Le Val des Ombres
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 [Mini-Scénario] C'est frais, mais c'est pas grave.

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Tout et Rien

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MessageSujet: [Mini-Scénario] C'est frais, mais c'est pas grave.   [Mini-Scénario] C'est frais, mais c'est pas grave. EmptySam 16 Fév - 19:48

Rappel des gens qui jouent et des faits...


Personnages :
Yael Sullivan
Evangeline Howells
Adèle Trémond
Valentin Vlash

L'événement qui motive ce mini-scénario :
Un petit malin n'a rien trouvé de mieux à faire que de mettre des glaçons dans les lits de ses camarades. Alors, d'accord, les conneries sont monnaie courante dans cette Ecole, mais est-ce que vous allez laisser passer une telle chose ?
Si non : il va falloir enquêter pour savoir quel est le "petit con qui a fait ça", et éventuellement le punir comme il se doit.


Voilà, je vous laisse débuter !
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Valentin Vlash
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Valentin Vlash


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MessageSujet: Re: [Mini-Scénario] C'est frais, mais c'est pas grave.   [Mini-Scénario] C'est frais, mais c'est pas grave. EmptyLun 18 Fév - 3:03

Le soir avait sinistrement sonné le glas du sommeil des résidants de l’Ecole du Flux. Un à un, ou ensemble, ils avaient rejoints gentiment les dortoirs de leur péché pour assouvir le désir puissant qui leur avait été inculqué par les manipulateurs de professeurs et directeur de cette école maudite, sanctuaire du mal sous toutes ses formes. Les moutons d’élèves étaient montés rejoindre leurs lits, le sommeil remplis de rêves cauchemardesques où chacun d’entre eux fantasmait sur leurs désirs les plus secrets, envies de douleur, de peine et de malheur. Ces enfants, ces cruels mômes qui avaient soi-disant des attributs au mal et qu’on allait transformer en tortionnaires sanguinolents, eux-mêmes dirigés par d’autres plus puissants ou plus convaincants, plus méchants. Des moutons noirs, peut-être, mais des moutons quand même.

Valentin, lui, n’était pas parti se coucher avec les autres. À son habitude, et en toutes ces années il avait eu le temps de prendre ses habitudes dans le château, il avait vaqué dans les couloirs vides, errant comme un fantôme de sa démarche aérienne et le visage se mouvant doucement dans des expressions rêveuses et lointaines. Ses longs membres allaient et venaient le long de son corps souple vêtu de ses éternelles fripes en charpie, arborant sans fierté la couleur qui lui avait été désignée en un foulard noué à la hâte autour de son cou. Il avait erré, et avec lui, ce mot prenait tout son sens.

Il avait marché sans se rendre compte ni d’où il venait, ni d’où il se rendait. Il avait été distrait, diraient certains, mais plus que de la distraction, ses éternelles rêveries étaient une vraie institution dans l’école, même si personne ne lui avait jamais demandé à quoi il pensait. Les ‘grands’ de son temps l’avaient catégorisé de lunatique asocial qui ne méritait pas sa place ici, et il se vit maintes fois persécuté par ces lâches. Les contraintes morales ne l’avaient jamais atteint, car il savait qu’il aurait un jour sa vengeance sur eux tous, ceux qu’il détestait, ceux qu’il enviait et qu’il détestait envier. Jamais aucun d’entre eux ne s’était laissé aller à utiliser son pouvoir sur Valentin. Ils savaient qu’alors, il pouvait devenir dangereux, et quelques rumeurs disaient qu’il était intouchable et immortel, comme s’il était réellement un fantôme de l’institut qui se bornait à rester dans les lieux pour se venger du meurtre qui avait été commis sur lui.

Car il était inadmissible qu’il ait pu doubler deux fois sur son cursus, c’était une hérésie de le savoir encore vivant, car tous savaient que la mort était au tournant, si l’échec était trop cuisant. Mais pour Valentin, ça avait été différent. La première fois, il avait tout bonnement eu de la chance. La seconde, il était déjà brillant dans tous les cours, excepté celui de mademoiselle Edoneth la flamboyante, qu’il détestait au plus haut point, encore plus que les autres. Et c’est ce qui lui valut son œil arraché, mais qu’importe, lui savait qu’il était vivant, même s’il trouvait qu’il pouvait l’être plus, comme ceux qu’il observait avec envie, emprunt d’un désir puissant d’être à leur place.

