?Ahlala, on n'arrête pas le progrès.ET même que...

-Qu'est ce qui m'a foutu un narrateur pareil?

... Bon ok! Si on ne peut même plus parler de tout et de rien,avec le lecteur!


-Tu lui parle pas de tout et de rien, tu lui prends le chou, boke...

Genre!Comment t'es trop jaloux de mon don de narration! Attends, tu vas voir,je vais lui demander HAHAHA!C'est vrai ça lecteur? Je te prends le chou?HAHAHAHA...Pourquoi tu ne réponds pas?Oh...OH!!REPONDS!!POURQUOI TU NE REPONDS PAS???OH MON DIEU!!!NAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN!!!! POURQUOI?? Je veux juste pouvoir faire mon boulot de façon à contenter tout le monde, mais au lieu de ça je vous prends la tête!JE SUIS DESOLE!!COMMENT POUR...*PAF*

-URUSEI KUSO KATARITE!!

Snif...Snif.Plus taper? *RE-PAF* D'accord,d'accord! Je reprends Maitre Me...Monsieur Hana!Ahem!
Il y a des jours où l'on se dit qu'on ferait mieux de ne pas se lever. Bien souvent, lorsque le réveil émet son bruit stressant, même si il s'agit d'une musique des plus agréables vu qu'elle annonce une longue journée, on se dit tous à cet instant
"J'ai le pressentiment que je ferais mieux de m'enfoncer au plus profond de mes draps,dans cette douce chaleur saine et rassurante." - Tout ce qui se trouve après la virgule à oublier si vous avez des gaz durant la nuit - mais malgré cela nous trouvons presque tous la force de nous lever et la volonté de l'affronter, même si c'est pour râler. Et au final, nous finissons tous par dire "Pourquoi j'écoute jamais mes impressions premières?".
Ce jour là, Hana se dit exactement tout ça. Déjà qu'il avait faillit perdre un bout de mollet dans l'évacuation d'eau des douches communes pour garçons, et ce après avoir affronté comme chaque jour son pire ennemie,l'eau, le voila en cours de Maitrise des pouvoirs à faire un exercice particulièrement... Inutile à son gout. Tellement inutile, qu'il préféra fermer les yeux et s'endormir sur sa table, pensant que rien n'arriverait durant ce magnifique cours , dans lequel le maitre mot était ennui. Pourtant, au bout d'un certains temps, son sommeil fut troublé. Ce n'était pas un bruit ou une sensation qui relevait des sens. C'était bien plus que ça, pensait il. Cette sensation... Depuis combien de temps ne l'avait il pas ressentit? Et oui, malgré son inconscience chronique, Hana l'avait déjà ressentit cette chose indescriptible pour laquelle il méprisait tant de monde. La peur... Sentiment qui mène à faire souvent n'importe quoi par désespoir. D'un geste vif, il se redressa, le regard sombre dans lequel une pointe d'agressivité s'y trouvait, bombant le torse par fierté, comme si il était prêt à affronter un adversaire face à qui, il n'était pas certains de l'issue du combat. Mais bien vite, il se calma et eut un large sourire sur le visage lorsqu'il vit celle qui représentait avec tant de classe et de sensualité- oui Hana avait des gouts étrange- le plus beau des 7 Péchés capitaux: l'Orgueil. Durant un court instant sa journée fut illuminée de la présence de celle à qui il vouait une certaine admiration, même si il ne le dirait jamais de façon clair. De suite, il se mit à applaudir, le professeur qui venait de faire irruption dans la classe, mais il s'arréta bien vite. Voyant qu'il était le seul à saluer comme il se devait Selena, selon lui, il attrapa son voisin par le col et le souleva de sa chaise.

-Hayamasu.

Hana avait encore oublié ce léger détail...Personne ne le comprenait lorsqu'il parlait dans sa langue natal. L'élève resta un instant interdit, ce qui énerva le garçon à l'étrange couleur de cheveux. Ne voyant aucune réaction de celui qu'il tenait, Hana posa sa main sur son épaule... Et le projetta contre un mur avec force avant de se tourner vers son second voisin et de lui répéter.

-Hayamasu!

Là, Hana s'adressa à ça seconde victime sans aucune délicatesse , avec une pointe d'agacement dans la voix et le regard brillant d'une lueur malsaine. L'élève ferma les yeux et se mit à réfléchir très vite,puis subitement la lumière lui vint. Il se souvint qu'Hana, juste avant de menacer l'autre applaudissait la prof. Immédiatement, il se mit à applaudir à son tour,en fermant les yeux de toutes ses forces, craignant le courroux du japonais si il s'était trompé. Mais il entendit une Hana se remettre à applaudir, Selena.
Ce petit éclat de soleil ne fut que de courte durée car déjà l'autre soporifique et incapable de Dièsinamaste utilisa son fameux pouvoir et ordonna à tout le monde d'entrer dans le truc qu'il venait de créer. Après un long soupire, Hana se dirigea vers la sorte de ...truc indescriptible du professeur de Maitrise des Pouvoirs, mais soudainement il s'arrêta avant d'y entrer.


-Naze sou ieba sasu...Ikanai!

Là, il attrapa l'élève qui avait applaudit avec lui melle Rhyn, puis il se tourna vers Noïtrid,en serrant l'élève le bras autour de son cou. Puis il parla doucement, limite dans un chuchotement de façon à ce qu'il soit le seul à entendre.

-O namae...Comment tu t'appelles?

-Chick...répondit-il dans un murmure.

-Mon pote Chick et moi on a décidé de ne pas y aller!!

-HEEEEEIIIINNN??


Déjà, ils se connaissaient à peine!De plus, le Chick en question savait très bien que Mr Dièsinam n'était pas une personne à mettre en colère, mais il se disait que si il repoussait Hana, il risquait gros aussi. Dans les deux cas, il ne pouvait s'en sortir sans dégât, mais tout de même... Lui aussi à cet instant dût se dire qu'il aurait mieux fait de rester dans son lit ce matin.
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MessageSujet: Re: Un cour presque comme les autres...   Un cour presque comme les autres... EmptyMar 22 Jan - 14:00

Comme elle s'en était doutée, la première réponse de Noïtrid à ses quelques mots fut le silence. Un silence effaré, car elle avait parfaitement bien réussit son coup. Pendant quelques instants sa réponse si simple l'avait effectivement désarmé, et elle attendait avec une certaine curiosité le moment où il reprendrait ses esprits, se rendrait compte qu'il devait dire quelque chose, et... trouverait finalement quels mots employer. Ce n'était pas une mince affaire, c'était certain. Il était probable qu'il souhaite qu'elle s'en aille au plus vite... et très peu probable qu'il trouve comment la faire sortir de la pièce d'une façon convenable. Bien sûr il y avait plusieurs solutions assez simple, mais... qui ne risquaient pas de se dérouler sans heurts. Et Noïtrid n'était pas Calypso. Selena doutait qu'il en arrive là... à moins qu'elle ne le mette réellement à bout. Et pour en arriver là, il fallait probablement véritablement le vouloir, car le responsable de la Gourmandise était quelqu'un de patient. Qui semblait jeter l'éponge et sombrer dans le désespoir rapidement, oui, mais qui n'était pas versé dans les éclats de colère. Peut-être aurait-il mieux valut pour lui que ce soit le cas. Car cela laissait de la marge à la professeur en charge de l'Orgueil dans des cas comme celui-ci. Sans rien pour la stopper, jusqu'où allait-elle ? Peut-être moins loin qu'en la présence de quelqu'un cherchant à réfréner ses désirs, en fait. Car ainsi ses actes avaient comme limite le plaisir qu'elle y prenait, et c'était tout. Alors que si on la forçait à agir... elle résistait obstinément jusqu'au bout. Jusqu'à l'abandon de la partie adverse. Depuis bien longtemps il lui était devenu quasiment impossible d'abdiquer. Selena s'arrêta un instant sur cette idée, tout en fixant Noïtrid d'un air pensif. Elle avait parfaitement conscience de cet aspect de sa personnalité et des risques que cela lui faisait parfois encourir. Mais cela ne la faisait pas changer d'attitude pour autant. La jeune femme était bien trop fière de ce qu'elle était, sous tous les angles, pour que ce soit le cas. Tant qu'elle savait tout cela, elle pouvait agir de manière à ne pas s'attirer plus d'ennuis qu'elle ne pouvait en supporter... en fonction de ses forces et de ce qu'il fallait bien appeler ses faiblesses. Mais pour le moment, le stade critique n'avait jamais été atteint, et ce malgré son attitude parfois dangereuse. Elle pouvait rester de marbre devant de nombreuses choses. Heureusement. Cependant, pour le moment, Selena se concentrait surtout sur Noïtrid, avec une question flottant obstinément dans son esprit. Dans quelle mesure les mots qu'il n'allait probablement pas tarder à prononcer allaient-ils l'aider... ou au contraire l'enfoncer encore davantage en ancrant la présence de la jeune femme auprès de lui ? La frontière était mince pour Selena entre la simple envie et l'obstination. Il n'y avait qu'un seul pas à franchir... chose qui pouvait se faire extrêmement rapidement, et ce qu'un quelconque changement dans son comportement extérieur ne soit réellement notable.

La jeune femme fixait Noïtrid dans une calme attente, nullement pressée de voir le silence se briser. Elle aussi savait être patiente... surtout quand la situation avait quelque chose d'amusant, même pour elle. Son visage était à nouveau impassible et elle ne prêtait pas attention au tumulte qui régnait au fond de la salle. C'était à peine si son regard sombre s'était arrêté sur Hana et son infortuné camarade. Il lui en fallait bien plus que cela pour être flattée... bien plus. Aussi elle n'avait pas eu de réaction notable, se contentant de reporter à nouveau son attention sur le professeur. Les autres avaient beau être dans la même pièce et avoir les yeux fixés sur elle c'était comme s'ils n'appartenaient pas au même univers que Selena. Pas encore, du moins. Car il était probable que cela ne mette que peu de temps à changer. Cependant, pour l'instant, il y avait autre chose qui occupait son attention. Noïtrid, se rappelant visiblement ses devoirs, avait finit par prendre la parole... et à nouveau un très léger sourire passa sur les lèvres de la jeune femme. C'était très fugitif, et il fallait être aussi proche d'elle que le responsable de la Gourmandise à cet instant pour avoir le loisir de le voir. Pour les autres, pour les élèves... son expression n'avait pas semblé changer le moins du monde. Et pourtant ces vaines paroles pour tenter de la rappeler à sa tache étaient... amusantes. S'il essayait de la faire culpabiliser ou de la faire partir en lui disant qu'on l'attendait ailleurs c'était peine perdue. Il dû d'ailleurs rapidement s'en rendre compte, car après quelques vains signes de la main vers les étudiants subjugués que Selena observa en penchant légèrement la tête sur le côté, comme si elle se demandait ce qu'il voulait au juste, il laissa tomber. Cela fit sourire intérieurement la jeune femme. C'était facile pour elle, et elle ne ressentait même pas le besoin de s'exprimer et de briser le silence. Mais il n'en allait pas de même pour Noïtrid... qui abandonnait apparemment très rapidement. Lorsqu'il voyait un obstacle, il se rétractait... et trouvait un moyen de le contourner. Tandis que l'ombre de son pouvoir se mettait lentement en mouvement, Selena leva légèrement le bras, son index tendu en avant et ses autres doigts repliés sur sa paume, comme si elle voulait souligner un point important.

" Vous avez raison. Je suis sensée assurer un cours. "

Mais visiblement, cela ne semblait pas la perturber outre mesure. D'ailleurs la jeune femme avait très légèrement insisté sur le mot " sensée ", signifiant ainsi clairement qu'elle en avait parfaitement conscience, mais que cela ne revêtait guère d'importance pour elle. Peut-être même qu'elle soulignait également le fait que plus on tentait de l'obliger à faire quelque chose de la sorte, moins elle le faisait. Et que c'était en grande partie pour ce genre de raisons qu'elle se trouvait dans cette salle de classe en cet instant précis. Mais elle ne détailla pas davantage sa pensée et retomba à nouveau dans le silence, laissant à Noïtrid le soin de comprendre ce qu'elle entendait par là tandis que son regard se fixait sur la manifestation de son pouvoir. Elle le connaissait pour l'avoir vu à l'œuvre la première fois qu'elle avait rencontré le professeur de la Gourmandise. Il l'avait aidée grâce à lui alors qu'elle se trouvait en assez mauvaise posture, car elle n'acceptait aucune autre solution. Selena se souvenait encore parfaitement bien qu'il lui avait dit de retenir sa respiration tandis qu'il la déplaçait grâce à ce qui lui avait grandement rappelé une tâche d'encre. Il n'y avait pas d'oxygène là où l'on atterrissait. C'était une expérience assez désagréable, mais qui avait rempli son office. C'était le principal. Pour le reste, elle était comme à son habitude restée d'un stoïcisme à toute épreuve... alors même qu'elle était en réalité légèrement intriguée. Intriguée car il n'avait pas eu un regard de travers, car il avait bien mieux réagit que la plupart des gens en ce qui concernait ses critères. Voilà pourquoi, malheureusement pour lui, elle était venue aujourd'hui faire irruption en plein milieu de son cours... Pour la seconde fois, le regard de la jeune femme passa un instant sur les élèves qui entraient docilement dans le trou noir sommairement accroché au mur. Ils étaient dociles. Ils savaient ce que l'on risquait à désobéir ouvertement à un professeur. Noïtrid ne leur avait pas donné la moindre instruction quant au fait de retenir leur respiration ou non, aussi Selena jugea que ce n'était probablement pas la première fois qu'il faisait ça. Mais il valait mieux pour les étudiants qu'ils n'aient pas oublié ses conseils passés. Car même avec eux, elle savait que ce genre de pouvoirs comportait un risque non négligeable. Ne pouvant rester longtemps dans cette autre dimension, ils n'étaient probablement en fait que... déplacés. Ce n'était qu'un passage pour les éloigner d'elle. Et cela ne la gênait pas le moins du monde. Car ce n'était pas eux que la jeune femme venait voir... eux n'avaient aucune importance.

Tranquillement, Selena continuait de soutenir le regard de Noïtrid, toujours assise délicatement sur le bureau. Elle avait à peine bougé depuis qu'elle était entrée, semblable en tout points à une statue. Ainsi elle pouvait voir le trou noir, derrière lui... et Hana, qui s'arrêta devant sans pour autant y entrer. Cela eu au moins le mérite de fixer les yeux de la jeune femme sur lui et son compagnon, ne s'occupant ainsi plus du professeur de la Gourmandise occupé à parler à sa main pendant quelques secondes. Après un bref échange entre les deux jeunes hommes, ils se tournèrent vers les enseignants... et la jeune femme sourit intérieurement à l'annonce de son élève. Visiblement, son camarade d'infortune n'en menait pas large, car il n'avait pas même l'air au courant de son refus d'obéir à Noïtrid. C'était simple. L'envie de faire peser la faute sur quelqu'un d'autre avait probablement motivée Hana. Ou alors... comme elle, il ne faisait que s'amuser et meubler le temps. Même si elle savait qu'il était un élève de l'Orgueil, elle ne s'occupait pas suffisamment d'eux pour qu'elle les connaisse réellement. La plupart du temps, ils ne l'intéressaient pas. Mais dans ce cas précis... elle était curieuse de voir la réaction de Noïtrid. Reportant son regard froid sur lui, la jeune femme prit la parole.

" Eh bien... visiblement, certaines personnes n'approuvent pas vos plans. "

A nouveau, ce très léger demi-sourire sans joie qui semblait cacher bien des choses et un ton détaché. Elle n'ajouta rien, se contentant d'observer avec attention la suite des événements, sans esquisser le moindre geste. Ainsi, elle se posait en observatrice. Mais une observatrice très loin d'être discrète, car son pouvoir continuer de s'étendre autour d'elle... ce qui ne plaisait probablement à personne. Et surtout pas au pauvre Chick. Mais après tout, c'était bien le cadet de ses soucis. Elle ne s'était jamais souciée de ce genre de choses, et il n'y avait aucune raison pour que cela commence maintenant.


Dernière édition par Selena Rhyn le Mer 7 Mai - 19:00, édité 1 fois
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Noïtrid Dièsinam
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MessageSujet: Re: Un cour presque comme les autres...   Un cour presque comme les autres... EmptyMer 23 Jan - 3:51