Et ses pas, naturellement, l’avaient au bout d’un temps mené dans sa chambrée. Il ne voyait pas si les autres dormaient déjà, mais s’était vite approché de ce qui était son lit, pauvre et pas réellement confortable. C’est alors que, glissant la main dedans, il avait senti ses doigts toucher quelque chose de glacé et de mouillé. Aussitôt, il avait retiré sa main de ses couvertures, et s’était enfui de la pièce, de peur d’être dans un mauvais rêve, dans de sombres songes, dans de noires pensées. Son monde à lui était si beau, et il ne pouvait se laisser contraindre à s’y faire insulter de la sorte.

Il avait couru, et couru encore jusqu’à ce que ses pas pressés le menèrent dans la salle commune, où il avait espéré trouver du réconfort, de la présence, si méprisable pouvait-elle être, et il s’était arrêté, sur le seuil à regarder dans la pièce l’âtre encore flamboyant malgré l’heure tardive. Il avait pensé à dormir sur un des canapés, puisque son lit était inondé. À la volée, il prononça quelques mots, qui n’avaient pas de destinataire particulier, puisqu’il n’avait pas vu s’il y avait du monde dans la pièce.


« Il est des blagues à ne pas faire, surtout en ces lieux. L’insolence des uns sera punie par le jugement des autres. C’est dans le sang que terminera cette histoire de glace… Huhuhu »
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Evangeline Howells
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MessageSujet: Re: [Mini-Scénario] C'est frais, mais c'est pas grave.   [Mini-Scénario] C'est frais, mais c'est pas grave. EmptyLun 18 Fév - 15:51

Des canapés, il y en avait un certain nombre oui. Et sur l'un d'eux, une silhouette, allongée, enroulée dans une couverture trop peu épaisse. Est-ce-qu'elle dormait? Pas vraiment. Elle essayait, mais la position était véritablement inconfortable. Sur le sol, près du canapé, se trouvait une petite malette en cuir. Ah, cette malette... Cela signifiait que l'élève qui tentait en vain de s'endormir sur ce canapé n'était autre qu'Evangeline, que l'on appelait plus généralement Lili à l'Ecole.

Les pas de Valentin, elle ne les avait guère entendu, puisqu'elle était dans une sorte de demi-sommeil. La voix du garçon, par contre, rendit vaine toute tentative supplémentaire de dormir. Lili se retourna doucement sur le canapé pour savoir qui venait d'entrer. Ses yeux se plissèrent, et malgré l'obscurité, elle reconnût Valentin, un élève qu'elle avait déjà croisé dans l'Ecole et qui, si sa mémoire était bonne, appartenait à l'Envie. Il avait marqué Lili à cause de son oeil de verre. D'ailleurs, Lili avait bien envie d'étudier son oeil mais bon, elle se doutait qu'il ne l'avait plus. C'était idiot selon elle : il aurait du le conserver.

Enfin bref...

La demoiselle se redressa, ses longs cheveux bleutés glissant sur ses épaules squelettiques -oui, elle était très maigre- et elle observa Valentin d'un air curieux. Lili, on avait toujours l'impression qu'elle vous découpait dans sa tête quand elle vous regardait.


-Tu as parlé de glace...

Elle s'installa en tailleur sur le canapé et s'enroula dans la couverture : c'est qu'il faisait très froid. Enfin, d'une manière générale, Lili avait souvent très froid. Sans doute parqu'elle n'avait que la peau sur les os.

-Il y a un idiot qui a mit de la glace dans mon lit. Quand je me suis couchée, les draps étaient trempés et glacés...

Que d'agacement et d'irritation dans la voix de Lili. Cette blague idiote ne l'avait, mais alors pas du tout, fait rire.

-J'ai été obligée de venir dormir ici parce que je ne voulais pas changer les draps. Alors à toi aussi on a fait cette blague stupide? Si je tenais le responsable...