Evidement elle était toujours là, le fait que les élèves présents soient tous partit par la dimension de poche pour atterrir dans le jardin ne l'avait pas fait bouger d'un poil -un bout de son ombre c'était dissocié du reste et avait sauté par la fenêtre non dans un élan suicidaire mais pour permettre aux élèves de ne pas tous mourir, bout d'ombre qui revenait d'ailleurs en rampant le long du sol après avoir remonté les trois étages-, il est vrai que seul la moitié d'entre-eux en ressortir vivant ou en ressortir tout court mais ce n'était que des troisièmes années ils n'étaient pas encore habitués à ce genre de traitement.
Mais même s'il n'y avait plus vraiment cours elle restait là sans plus d'explication que ça...
Noïtrid poussa un autre soupire désespéré en s'affalant un peu plus dans son fauteuil, faisant gémir une fois de plus son pauvre jeans si usé. Qu'est-ce qu'elle allait encore inventer comme excuse stupide pour rester? Qui avait-il de si intéressant à ennuyer ici? Ah oui... LUI. Il fronça les sourcils un instant à cette pensée avant d'être ramenée à la réalité par un piaulement d'élève qui faisait son malin.
Ah ben ils se liguaient tous pour l'ennuyer aujourd'hui, il ne pris même pas la peine de détourner le regard en entendant que deux personnes revendiquait leurs volontés "communes" de ne pas traverser la dimension de poche. Ça n'avait aucun intérêt et il avait juste fait ça pour la forme, seulement lorsque Selena souligna cette évidence avec un petit sourire aussi horripilant que fabriqué il la foudroya du regard et se trouva dans l'obligation morale de réagir.
Ah enfin il se levait de son fauteuil, doucement s'étirant un peu comme s'il avait passé la matinée dedans, ce qui probablement était le cas, pour ensuite de nouveau foudroyer du regard celle qui l'oppressait avec sa saleté de pouvoir et pensant qu'elle pouvait au moins le diminuer un peu de temps en temps non? Oh pas qu'il fonctionna à pleine puissance mais c'était déjà suffisant pour être gênant.
Ainsi elle dut sentir dans son regard à la fois désespéré et ennuyé qu'elle le gênait, non pas une fois, non pas deux fois, mais de trois manière différente en même temps... Il allait vraiment finir par rentrer dans ses appartements si ça continuait ainsi, il n'avait de toute façon plus rien à faire dans cette salle de classe.
Le professeur en charge des pouvoirs fit tout de même pivoter sa tête suffisamment pour apercevoir que l'origine de ce trouble était Hana, évidement, ça ne pouvait être que cette tête de mule de japonais. Surtout que, bien sûr, il était une des personnes de l'établissement qui avait besoin de ce que leur apprenait Noïtrid pour vivre un tant soit peu normalement.
Il remarqua d'ailleurs que les doigts du bras qui serrait l'autre élève au cou commençaient à se plier dans le sens inverse de ses articulations et le sablonneux ne s'en rendait évidemment pas compte.
Ainsi la première chose que dit le professeur de la Gourmandise fut un rappel à l'ordre d'un ton sans appel.


Hana tes doigts se barrent, passe en phase deux.


Rappel qui évidemment ne disait strictement rien à personne sauf à cet abruti de tête de mule en personne, ensuite il poussa un autre soupire en haussant les épaules puis en pointant la fenêtre du doigt en parlant cette fois d'un ton où le désespoir perçait autant que l'autorité, ce qui est un sacré paradoxe avons-le nous.

A ta guise mais emmène ton jouet avec toi et saute par la fenêtre pour rejoindre les autres alors...
Ou va jouer ailleurs... Ou même travailler pour changer ça t'empêcherais de finir en litière.


Puis il reporta son attention sur Selena agitant le pouce vers le jeune homme et lui demandant toujours avec cette nuance de désespoir dans la voix mais sans plus d'autorité rien qu'un agacement que la prof en charge de l'Orgueil cultivait depuis qu'elle l'avait croisé se fameux jour dans le grenier, le jour où il l'avait "sauvée" tu parle...
Il l'avait juste déplacé jusque sur son lit grâce à son pouvoir parce qu'elle ne pouvait plus marcher, quelle sauvetage n'est-ce pas? Surtout quand on imagine que ramper dans les couloirs avec une cheville foulée à la merci de quiconque aurait salement entachée la réputation de la demoiselle.
Enfin au moins à l'époque avait-il eu compensation mais maintenant... Maintenant il héritait de sa présence dont il ne savait pas quoi faire et il lui demandait.


C'est pas un des tiens celui là?
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MessageSujet: Re: Un cour presque comme les autres...   Un cour presque comme les autres... EmptyMer 23 Jan - 8:09

C'était quoi cette réaction de la part de la prof d'Orgueil?A vrai dire, Hana n'y prêtait pas plus attention que ça, lorsqu'il était encore à son bureau. Mais lorsqu'elle posa son regard sur lui la seconde fois, lors de son refus avec Chick, une certaine fierté emplis son cœur... En considérant qu'il en ait un. A moins qu'il ne fonctionne pas comme celui de tout le monde et qu'à la conception, ils aient oublié certaines fonctionnalités en plus du cerveau. Pourtant sa joie fut de courte durée, lorsque le professeur de Gourmandise lui rappela que ses doigts partaient en poussières dans un étrange sens. Là il poussa un soupire, lâcha Chick et se concentra quelques secondes. Subitement, toute sa peau devint le temps d'un instant un amas de granulés, avant de retrouver sa forme et sa couleurs originelle. L'autre élève aurait put en profiter pour s'enfuir, mais il resta pétrifié lorsqu'il vit le changement de peau de Hana... Et surtout lorsqu'il remarqua que sa peau bougeait au départ étrangement, comme si elle était entrainée par un courant qui s'effectuait juste en dessous. Pourtant, il fut vite ramené à la réalité lorsque Hana l'attrapa de nouveau par les épaules en fixant Noïtrid. Apparemment, la réponse de ce dernier n'avait pas trop plut à l'élève, qui fixa le professeur droit dans les yeux , d'un air blasé et tout autant désabusé que son homologue, avant de porter le même regard à Chick.

"'tain, il est bien placé pour parler de travailler, lui qui n'en glande pas une de la journée, le cul posé à mater le paysage au dehors...T'en pense quoi?"

L'art de parler d'une personne, comme si elle n'était pas présente. Chose qu'il détestait particulièrement qu'on lui fasse, mais le faire était une véritable partie de plaisir pour lui. Le malheureux élève se raidit d'un coup lorsqu'il entendit les paroles de son "nouvel ami",mais son teint devint livide lorsque la question de savoir ce qu'il en pensait arriva. De nouveau un dilemme se fit dans sa pauvre tête, qui était sur le point d'exploser tant il réfléchissait tout en ayant une peur bleu des réactions de Noïtrid, de Hana et de Selena au passage, vu que son pouvoir était toujours en action. Le temps pressait, Noïtrid allait certainement mal réagir, enfin c'est ce que pensait la pauvre victime. Il lui fallait trouver une solution pour ne pas contrarier les deux parties qui s'affrontaient plus ou moins, histoire de ne pas finir dans un état regrettable, et ce encore si il restait des bouts de lui, car les éclats d'énervement de Hana étaient connus de tous, ceux de Noïtrid étaient foncièrement craint, même si il n'avait jamais eut à y assister. Le monde autour de lui était comme en arrêt sur image, alors qu'il pensait à toutes les possibilités qui s'offrait à lui, mais aucune ne convenaient puisque à chaque fois il perdait au moins un bout. Alors que son regard croisa celui d'Hana, un nouvel éclair de génie traversa son esprit. Pourquoi n'y avait il pas pensé plus tôt? A cet instant, c'était comme si le monde repartait et que le temps reprenait son cours, pour le jeune homme. A peine son regard eut finit de croiser celui de l'élève aux pupilles pourpres... qu'il se laissa vaciller dans le vide, la tête vers l'arrière et chutant lourdement vers le sol, chose qu'il regetta, car il pensait que Hana aurait au moins fait l'effort de le rattraper, mais ce dernier se contenta de s'écarter pour le laisser s'éclater le crâne à terre. Et oui! Quel est le meilleur moyen de s'échapper d'une telle situation sans égratignure si ce n'est de faire celui qui tombe d'évanouissement? L'idée semblait bonne, puisque Hana n'était pas assez débile pour parler à un corps inanimé et Noïtrid pas assez méchant pour faire passer ses nerfs sur quelqu'un d'inconscient et qui serait dans l'incapacité de parler. Trop bonne l'idée! Enfin... C'est ce qu'il croyait.

"Kuso...Baaakaaa!Kare taoremasu da!"

Alors, Hana ramassa Chick à terre,enfin il l'attrapa plutôt par les cheveux et se souvint de ce qu'avait dit Noïtrid... La fenêtre. Trainant derrière lui le pauvre élève qui souffrait le martyre mais qui se retenait de hurler ou de montrer la moindre réaction, Hana arriva face à une fenêtre puis il se mit à chercher du regard les autres élèves. Une fois qu'il les trouva, il ouvrit bien grand la fenêtre et se mit à crier vers eux:

"Hoooi!!Torimodotte!!!"

Les autres élèves de la classe regardèrent Hana,sans comprendre le moindre mot et surtout sans bouger, alors que ce dernier soulevait déjà Chick par les cheveux et... le jeta par la fenêtre. Oui lecteur! Tu as bien lu! Il l'a soulevé par les cheveux! Non les cheveux ne se sont pas cassés car Chick, il se lave les cheveux avec Heden Shoulders et sa formule au C3Po.Avec ça, tu peux te faire rouler sur la tête par un dix tonnes, ton crâne est écrasé...mais pas tes cheveux tellement ils sont résistants! Bon... N'empêche que pour le coup, le Chick là, ben il a finit trois étages plus bas en hurlant durant toute sa chute. Allez savoir si c'était de peur de mourir ou toute la douleur cumulée qu'il exprimait à travers ce "HAAAAAAAAAAAAAAAAAAA!!!" mais n'empêche que ses cheveux super solides et lavés au Heden Shoulders n'ont pas sut le protéger d'une mort certaine... ou quasi, si on compte les exceptions qui ont survécu à des chutes de plus hauts, comme cet américain le mois dernier.Enfin...Je sais plus si il était américain...Ni même si c'était le mois dernier en fait... C'était peut ètre en début de mois...Je sais plus.Enfin on s'en fou! Chick lui est bel et bien mort. Hana regarda d'un œil indifférent ce qu'il venait de faire puis il fixa les élèves qui se rassemblait autour du corps, avant de se remettre à hurler comme un dingue:

"Baka!!Je vous avais dis de le rattraper!!!"

Il secoua la tête négativement, comme si le désespoir de devoir fréquenter une bande d'ahuries, à son sens, devenait de plus en plus grand, puis il referma la fenêtre et retourna vers les deux professeurs comme si de rien n'était. Après tout, ce n'était pas de sa faute si personne ne comprenait le japonais. Depuis le temps qu'il faisait parler de lui, entre les murs de l'école, ils auraient dût penser à s'y mettre pour pouvoir le comprendre. Il n'y était pour rien, si ils n'avaient tous que du vent à la place du cerveau! Sans gêne, et d'un dans un mouvement las, il s'assit sur le bureau et se mit tout simplement à observer la suite des évènements entre les deux professeurs, tel une bête curieuse. Qu'y gagnait il? Strictement rien! Mais ça l'amusait un peu au moins de voir Noïtrid Dièsinamaufromage( seuls les amateurs de cuisine indienne comprendront, si il y en a) aussi agacé, par la présence de Melle Rhyn et par sa propre attitude.
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MessageSujet: Re: Un cour presque comme les autres...   Un cour presque comme les autres... EmptyDim 27 Jan - 17:13

Finalement, le professeur responsable de la Gourmandise se leva, abandonnant son fauteuil... et par la même occasion, peut-être, se résignant à l'impossibilité d'être tranquille dans cette pièce. Le temps où il faisait cours à des élèves plus ou moins dociles était révolu, et maintenant il devait réagir. Lorsqu'il la regardait il lui faisait sentir tout le poids qu'elle-même faisait peser sur lui, mais... elle ne semblait pas s'en préoccuper outre mesure. Comme si elle ne voyait pas la détresse dans ses yeux. En elle-même, l'interruption de Selena n'était dans le fond pas très importante. Oui, elle avait certes gâché son cours... mais c'était tout. La jeune femme avait l'impression qu'il y avait bien plus que cela, car ce motif lui semblait presque léger pour la façon dont Noïtrid était affecté. Bien sûr il y avait son pouvoir, hautement désagréable, mais si elle n'en augmentait pas la puissance il n'était pas suffisamment puissant pour qu'il en ressente les effets. Sinon, son attitude aurait probablement été différente. Il le gênait oui, mais il n'avait pas l'incidence habituelle pour lui. Et après tout, cela n'avait rien d'étonnant... il n'était pas professeur des Pouvoirs pour rien. Et en fait, loin de la gêner, cela lui allait très bien. Même si, bien entendu, elle n'aurait pas aimé que cela se généralise trop. Et bien sûr, elle n'aurait probablement pas supporté non plus de n'avoir aucun moyen de le toucher en augmentant la force de son aura. Elle était ainsi, désirant certaines choses mais dans des nuances précises. Difficile et intransigeante. Il n'était pas compliqué de comprendre pourquoi elle ne s'était liée avec personne depuis qu'elle était arrivée à l'Ecole du Flux... et même avant. Cela ne semblait pas la gêner outre mesure, puisqu'elle ne s'approchait pas des autres pour tenter d'entamer une relation quelconque. Elle se contentait de vivre sa vie, de s'occuper, de faire ce qu'elle voulait... seule. Seule... puisqu'elle retournait toujours à la solitude, n'était-ce pas ainsi qu'elle se sentait le mieux ? Peut-être. Probablement, même. Et pourtant, cela ne l'empêchait pas d'être dans cette salle de classe... pour le moment. Car si elle se contentait généralement d'elle-même, ce n'était pas à cause d'un principe de vie quelconque. C'était simplement... ce dont elle avait envie. Et Selena n'était pas femme à se priver de faire ce qu'elle désirait. On le voyait bien, puisqu'elle ne s'était pas gênée pour entrer dans cette salle en plein milieu d'un cours. Mais son but n'était pas vraiment de l'ennuyer, non... c'était simplement le chemin.

Finalement, Noïtrid rompit le contact en se retournant quelques instants vers Hana. C'était probablement ce qu'il y avait de mieux à faire. Le regard de Selena passait tranquillement de l'un à l'autre, s'arrêtant un instant sur les doigts de son élève lorsque le professeur de la Gourmandise attira son attention dessus. Original. Certaines personnes étaient plus affectées par le flux que d'autre. Dans ce cas, la transformation physique qu'il avait engendrée était impressionnante. Ou du moins... elle devait l'être en temps normal. Pour quelqu'un de normal. Mais en tant que professeur de torture, Selena avait déjà vu bien pire à de nombreuses reprises. Cela ne la gênait pas outre mesure que ses doigts soient pliés dans le mauvais sens ou que sa peau ait l'air si... étrange. En revanche, il n’en allait très visiblement pas de même pour le compagnon d’infortune d’Hana qui n’en menait pas large. Il s’était véritablement trouvé au mauvais endroit à un très mauvais moment. Maintenant il en payait les conséquences. Et il ne serait venu à l’esprit de personne dans cette pièce de lui venir en aide. Non, s’il avait des ennuis il devait s’en sortir seul, ou alors payer pour qu’on le sorte d’affaire. Telle était l’Ecole du Flux. Un milieu froid et cruel. Un instant la jeune femme détourna le regard, ses yeux se perdant à la fenêtre tandis qu’elle-même était perdue dans ses pensés. C’était une chose fréquente, que les gens ne l’intéressent soudain plus suffisamment pour qu’elle porte un réel intérêt à ce qui se passait. Une partie d’elle continuait de faire attention, car c’était une simple raison de survie, mais le reste… Eh bien le reste s’occupait de choses qu’elle jugeait plus fascinantes. En l’occurrence, il s’agissait des souvenirs que les paroles de Noïtrid avaient éveillés en elle. Il était probable que toutes les personnes présentes dans l’Ecole aient perdu le contrôle de leurs pouvoirs au moins une fois pendant les jours, semaines voire mois pour certains, qui avaient suivit leur obtention. Avec des effets plus ou moins spectaculaire selon les capacités de chacun. Evidemment, elle se souvenait encore très bien de ce qui était arrivé pour elle. Des tout premiers jours où parfois son propre pouvoir se retournait contre elle. Dans ce genre de cas… la peur montait en elle, sans que cela ne se matérialise sur une source précise. Elle n’avait pas peur d’elle-même, pas peur de son pouvoir. Juste peur, sans raison apparente. Cela rendait ce sentiment plus difficile à combattre… mais cela n’avait pas duré longtemps. Elle s’était dit être passée par bien pire que cela… et elle avait simplement repris le contrôle. Pour quelqu’un d’habitué à ce genre de chose, cela s’était avéré plutôt simple. Et elle n’en avait fait part à personne. Elle était bien trop fière pour ça. Se débrouiller seule… toujours. Mais en fait, cela n’avait rien eu d’impressionnant. C’était éprouvant, oui, mais c’était tout. Elle savait ainsi ce qu’elle faisait subir à son entourage, mais n’en avait cure. En revanche, avec le pouvoir de Noïtrid… il en avait probablement été autrement.

Lorsqu'il la foudroyait du regard, c'était à peine si Selena semblait s'en rendre compte. Son visage restait de marbre tandis qu'elle le fixait tranquillement dans les yeux, en apparence insensible à tout ce qu'il pouvait dire ou faire. Elle n'eut pas un mouvement non plus lorsque Noïtrid se leva après qu'elle ait pris la parole. Oui, la jeune femme l'avait mis devant le fait accompli. Une fois qu'on fait très clairement remarquer que quelqu'un est en train de vous défier il est difficile de reculer et de ne rien répondre sans paraître faible, et par là même perdre de son autorité. L'autorité... une chose importante dans l'enseignement classique, mais encore plus dans un endroit comme l'Ecole du Flux. Car les faibles ne survivaient pas, et que ne pas se faire obéir des élèves était pris comme un signe de faiblesse. Certains n'attendaient que cela pour se retourner contre eux. Mais bien sûr... aucun d'entre eux ne l'était. Aucun d'entre eux ne se laissait impunément marcher sur les pieds. Ou du moins... pas vraiment. Selena regardait pensivement Noïtrid, comme si en le fixant simplement dans les yeux elle pouvait en voir bien plus. Depuis qu'elle était entrée dans la pièce elle l'avait forcé par deux fois à réagir alors que normalement il serait probablement resté silencieux. Tout cela ne semblait pas l'intéresser, il cherchait à s'évader... et ne le cachait en aucune façon. Cela leur faisait-il un point commun ? Peut-être, d'une certaine façon, même si la démarche restait très différente. En tout cas, cela lui permettait de le comprendre très facilement. Pas entièrement, bien entendu, mais c'était déjà cela. Peut-être que c'était mieux pour lui. Car c'est ce qui fit que la jeune femme n'émit pas le moindre commentaire à la suite de ce que disait Hana quant aux occupations de Noïtrid en cours. L'occasion de l'ennuyer encore davantage était bien présente, oui, mais elle choisit de ne pas la saisir et de faire comme si cela ne l'intéressait pas le moins du monde. L'indifférence, comme souvent, voilà ce à quoi ce serait attribué. Même si cette fois c'était un peu différent. Venant d'elle, c'était un geste. Oui... un geste à sa manière très spéciale ; ce n'était pas rendre service, mais simplement se retenir d'empirer encore la situation de son interlocuteur. Il était souvent difficile de s'en rendre compte, mais c'était sans importance. Selena n'attendait pas de reconnaissance. Elle n'en avait pas besoin.