La fin de la phrase aurait ressembler à quelque chose dans le genre "J'aimerais vraiment étudier son anatomie de très près, et en profondeur". En général, elle découpait pour le plaisir, pour la curiosité, pour le savoir, mais elle était également capable de le faire par simple vengeance. En l'occurence, la mauvaise blague allait forcément, à un moment ou à un autre entraîner une vengeance.
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MessageSujet: Re: [Mini-Scénario] C'est frais, mais c'est pas grave.   [Mini-Scénario] C'est frais, mais c'est pas grave. EmptyLun 18 Fév - 20:55

BLAM. C'est le bruit que fit Adèle lorsque, d'avoir voulu s'extraire trop rapidement des draps glacés, elle tomba par terre, réveillant la moitié du dortoir. CRAC, fit son poignet : cassé ou tordu, comment savoir ?
Ce n'était d'ailleurs pas ce que la jeune fille cherchait à faire. Les pieds trempés, le bas humide d'une chemise de nuit virginale traînant sur ses chevilles, elle avait réussi à sortir de la pièce avant qu'une des dormeuses ne se mette en tête de lui donner une correction à même de lui faire passer le goût du cri de souris apeurée qu'elle avait poussé au contact de son lit - pour le moins polaire, soit, mais Adèle avait le vague pressentiment que ce genre de considérations n'arrêterait pas l'éventuelle justicière.
Elle avait dévalé les escaliers de la Tour Est, pieds nus, son poignet ramené sur sa poitrine, jusqu'à atteindre un couloir qu'elle commençait à bien connaître. L'escalier gravi, elle avait soudain réalisé la stupidité de son projet : non, elle ne pourrait sûrement pas aller à la bibliothèque maintenant. C'était probablement contraire au règlement.
Et déplaire à qui que ce soit dans cette école était bien la dernière chose qu'Adèle cherchait à faire.

Elle en était là de ses réflexions lorsqu'elle entendit des voix en provenance de la Salle Commune - salle avec laquelle son comportement était pour le moins ambigu. Elle craignait de s'y arrêter - les élèves auraient pu être méchants avec elle - mais concevait une crainte égale à l'idée de se terrer dans des espaces dépeuplés - endroits par essence favorables au "j'te coince-j'te cogne".
Ce soir, ce fut peut-être l'égarement, le froid, ou alors tout simplement la curiosité qui la poussa à entrer. Juste à temps pour entendre un :


- Si je tenais le responsable...

Adèle se figea. Trop tard. Elle était entrée, et bien trop en vue pour tenter de s'éclipser.

- Bonsoir...

La phrase prononcée, elle s'aperçut que sa voix tremblait. Trop tard, une nouvelle fois.
Elle releva le menton, se raidit et, dans une affreuse grimace, tenta de ramener son bras à la verticale. Et déglutit péniblement.
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MessageSujet: Re: [Mini-Scénario] C'est frais, mais c'est pas grave.   [Mini-Scénario] C'est frais, mais c'est pas grave. EmptyMar 19 Fév - 17:37

Une soirée comme toutes les autres, où la jeune fille s'affairait à diverses tâches, n'ayant pour seule compagnon que sa solitude. Difficile d'être pleine de bonnes intentions dans un lieu comme le Val ...
Une soirée comme toutes les autres, où la jeune fille dut rejoindre son dortoir qu'elle craignait plus que tout, connaissant l'ardeur des crises de colère de certains de ses camarades - et d'elle, par la même occasion.
Une soirée comme toutes les autres, où la jeune fille s'allongea en silence, tenant de s'endormir le plus rapidement possible pour être oubliée de ses turbulents camarades.

Son sursaut manqua de la faire tomber au sol. Ses draps, son oreiller, sa couette, tout était mouillé. Horrifiée, Yael se leva, observant quelques galçons étant pour la plupart fondus. L'humour de certaines personnes de l'école était des plus pitoyables.

Un unique froncement de sourcils suffit à transformer la "jeune fille".


" QUEL EST L'ABRUTI QUI A FAIT CA ? QUI ? " aboya t-elle, reveillant le peu d'endormis du dortoir, qui, eux, ne s'étaient pas retrouvés dans un lit inondé.