Le regard était à nouveau fixé ailleurs lorsque Chick décida brutalement que feindre l’évanouissement était la meilleure solution pour s’en sortir. En entendant le bruit sourd son regard se fixa à nouveau sur lui, mais l’évènement ne semblait pas vraiment l’intéresser. Encore des simagrées stupides, comme souvent dans cette Ecole et ailleurs. Elle ne réagit pas beaucoup plus lorsqu'Hana attrapa l'élève par les cheveux pour le traîner vers la fenêtre. Tout en disant des choses et d'autres en japonais. Qu'il le jette du haut du troisième étage ou non, cela l'importait peu. Après tout, ils faisaient ce qu'ils voulaient. Si on lui avait demandé son avis à ce sujet, elle se serait probablement contentée d'un " Et alors ? ". A l'Ecole du Flux la vie des élèves n'avait pas une grande importance. S'ils étaient suffisamment fort et débrouillard pour survivre, tant mieux. Sinon... tant pis. Ils n'étaient pas là pour leur tenir la main, et cela lui allait très bien. Sa seule réaction fut de lever les yeux au ciel d'un air éloquent lorsque le japonais se mit à hurler à ses camarades qu'il leur avait dit de le rattraper. C'était vrai, en un sens. Mais d'un côté, c'était dans une langue qu'ils ne connaissaient pas... et de l'autre, ils n'étaient pas du genre à rendre service gratuitement. Sauver quelqu'un ? Pourquoi faire ? Même en ayant compris, il était peu probable que qui que ce soit ait bougé. Ils n’étaient pas là pour leur gentillesse. Tandis qu'il s'égosillait, Selena reporta son attention sur Noïtrid. En entendant ses paroles, elle eu un léger sourire... amusé. Il ne pouvait qu'en être assez, car il était impensable qu'elle ne remarque pas son changement d'attitude, toute autorité envolée... ni que subitement il l'avait tutoyée. Ce genre de détails n'échappaient jamais à la jeune femme.

" Eh bien, vous me tutoyez maintenant ? "

Elle n'avait pas répondu à la question de Noïtrid, aussi elle posa tranquillement son regard sur Hana comme pour vérifier avant d'avoir un très léger haussement d'épaules, comme pour montrer clairement que cela n'avait aucune importance. Qu'elle s'en fichait, et que de toutes manières les élèves qui portaient le doré de sa maison n'étaient en fait pas plus que cela lié à elle. D'ailleurs, ces paroles confirmèrent cette impression.

" C'est un des élèves de l'Orgueil, oui. "

Non... elle ne se sentait pas réellement intégrée à l'école en tant que professeur. Elle ne désirait pas s'occuper de tout cela, et en fait ses élèves étaient généralement totalement laissés à eux-mêmes. Responsable de l'Orgueil ? Non... pas dans la pratique. Mais ils y étaient habitués, et cela n'était certainement pas pour leur déplaire. Pendant quelques instants la jeune femme resta silencieuse, instants durant lesquels Han revint s'installer... à côté d'elle, sur le bureau. Elle ne changea pas d'attitude, mais... pendant quelques secondes elle resta tendue, méfiante. Elle n'aimait pas la proximité. Aussi elle resta quelques secondes immobile... puis elle se leva, comme si de rien n'était, et marcha jusqu'à la fenêtre. Son regard plongea en bas, vers le cadavre entouré de la foule d'élèves dont certains semblaient amusés, comme si cela avait été son but depuis le début alors qu'elle se contentait de s'écarter pour maintenir la distance minimum requise entre elle et le reste du monde. Au bout de quelques secondes elle reprit la parole d'un ton neutre, sans pour autant se retourner.

" Ce devait être quelque chose lorsque vous perdiez le contrôle de votre pouvoir, n'est-ce pas ? "

C'était la première fois qu'elle ne semblait pas prendre la parole dans le but de l'ennuyer. Mais il n'était même pas certain qu'elle s'attende réellement à une réponse. Elle était curieuse, bien entendu, mais... puisqu'elle-même n'en parlait pas, les autres ne le faisaient pas forcément non plus. Aussi, c'était en fait presque comme si elle se parlait à elle-même. Un trou noir, semblant chercher à aspirer tout ce qui se trouvait autour... et qui même maintenant semblait animé d'une volonté propre lorsqu'on le regardait l'utiliser. Quelques instants plus tôt, on aurait dit qu'il s'agissait réellement d'un combat de volonté lorsqu'il obligeait l'ombre à se maintenir en un point précis dans sa main. Et lorsqu'il l'avait transportée... elle avait eu la désagréable impression que cette tache d'encre mouvante ne la laissait partir qu'à regret. C'était un des pouvoirs les plus meurtriers. Car une fois qu'on était aspiré, il fallait qu'il le veuille bien pour en ressortir... sinon, c'était l'asphyxie. Purement et simplement.


Dernière édition par Selena Rhyn le Mer 7 Mai - 19:01, édité 1 fois
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Noïtrid Dièsinam
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MessageSujet: Re: Un cour presque comme les autres...   Un cour presque comme les autres... EmptyLun 28 Jan - 0:58

En réalité que son cours soit perturbé il n'en avait cure, que la jeune femme soit là, cela ne le dérangeait pas dans l'absolu, même avec ce pouvoir qui lui flanquait un mal de crâne aussi chiant que long à disparaitre, mais qu'Elle vienne s'imposer ainsi dans SON univers... Ça il avait du mal à le digérer -et pourtant connaissant ses capacités à tout engouffrer on pouvait se dire qu'il était capable de digérer pas mal de choses- d'autant qu'en plus elle ne venait ici que pour une raison qu'elle ne voudrait pas dire, qu'il ne daignerait même plus demander vu les échecs qu'il avait subit un peu plus tôt. Même si la question restait en suspend en l'air entre les deux enseignants, comme un parfum auquel on ne peut que s'habituer à respirer difficilement, elle ne serait plus abordée -en tout cas par Noïtrid lui-même-.
Alors lorsqu'elle lui fit remarquer qu'il l'avait tutoyé -il n'accordait pas la même importance que la plupart des gens au vouvoiement, pour lui vouvoyer quelqu'un c'était parler à son titre, professeur, directeur, élève, juge, parent ou autres et lorsqu'il changeait ainsi brutalement pour tutoyer son interlocuteur (ou plutôt interlocutrice cette fois) c'était pour s'adresser directement à la personne en elle-même- il haussa un sourcil et chassa toute question inopportunes d'un vague geste de la main dans sa direction en disant.


Ouais ouais n'en fait pas une montagne non plus hein!