A priori, son énervement provoqua celui d'au moins cinq des garçons qui se battaient puérilement depuis quelques minutes, et même la force accrue et l'agilité nouvelle de Yael n'aurait pu l'aider en cet instant. Certes, ils paraissaient plus jeunes qu'elle, mais leurs éclats de rires, suivis par des hurlements injurieux en l'honneur de la blonde firent comprendre à Yael qu'elle avait plutôt intérêt à prévoir de passer sa nuit ailleurs qu'ici. Enervée, mais pas inconsciente, elle courut en direction de la sortie, lançant un chandelier encore allumé envers l'un de ses camarades qui, au son qu'il produisit, avait sûrement dut recevoir l'objet de métal.

Saisissant au passage la couette d'un lit non occupé, Yael se dirigea en courant en direction de la salle commune, unique lieu fréquemment vide à une pareille heure. Vêtue de sa simple robe de chambre de couleur rouge, elle se déplaçait à une vitesse surprenante, le flux agissant dans ses veines, sa colère était intacte.
Sur le chemin menant à la salle, elle s'arrêta pour arracher à mains nues une toile qu'elle détestait depuis longtemps et qu'elle estimait prête à rejoindre le trépas.

Elle était en fin face à la porte de la salle commune, rouge de colère, voulant également profiter du calme de l'endroit pour tenter de reprendre ses esprits.
Ils étaient trois, deux filles et un homme. Deux de l'envie et une de la luxure ... Bien, seul point positif, ces maisons étaient souvent celles hébergeant des rêveurs, ou des timides. Personne de son année, et seul e garçon pouvait paraitre plus agé qu'elle, bien que Yael, de par sa petite taille, ne faisait pas son âge.

Un mélange de honte et de colère amplifiée la submergea, alors qu'elle remarqua que certains de ces élèves semblaient eux aussi avoir prévu de passer la nuit dans la salle commune ... Que faire ?


" J'suis pas d'humeur, alors fermez-la et tout ira bien ... " annonça t-elle d'un ton monotone, inconsciente du fait que malgré tout, la folie était présente dans chacune des personnes que l'on rencontrait ici.
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Valentin Vlash
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MessageSujet: Re: [Mini-Scénario] C'est frais, mais c'est pas grave.   [Mini-Scénario] C'est frais, mais c'est pas grave. EmptyMer 20 Fév - 18:19

Et les mots qu’il avait prononcés trouvèrent leur écho, un destinataire inattendu se fit voir par l’œil unique du garçon à la peau pale. Un mouvement accompagné d’un bruit d’étoffe avait attiré son regard vers un des divans de la pièce, dans lequel était allongée une jeune fille aux cheveux bleutés. Il avait du quelques fois la croiser, l’année précédente, quand il était encore pourvu de ses deux yeux, mais n’en gardait qu’un souvenir brumeux. Bien qu’il connaisse toutes les personnes de l’Ecole du Flux de vue, il ne leur parlait pas souvent, où alors c’était réservé à quelques élites qui n’attiraient pas la jalousie de Valentin sur eux, ou au contraire ceux qui l’attiraient trop et le payaient fissa, sans qu’ils fussent prévenus de quelques remontrances à leur égard.

Lili, donc, puisque c’était ce nom qui vint à l’esprit du jeune homme comme un reflet lointain tiré du plus profond tiroir de son obscure mémoire qui mêlait aussi bien rêves et réalités sans en faire la distinction, ce qui pouvait parfois s’avérer gênant dans le cas où il se mettait à rêver d’une personne existant réellement, ce qui ne manquait pas d’arriver souvent, cela dit. Mais il ne s’en rendait pas compte… Heureusement pour mademoiselle Evangeline, ça n’avait pas été le cas pour elle, ou du moins il n’en avait pas le souvenir, ce qui après tout était fort possible…

Où en étais-je…

Ah… oui… Lili ! Elle se redressa donc sur le sofa, au milieu de ses cheveux bleutés qui lui encadraient le visage. Ah voilà, les cheveux bleus. C’était une raison possible du fait qu’elle soit réapparue dans l’esprit de Valentin. Malgré toutes les bizarreries des élèves et professeurs de l’Ecole du Flux, une fille aux cheveux bleus ne passait tout de même pas inaperçus, et il s’était même laissé à lui jalouser ceux-ci. Les siens étaient ternes, ils étaient blancs, malgré les quelques reflets grisâtres et mauves qui en coloraient la pointe, chose qu’il n’avait jamais réellement pu expliquer, sans doute un contre-effet du flux qui lui avait été injecté à son entrée ici. Lili, donc, pour recentraliser le sujet, avait parlé à Valentin, évoquant la glace qu’il venait de citer, se mettant dans une posture qui invitait sans doute à la discussion. Le jeune homme l’écouta narrer les faits sans broncher. Visiblement, il n’était pas le seul à s’être fait piéger ce soir. Il n’était pas la victime unique d’un farceur psychopathe qui s’amusait à empêcher ses victimes de dormir. C’était rassurant en quelques sortes…

Evangeline ne semblait pas avoir bien pris cette farce, tout comme Valentin, dont le seul désir désormais était de se venger, et non plus de dormir, chose dont il avait appris à se passer tout au long de sa vie, pour mieux se protéger des autres, sans doute, de ses parents et des autres élèves… Cela ne l’empêchait pourtant pas de pouvoir dormir quand il le voulait, lorsqu’il trouvait un coin tranquille, ni même de rêver en déambulant tel un spectre dans les couloirs.

Il allait répondre à la jeune fille en entrant plus avant dans la pièce, ouvrant la bouche et prenant son inspiration pour parler, levant déjà à moitié une main pourvue de long doigts, dont les gestes amples auraient appuyé ses dires, mais il fut interrompu avant même d’avoir pu prononcer un mot. Une voix apparut dans son dos, souhaitant un simple bonsoir, une voix féminine et jeune. Aussitôt, sursautant presque, il s’était retourné vers l’inopportune, afin de voir qui était celle qui l’avait interrompu dans son élan. Elle ne lui disait rien, même si elle portait les couleurs de l’envie, comme lui. Il n’avait jamais fait attention à elle, dans le dortoir ou quoi… Sans doute une première, certainement, et le hasard des faits l’avait sans doute amenée à venir dans la salle commune. Avait-elle suivi le jeune homme ? C’est ce qu’il se demandait à présent. Il n’avait peut-être pas été discret en sortant du dortoir de l’Envie. Elle n’avait pas l’air rassurée de se trouver là en cet instant, et ça ramena à l’esprit de Valentin ses premiers instants à l’Ecole, torturé et battu par ses condisciples.

Il la salua d’un simple signe, ne désirant pas lui faire plus peur que ça, et se tourna de nouveau vers Lili, ouvrant à nouveau les lèvres pour parler.

Mais décidément, le sort ne lui convenait pas ce soir, et une nouvelle apparition mit fin à son nouvel élan. Apparition bien différente de l’autre, puisqu’il s’agissait de la petite Sullivan, bien connue pour ses désastreuses sautes d’humeur derrière sa frêle apparence. Et les mots qu’elle prononça n’augurèrent rien de bon. Alors que Valentin voulait en placer une depuis tout à l’heure, elle leur demandait sèchement de la fermer.

Il leva un œil, en fait… le seul qu’il possédait encore, au ciel, comme pour demander pitié au destin qui s’acharnait sur lui ce soir, et parla enfin, n’écoutant pas les conseils autoritaires de Yael. Voilà longtemps qu’il n’avait plus eu peur de quiconque hormis les profs, dans le château. Son pouvoir de réplication de pouvoir effrayait ses condisciples, et les rumeurs comme quoi il s’appliquait également aux simples contacts physiques avaient finis de convaincre les plus ambitieux de ne pas embêter Valentin… Ce qui ne comptait visiblement pas les glaçons dans les couvertures. Il répondit donc, à sa manière, un peu dans la lune, comme si son corps était présent, mais pas son esprit, bien que sa voix, elle aussi était présente.


« J’allais donc dire, demoiselles, qu’on m’a en effet également placé contre mon gré des glaçons dans mon lit… Tout ceci étant totalement inconfortable, je tiens à préciser que je ne pourrai dormir sans connaître l’identité de ce vil farceur, que je pourrai ainsi torturer en rêves, afin de m’en inspirer pour ma vengeance future sur lui. »

Il s’avança de sa démarche aérienne vers le canapé faisant face à celui de l’élève de la Luxure, et s’assit sur celui-ci, tout aussi gracieusement. De sa place, il détailla chacune des jeunes filles présentes de la tête aux pieds, comme pour s’assurer mentalement que ce n’était pas elles qui étaient responsables. Puis, il reprit la parole, d’un ton presque désintéressé.