C'est vrai que pour lui ça n'avait strictement aucune importance, même si le fait de la considérer comme autre chose qu'un simple collègue pouvait peut être surprendre Selena, pour lui c'était une évidence elle était bien plus qu'une simple collègue... Elle était LA, les deux pieds dans son monde en train s'y sautiller joyeusement...
Et c'était bien trop à son gout. Et lorsqu'elle lui dit que l'homme de sable était effectivement à l'Orgueil il ne manifesta aucune surprise ni aucune réaction que ce soit, en effet il avait juste dit ça pour souligner que c'était peut, même surement, à ELLE de s'en occuper.
Mais comme elle ne réagissait pas plus que ça il laissa tomber.
Alors elle lui posa la question à propos des dérapages de son pouvoir ça le ramena aux dérapage d'un certain élève de l'Orgeuil qui avait poussé les bornes un peu loin.
Il n'avait pas vraiment réagit à la pique d'Hana quand au fait qu'il ne fasse pas grand chose de ses journées, même quand il donnait cours, il pensa juste qu'ils avaient déjà beaucoup de chance qu'il daigne ne serais-ce que se pointer au cours, sans les maltraiter ou les rabaisser constamment et autres choses que ses collègues adoraient.
Non qu'il soit dépourvu de cruauté, mais il n'en faisait pas étalage sans raison, et des raisons là il en avait amplement.
Après tout non seulement le sablonneux avait refusé ce qu'il lui demandait, avait défier son autorité en se rebellant, mais en plus il venait de... S'ASSOIR SUR MON BUREAU! Non mais qu'est-ce qu'ils ont tous avec ce bureau?
Il n'y tenait pas particulièrement c'est vrai, mais en l'occurrence quiconque se permettait aussi outrageusement de venir le déranger dans son univers -et s'assoir sur le bureau devant son nez ne pouvait être autre chose- en subissait les conséquences. Encore venant d'une professeur il était capable de rester calme et d'oublier la situation avec les maigres gorgées qu'il prenait de temps à autre dans sa bouteille, mais un élève! Même pas un des siens! Même pas une douce jeune fille venant lui demander une faveur! Non. Juste cette espèce de voyou japonnais qui dépendait en plus de lui pour rester en un seul morceau!
Il secoua la tête en espérant que la situation se diluent dans un mirage qui lui fasse croire qu'il devienne fou, où que pour une fois l'alcool lui soit suffisamment monté vite à la tête pour qu'il ai eu un halu aussi vite.
Mais non le réel était bien ce qu'il était... Encore une fois déçut, comme il le serait toujours semble-t-il de ce que cet univers, ce monde, cette réalité dans laquelle il était prisonnier lui infligeait pour se montrer trop... Trop clément.
Mais qu'est-ce qu'il y pouvait lui si il n'avait pas l'envie de démolir des élèves chaque jour, si d'autres centres d'intérêt étaient beaucoup plus précieux pour lui? Qu'y pouvait-il si la réalité qu'il fuyait le rattrapait encore une fois?
La remettre à sa place. Comme il allait remettre à sa place ce jeune prétentieux. La violence...
Il se souvenait vaguement que c'était un simple rapport social pour Hana seulement là il devait l'utiliser, non pas qu'il n'aimait pas ça encore une fois mais simplement en faire usage ne servait pas toujours et usait de l'énergie pour rien, énergie que l'on pouvait utiliser à d'autres fins.
Enfin tout ça pour dire qu'à peine Hana eut-il posé ses fesses sur son bureau, à peine Selena se fut-elle écartée vers la fenêtre que le revers de la main fermée de Noïtrid s'écrasa sur la joue du jeune instable, l'écartant du bureau avec une force un peu paradoxale pour quelqu'un qui passait son temps à lire, manger, fumer et autres joyeuseté.
Seulement ce que peu de personne savent, à part peut être Calypso à qui il emprunte parfois son arène, c'est qu'une des autres drogue du professeur en charge de la gourmandise c'est le sport.
Pas n'importe quel sport! En effet, sa passion pour les armes tranchantes à fait que lorsqu'il s'entraine il manipule une épée bâtarde dans une escrime assez étonnante car totalement improvisée et uniquement basée sur des mouvements qui lui permettent de s'évader du réel dans un effort aussi physique que purificateur.
On peut bien sûr se demander si l'apparence flemmarde de ce prof n'est pas qu'une illusion qu'il maintient par amusement mais non, il est réellement flemmard, où plutôt il s'économise tout le temps, de sorte que lorsqu'il lâche la pression son énergie semble disproportionnée à la situation.
Ainsi Hana faillit-il se retrouver à terre, mais avant que l'élève réagisse encore plus violemment, il enchaina en créant une sphère d'ombre qu'il place juste sous le nez de celui-ci en disant sur un ton d'où respirait l'autorité et le léger raz-le-bol.


Tu peux faire le malin comme tu veux. Mais pas en me marchant sur les pieds. T'a compris la litière?

Comme menace il n'y avait pas plus clair, en tout cas elle n'était en rien gratuite surtout quand on connaissait Noïtrid comme la litière en question devait le connaitre depuis quelques années.
Puis il tourna son regard vers Selena, un regard où l'on sentait qu'il maitrisait parfaitement son pouvoir, et ou pourtant on sentait la pression qu'il lui fallait exercer pour ne pas tout absorber avec cette matière ondulante, noir et tâchante qui semblait presque prendre vie au creux de sa paume.
En réalité il pouvait très bien juste aspirer une partie de la boite crânienne de l'élève et le découper du réel ainsi le tuant sur le coup, c'était un des autres aspects de son pouvoir mais qu'il n'utilisait que très rarement ne trouvant pas ça... propre.
Mais il se décida enfin à répondre à la jeune femme au sujet de son pouvoir, mais part des mots très succincts et qui en soit ne formaient pas la réponse qu'elle devait attendre, peut être devrait-elle le prier autrement pour avoir ces informations.
Quoi qu'il en soit il lui répondit d'une voix atone mais maitrisée ce quelques mots.


Quand on me trouve... On a rarement le temps de le regretter.
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MessageSujet: Re: Un cour presque comme les autres...   Un cour presque comme les autres... EmptyMar 29 Jan - 7:23

Il ai de ces choses, qui ne nous passerait pas par la tête de peur d'être mal vu vue, d'être critiqué ou bien de se sentir mal par rapport à soi même. Nous préférons aussi évité de penser à ce genre de choses pour de tout autres raisons comme par exemple la peur de Dieu, ou bien du Démon. Dans certains cas, nous faisons tout de même ces choses que nous savons très bien que nous ne devrions pas faire. "Pourquoi?" me direz vous. Tout simplement parce que nous sommes dans une situation qui nous oblige à faire ces choses, ou bien parce que... on est inconscient mais aussi parce qu'on souffre d'un manque critique d'activité cérébral qui alimente le cerveau, et en particulier la réflexion. Apparemment Noïtrid Diésinam fait partie de cette toute dernière catégorie évoquée. ben oui! Logique, quoi! Vous avez beau être le plus athlétique des athlètes de haut niveau... Allez mettre un coup avec le revers de votre poing dans du sable sec, condensé et en mouvement, puis ensuite revenez me voir. On verra si vous aurez encore le courage de faire le malin. Oh oui! Fais ton playboy ténébreux et désabusé devant Selena avec ta phrase à deux sous genre "Quand on me trouve... On a rarement le temps de le regretter." , mais en attendant toi... Tu dois bien être en train de regretter d'avoir frappé là dedans avec force. Qu'est ce qui me fais dire ça? Il ne faut pas s'appeler Einstein pour savoir que ta main dois être toute rouge à l'heure qu'il est et légèrement en train d'enfler, vu que c'est comme presque frapper dans un mur. De plus, chercher à faire entrer quelque chose dans le crâne d'Hana en temps normal est difficile, mais là c'est parfaitement impossible! Et ça se dit prof après ça... Quand je dis que l'Education Nationale à un grand problème, ben en voici encore un exemple. Avant les profs étaient plus charismatiques et se faisaient obéir d'un simple clignement de sourcils. A présent, ils sont tellement faibles qu'ils se sentent obligés de frapper les élèves pour se faire entendre! Pauvre tâche va! Tu ne mérite pas ton rôle! Sort de ce topic tout de suite !!!

-... Si il sort, le topic sera terminé, boke!

Nan! Selena et toi pourriez en profiter pour discuter et même pour vous avouer votre amour mutuel! OH oui! un amour interdis entre la prof et son élève! Se serait trop bien! Et puis vous pourriez allez jusqu'à l'acte sexuel! C'est bien toi qui disait...

- Ferme là!

Mais...

-Je t'ai dis de te taire!

Pourtant tu m'as bien dit...


- URUSEI, KISAMA!

Tu sais Hana, je suis ton ainé.Et en temps que tel, je te conseille d'aller voir Selena pour que vous en discutiez tout les deux car c'est très important pour ton dé...*PAF*.
Pour en revenir à ce que nous disions,Dièsinamibie avait commit une première erreur en frappant Hana, mais cet abruti n'avait pas avait commit deux autres erreurs. La première fut de menacer Hana puis...De le laissé en vie. Certes, il venait de se sauver la vie ainsi, mais pour combien de temps? Sa seconde erreur, fut de ne plus faire attention à lui ensuite pour parler à Selena et jouer son "Je me la raconte parce que j'ai un pouvoir de dingue!"


-T'es jaloux ou bien?

Non mais il me gave en fait... Il fait trop du style alors qu'il n'est même pas beau en plus!

-Ouais j'avoue... Vas y descend le dans ta narration!Et si tu peux, raconte même des trucs sur lui...Même si c'est pas vrai,tiens!