« Vous avez des idées de coupable ? »
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MessageSujet: Re: [Mini-Scénario] C'est frais, mais c'est pas grave.   [Mini-Scénario] C'est frais, mais c'est pas grave. EmptySam 1 Mar - 12:31

[ Plus de nouvelles des deux autres miss Sad ]

L'arrivée de Yael sembla désespérer le garçon de l'envie, garçon dont elle se souvennait avoir entendu parler ... Pourquoi ? Qu'avait-il de si marquant ? Ce n'était pas dans cet état qu'elle s'en souviendrait. Pourtant, elle était sûre de savoir qu'il avait quelque chose de lié à sa maison. Réfléchi Yael, réfléchi ... C'est en voyant son visage qu'elle s'en souvint. Cet oeil immobile, n'avait-il pas été arraché par le directeur lui-même.elle-même.

Puis il parla. Il parla d'une voix venue de loin, d'une voix qui ne semblait être rattachée à rien d'autres de sa personne. Et qui plus est, son langage était similaire à celui des cuistres. Pour une Yael énervée, il était possible de voir là une provocation plus qu'un constat sur l'origine de la présence de chacun, bien que la fille assise sur le canapé sembla quelque peu absente, au moins autant que celle restée debout ... Par contre, Yael était loin d'être absente, bien au contraire.

D'un regard noir et qui réanima un peu plus sa colère, la jeune blonde le regarde s'asseoir, presque dégoutée d'une pareille demarche. Valentin, involontairement, agissait d'une manière qui énervait toujours plus l'éleve vêtue de rouge.
Sa question lui permit alors de donner son avis à elle, voyant à travers ce jeune de l'envie un parfait coupable.


" La meilleure des défenses, c'est l'attaque. Ne crois-pas que c'est en tentant de se faire passer pour le vaillant justicier que tu te protèges... Donc le mono-oeil, il se la ferme simplement et il nous laisse dormir. "

Enervée, certes, mais pas dans un état de colère encore trop avancé, et heureusement. Il suffirait que les trois autres décident ensemble de s'unir pour la réduire en pièce et ni sa vitesse accrue, son agilité augmentée ou sa force développée ne pourrait l'aider. Espérant avoir été claire, elle se dirigea vers un pouf à l'écart des deux canapés occupés et s'y assit simplement, se couvrant de la couette auparavant kidnappée, Yael s'en recouvrit, continuant de fixer violemment le jeune rêveur qui ne lui inspirait pas du tout confiance.

[ Tout pitit post Neutral ]
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Evangeline Howells
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MessageSujet: Re: [Mini-Scénario] C'est frais, mais c'est pas grave.   [Mini-Scénario] C'est frais, mais c'est pas grave. EmptyVen 7 Mar - 14:39

Hum...

Valentin et Lili n'étaient pas les seuls à qui l'on avait fait cette stupide blague. Une demoiselle était entrée à son tour à l'intérieur de la salle commune et Lili ne la connaissait pas. Cette même demoiselle s'était contentée de leur dire un bref bonsoir, avec une voix pour le moins tremblante. Elle semblait souffrir : très intéressant. Enfin, pour Lili du moins. Lili savait remarquer la souffrance des autres, elle savait aussi la donner mais qu'importe, nous n'en étions pas là.

C'est quand elle allait lui demander ce qu'elle pouvait bien avoir à son bras qu'une autre demoiselle fit son apparition. Et ce n'était pas n'importe quelle demoiselle : Yael Sullivan. Oh, Lili ne lui avait jamais parlé mais Yael était assez "célèbre" pour ses crises de colère assez impressionnantes. Lili avait eu la chance, oui la chance, de voir Yael en pleine crise et il faut bien avouer qu'elle avait apprécié cela. Folle Lili? Allons, allons... Vous ne le savez que trop bien.