T'inquiète! Hey tu sais quoi? J'ai vu un film dans lequel... il disait qu'il voulait qu'on l'appelle Betty! Mais pour qu'on ne le reconnaisse pas, ben dans le film...il portait une moustache!Il croyait tromper tout le monde, mais pas moi!!( Wink ) Je vais l'appeler comme ça maintenant dans toutes mes narrations, pour la peine!Alors............J'ai oublié où j'en étais... Bon, je reprends mon plan...hmmm..."faire passer Noïtrid pour un abruti"..nan ça c'est le sujet..."Faire passer Hana pour un abruti"...Il le fait déjà tout seul assez bien...Reluquer la poitrine de Selena...Hop, c'est fait... Hop doublement fait pour la peine...Ah ça y est!
Déjà, lorsque Hana se prit le coup dans la figure, vu qu'il était en phase 2, il ne bougea pas d'un poil, même si il sentit le sable sous sa peau se tasser encore plus au niveau de sa joue. Une fois qu'il entendit les menaces de Betty, sont sang , qui était très certainement chaud bouillant à cet instant, ne fit qu'un tour dans ses veines. Il ne se leva pas, loin de là... Son corps entier devint alors sable, ainsi que sa peau pas comme l'autre transformation, et s'étendait sur le bureau, jusqu'à le recouvrir entièrement.Pendant quelques secondes, il n'eut plus rien, puis subitement l'objet se retrouva broyer de toutes parts, grâce à la pression du sable entier. Suite à cela, le sable s'écoula jusqu'aux vêtements, laissés au sol, puis il reforma le corps entier de Hana, qui avait un large sourire collé sur le visage,et qui fixait Betty de ses yeux pourpres avec un air de défi.


"Quel dommage... Je viens de te marcher de nouveau sur les pieds, il semblerait..."

Suite à cette phrase, Hana perdit son sourire mais ne lâchait en rien le regard de Betty, ayant à cet instant, un air un peu plus sombre.


"Je ne sais pas si tu as voulut prouver à ta collègue quoique se soit, ou si t'as voulut faire ton chaud...Mais tu es très mal tombé...ATARANAÏ GA..."

A cet instant, son poing se resserra et il se dirigea droit vers Betty pour lui montrer ce qu'était un véritable coup de poing, surtout que vu qu'il était repassé en phase 2, il n'avait même pas besoin de mettre de force dedans, vu que son corps était entièrement solide,sans qu'il n'ait à fournir le moindre effort. Son adversaire avait beau être un adulte, qui s'entrainait au maniement de l'épée bâtarde, en force brute et en technique de combat, Hana avait un sacré avantage et il en avait conscience. Ce n'était pas qu'il connaissait toute la vie du responsable de la Gourmandise, mais rare étaient les personnes à avoir vécu en clan comme lui, et à avoir été entrainé à devenir le meilleur sur tout les plans, dont les arts de combat. Etre le meilleur... Pour lui, c'était le moment de ramener Betty sur Terre et de lui faire comprendre que la crainte que les autres lui vouait n'était pas justifiée, mais un évènement qui le stoppa littéralement dans son élan allait se produire.
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MessageSujet: Re: Un cour presque comme les autres...   Un cour presque comme les autres... EmptyMer 6 Fév - 19:34

La jeune femme regardait toujours par la fenêtre, observant plus ou moins attentivement les élèves attroupés autour de leur camarade mort. Bien sûr, en troisième année ce genre de choses n’était pas une nouveauté. Combien de personnes passaient-elles par la fenêtre en une semaine à l'Ecole du Flux ? Au moins une. Parfois plus, surtout pendant la période de la rentrée. Il fallait du temps pour que chacun prenne ou reprenne ses marques, du temps pour que les alliances se forment, des alliances utiles pour survivre dans un milieu hostile comme celui-ci. D'une certaine façon Selena dérogeait à la règle. Son attitude était imprudente. Elle ne cherchait aucun soutien... personne pour l'épauler à long terme. Elle préférait agir seule, simplement. Et pourtant, la responsable de l'Orgueil était parfaitement consciente que certaines choses étaient... hors de ses capacités. Alors, folie ? Excès de confiance en soi ? Probablement aucun des deux. Simplement une ligne de conduite suivie depuis des années déjà et ne l'ayant... presque... jamais trahie. D'autant plus qu'en cas de réel besoin, si elle ne pouvait éviter une situation difficile, elle pouvait souvent utiliser son entourage pour se tirer d'affaire. Même si elle n'aimait pas cela. Non... elle n'aimait pas devoir chercher de l'aide. Mais d'une certaine façon elle était suffisamment lucide pour savoir quand elle en avait besoin... même si cela ne suffisait pas toujours. Tout dépendait du problème qui se présentait... et de la marge d'action dont elle disposait. De la façon dont elle pouvait le régler. Mais demander ou accepter de l'aide de manière trop évidente, en admettant devant quelqu'un d'autre qu'elle-même qu'elle ne pouvait tout faire seule... non. C'était hors de question. Mais c'était sans importance. Il suffisait de faire en sorte que cela n'arrive pas. Et si un jour elle se trouvait irrémédiablement bloquée... elle serait prêtre à en assumer les conséquences sans faiblir. Le regard de Selena s'attarda un instant sur deux élèves qui discutaient en contrebas, secoués de temps à autre d'éclats de rire. Au bout de quelques secondes, après un hochement de tête entendu entre eux, ils s'avancèrent ensemble... pour récupérer le cadavre. Comme cela, le plus naturellement du monde, sans que personne ne semble s'y opposer. Et dans le fond, pourquoi pas ? Rien d'anormal à cela dans un établissement comme celui-ci. Restait à savoir ce qu'ils comptaient faire avec. Certainement pas l'amener dans un cimetière, à l'infirmerie ou même au concierge, c'était certain. A en juger par leur attitude, sans doute faire une mauvaise blague à un de leurs camarades... un élève de première année, peut-être. Ou même un professeur. Cela arrivait, parfois, que l'un d'entre eux soit assez fou pour oser s'en prendre à un membre du corps enseignant. Généralement c'était la dernière erreur qu'ils faisaient.

Notant l'événement dans son esprit, Selena se désintéressa à nouveau de ce qui se passait en bas des murailles de l'Ecole, laissant son regard errer sur le ciel nuageux du Val... jusqu'à ce qu'un bruit sourd la fasse jeter un œil derrière elle, sans pour autant qu'elle se retourne totalement. Visiblement, Hana avait poussé Noïtrid à bout. Déjà. Il fallait le dire ; il n'était pas très subtil, et son comportement était probablement... la goutte d'eau ayant fait déborder le vase. La jeune femme observait la scène d'un air neutre, comme si elle avait déjà oublié qu'elle était à l'origine de toute cette agitation. Bien sûr, c'était très loin d'être le cas. Mais cela ne lui importait pas vraiment. Il n'y avait aucune raison d'être fière de ce qui arrivait ; c'était bien trop... simple. A l'Ecole du Flux il suffisait de peu de choses pour en arriver là, et cela n'avait rien d'amusant. C'était juste... ainsi. On se lassait rapidement de toutes ces simagrées, des mouvements de tant de personnes insignifiantes. C'était toujours ainsi. Lorsqu'elle décidait d'observer ce qui se passait pendant un temps elle finissait toujours plus ou moins rapidement par se lasser. Par trouver tout cela... ridicule. Et l'attitude d'Hana et Noïtrid en était un bel exemple. Quelle avait été la démarche derrière l'acte du responsable de la Gourmandise ? Voulait-il simplement se défouler, ou cherchait-il réellement à montrer quelque chose à son élève ? Peut-être un peu des deux, même si d'après ce qu'elle avait entendu ce n'était pas vers la violence qu'il se tournait en priorité pour s'évader. S'il avait véritablement voulut calmer une colère quelconque il se serait probablement contenté de se retirer pour se soûler. Cela fit soupirer intérieurement Selena. Premièrement parce qu'elle n'approuvait pas ce genre de pratiques, qu'elle détestait ceux qui cherchaient délibérément à perdre le contrôle d'eux-mêmes... et deuxièmement parce qu'il s'y prenait extrêmement mal avec Hana. La violence, la force brute... c'était la manière dont il se faisait comprendre auprès des autres élèves. En agissant ainsi, que ce soit en ayant le dessus ou non, il ne s'imposait pas clairement comme étant... au-dessus de lui. Non, il était une personne comme les autres, contre lequel il fallait lutter... c'était idiot. Et il devait sans doute avoir conscience qu'en commençant ainsi il ne pourrait qu'avoir droit à une contre attaque. L'adolescent était jeune, impulsif... connu pour ne pas réfléchir avant d'agir. Si Noïtrid l'avait depuis trois ans comme élève il devait le savoir. Elle-même, qui n'était à l'Ecole que depuis quelques courts mois s'en était rendu compte. Evidemment, elle l'avait vu plusieurs fois dans les dortoirs de l'Orgueil, dans les couloirs, ou même en cours... et cela lui avait suffit pour saisir des choses essentielles. Elle était observatrice, et ce n'était pas pour rien que le cours de Manipulation lui avait été confié.

La jeune femme porta à nouveau un instant le regard vers la fenêtre, comme si tout cela lui importait peu. Ils pouvaient se battre, cela ne changeait pas grand-chose pour elle. A vrai dire, Selena n’avait pas vraiment besoin de voir ce qui se passait pour le savoir… même en fermant les yeux elle aurait été capable d’expliquer la suite des événements. Hana allait certainement défier une nouvelle fois Noïtrid d’une manière ou d’une autre, simplement pour lui faire comprendre que cela ne se passait pas ainsi avec lui… puis il tenterait de le frapper, sans hésiter. Sans réfléchir. Et ensuite ? Après l'avertissement, il y aurait probablement la punition... et ce serait le pas de trop. Ainsi, le responsable de la Gourmandise le tuerait probablement... et c'en serait finit. Cette pensé avait été formulée calmement, sans que cela ne fasse naître le moindre sentiment dans le cœur de la jeune femme. Après tout... quelle importance ? Elle le voyait de nombreuses fois à l'Ecole. Ce n'était qu'une personne de plus, morte à cause de sa propre erreur... elle se tourna à nouveau à demi. Le bureau, réduit en poussière par le pouvoir d'Hana, Noïtrid, qui la regardait en répondant sans véritablement lui apprendre quoi que ce soit de plus... tout cela en valait-il réellement la peine ? Elle pouvait facilement faire quelque chose pour arranger la situation, mais... Pourquoi, après tout ? Elle n'avait pas besoin de prouver quoi que ce soit. Ne ressentait pas le moins du monde celui de montrer comme le professeur de la Gourmandise qu'il valait mieux faire attention lorsqu'on était avec elle. Seulement, elle le pouvait, et comme souvent lorsqu'on a le pouvoir... l'idée de l'utiliser était pour le moins séduisante. Sans plus de raison que cela. Même si en fait elle doutait d'y prendre un plaisir quelconque. C'était bien trop simple. Elle soupira intérieurement. Au moins, peut-être Noïtrid comprendrait-il comment s'y prendre.

" Guignol. "

Un mot, un seul, dit sur un ton froid en détournant le regard d'Hana comme si sa simple vue ne lui inspirait que du mépris tandis qu'il se jetait sur Noïtrid. Il n'en fallut pas plus pour l'arrêter. Comme elle l'avait prévu... Car dans le fond ce n'était qu'un enfant, et qui plus est un enfant de l'Orgueil. Il était normal qu'il ne puisse supporter qu'on lui dise ainsi que tout ce qu'il faisait était... ridicule. Risible. Et cela fonctionnait certainement d'autant mieux que cela venait d'elle et pas de n'importe qui. Et lorsqu'elle plante ses yeux dans ceux du professeur de la Gourmandise il était clairement visible que ce qu'elle voulait dire était " Vous voyez ? C'est si simple... c'est comme cela qu'il faut s'y prendre. " Oui... pour elle c'était un jeu d'enfant, qui ne l'amusait plus depuis longtemps. Cette sorte de pouvoir que l'on pouvait avoir sur les gens la laissait de marbre. Peut-être même que d'une obscure façon cela la dérangeait... ou du moins ne lui plaisait pas particulièrement. Il n'y avait rien pour la surprendre dans tout cela, rien de véritablement intéressant, souvent les choses semblaient courues d'avance. Et pourtant, elle n'aurait pas voulut que cela change. Car cela aurait signifié retourner dans le passé, et pouvoir à nouveau s'exposer à des blessures qu'elle n'aurait pas vu venir. Elle s'évitait cela en restant loin, détachée... ainsi elle pouvait prévoir. Mais c'était bien plus difficile lorsqu'on commençait à être réellement proche de quelqu'un. Lorsqu'on s'imaginait le connaître davantage... alors que justement, c'était tout l'inverse. Et que cette pseudo-connaissance empêchait de voir... les autres côtés. Elle soupira intérieurement. Oui, les choses étaient ainsi.


Dernière édition par Selena Rhyn le Mer 7 Mai - 19:01, édité 1 fois
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Noïtrid Dièsinam
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MessageSujet: Re: Un cour presque comme les autres...   Un cour presque comme les autres... EmptyJeu 21 Fév - 0:05

Lorsqu'il sentit dans sa main une douleur lancinante il n'y pris pas vraiment garde, en effet il c'était rappelé au dernier moment qu'il avait lui-même conseillé un peu plus tôt Hana de passer dans sa phase deux et qu'ainsi il était à l'abri de la douleur de cette sorte. Mais ça ne changeait rien, enfin cela ne diminuait en rien la signification que Noïtrid s'abaisse à frapper, c'était la dernière mise en garde avant... Une mort aussi prompt qu'inutile, mais s'il fallait en passer par là.
Ainsi lorsque la litière ambulante passa en phase trois afin de réduire en miette le bureau, il n'eut pas vraiment de réaction, enfin si il soupira en levant les yeux au ciel mais ce n'était pas une réaction étonnante ou même intéressante de la part du responsable de la Gourmandise.
Tout cela commençait à lui peser sérieusement, alors quand l'élève, qui semblait-il n'était pas assez intelligent pour s'apercevoir qu'il se précipitait vers sa propre mort, fanfaronna et fit mine de se jeter sur lui afin de lui donner un coup de poing, il ne fit que lever son bras. Seulement dans sa paume on pouvait voir la substance qui était l'essence même de son pouvoir, la matérialisation de lui-même, une substance noir capable de tout engloutir, de tout faire disparaitre afin de faire de la réalité un lieu qui ne le pousse pas dans ses retranchements.
Et c'est exactement ce à quoi elle allait encore servir cette fois-ci, écrasant définitivement cet élève un peu trop agité dans cette dimension de poche où il n'y avait nulle sortie... Et nul moyen de survivre.
Sauf que la mort sombre ne fit que passer à un cheveux du sac de sable présomptueux, là le professeur était réellement étonné, n'avait-il pas entendu Selena prononcé un mot qui venait de sauver l'élève? Il devait se tromper. Mais en croisant le regard de celle-ci -il lui jeta immédiatement un regard interloqué- il y vit l'assurance qu'elle venait bel et bien de mater le jeune étalon aussi simplement que si elle avait claqué des doigts, enfin il lui avait demandé d'intervenir un peu plus tôt mais il n'aurait jamais cru qu'elle hausse ne serait-ce que le petit doigt pour quelqu'un...
Encore moins pour un élève, qui plus est pour lui sauver la vie!
Il secoua la tête, décidément la jeune femme resterait un étrange mystère enfin pour le peu qu'il avait compris les femmes de toute façon. A cette réflexion il jeta un regard désespéré sur le rescapé qui lui était parfaitement prévisible, enfin quand même mordre la main qui l'aide à rester en vie c'est quand même un comportement de primate.
Enfin il haussa les épaules en laissant l'encre couler lentement de ses doigts pour aller littéralement avaler ce qui restait du bureau afin qu'aucun débris ne restent dans la pièce, il demanderait à Caliban un nouveau bureau et voilà tout, il s'en foutait de ce bout de bois qui était de toute façon à la merci d'un caprice d'un élève, ce qui avait été encore une fois le cas, alors bon...
Une fois cela fait il s'adressa à l'espèce d'ado préhistorique d'un ton désabusé, morne et inintéressé.


Remercie ta responsable, tu lui doit la vie. Le "cours" est terminé il n'y a plus rien à voir.

Il lui avait parlé sans même le regarder, simplement en continuant d'observer celle qui venait encore une fois d'être aussi imprévisible que sa réputation le laissait entendre. Il la détaillait lentement de haut en bas en se demandant ce que décidément elle pouvait bien avoir derrière la tête puis... Il fit ce qui le démangeait depuis déjà un sacré moment, ce qui en fait aurait été sa réaction de base et qui lui pendait au nez depuis que la jeune femme était rentrée dans la salle, chose qui n'avait en réalité ni été conséquences de agissement de la litière, ni à la présence dérangeante de la prof en charge de l'Orgueil mais simplement par une lassitude qui le prenait, aussi soudainement que couramment, celle de voir le réel tel qu'il est dans toute son horreur. Alors il fuyait, encore, toujours et on ne le changerait pas. Et là il le faisait, il amorçait sa sortie en dehors de la classe sur la simple phrase qui résonnait encore dans l'air, comme quoi ce qui n'était plus un cours et qui était en fait un grand n'importe quoi, était fini.
Il se détourna lentement de Selena, de Hana, de tout ce qu'il y avait derrière lui, non pas avec mépris, ou avec volonté non, simplement il se détournait comme si tout cela n'avait en fait aucune importance, que ce n'était rien que des choses qui pouvaient s'éteindre comme on souffle une bougie, comme un feuille voguant sur le courant et soudainement happée par une bouche d'égout. Une fois le dos tourné il marcha tout aussi lentement vers la porte qui était encore ouverte depuis que l'intruse l'avait franchit et l'ouvrit encore un peu plus grand avant de sortir en refermant la porte.
Le tout sans la moindre esquisse d'un regard en arrière.
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