Quoi qu'il en soit, c'est avec fracas que Yael arriva et vu le ton de sa voix, et ses mots, elle n'avait pas envie qu'on l'ennuie. Fair enough : Lili n'avait pas l'intention de l'ennuyer. Son regard se reporta sur le bras d'Adèle. Le regard de Lilil, qui jusque là avait été bien vide s'éclaira alors d'une étrange lueur tandis que sa main glissa doucement sur sa malette en cuir : elle aurait bien aimé découper son bras pour savoir ce qui n'allait pas.

Finalement, Valentin vint s'assoir en face d'elle et cela attira de nouveau l'attention de Lili sur le garçon. C'était mieux pour Adèle. Bref, une envie de vengeance semblait brûler en Valentin et il en était de même pour Lili. Cependant, Yael ne semblait pas vouloir aller dans leur sens et elle ne semblait pas apprécier Valentin. Et elle voulait se rendormir sans trouver le coupable? Etrange pour une demoiselle rattachée à la Colère.

Bref...

Les yeux de Lili se fixèrent à nouveau sur Valentin.


-Une idée du coupable...

Toujours cette voix calme et quelque peu étrange.

-Un lâche, c'est certain. Parce que pour faire un truc pareil, il faut vraiment être un pisseux craintif. Ou une pisseuse, bien sûr...

Eh bien Evangeline! Quel vocabulaire... Etrange contraste entre les mots et le ton employé. Elle réajusta la couverture sur ses épaules -elle avait toujours froid- et continua.

-Pourquoi pas un élève de la Paresse? Après tout, ça pourrait leur correspondre. Faire chier le monde sans trop en faire, je trouve que c'est tout à fait leur genre.

Elle glissa doucement son regard sur Yael.

-Tu es sûre de vouloir dormir? Tu n'as pas plutôt envie de trouver l'imbécile qui a fait ça et lui faire passer l'envie de recommencer?

Un petit silence. Un étrange rictus étira les lèvres de la demoiselle et comme tout à l'heure, quand elle avait regardé Adèle, une étrange lueur vint flotter dans son regard.

-Imaginez ce qu'on pourrait lui faire, tous ensemble réunis...

Oui... Imaginez ce qu'ils pouvaient lui faire à cet élève... Imaginez ces élèves réunis, en train de faire payer à un seul sa conduite... Imaginez cette scène uniquement si vous n'avez pas peur d'avoir mal au coeur...
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Valentin Vlash
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MessageSujet: Re: [Mini-Scénario] C'est frais, mais c'est pas grave.   [Mini-Scénario] C'est frais, mais c'est pas grave. EmptySam 26 Avr - 14:47

[ ya eu comme un froid là, non? Laughing Je relance]

Yael Sullivan… Cette petite blonde colérique était particulièrement désagréable quand l’énervement prenait le pas sur sa raison déjà peu encline à avoir dans son entourage Valentin Vlash. Mais ce soir, ça semblait être le bouquet ! Rien de plus logique, pourrait-on dire, puisque la jeune fille de quatrième année avait eu à faire au même farceur que les autres élèves présents dans la salle commune ce soir. Et elle fit bien comprendre que la colère était aux portes de son inconscient, et accusant tout bonnement Valentin d’être le coupable de cette infamie, en terminant sa phrase agressive par un peu sympathique envers le seul garçon présent dans la pièce. Aussitôt, il se leva, esquissant un petit sourire en coin, l’œil doux et innocent, et prononça d’une voix presque inaudible, un peu blasée, mais pas négative pour autant…

« Yael… »

Mais il fut interrompu par Evangeline, qui intervint à sa place en répondant à Valentin comme si la colérique n’avait rien dit. Elle prônait que le coupable soit un paresseux, encore que toute cette machination demande pas mal de boulot, ce qui conviendrait mal aux verts de l’Ecole… Mais elle n’avait peut-être pas tort, bien que Valentin ne croie pas en son hypothèse…

Il réfléchit un instant, toujours debout, flegmatique, grand et souple, aux raisons qui pourraient amener quelqu’un à faire ça alors que Lili répondait enfin à Yael en lui demandant si elle avait réellement l’intention de dormir, ou si elle ne préférait pas une vengeance bouillonnante digne de ce nom, en unissant nos pouvoir pour chercher, trouver et crever ce farceur malintentionné.

Il fallait avouer que cette idée ne manquait pas de charme, et c’est toujours souriant que Valentin intervint à nouveau, même si son œil bleu s’était illuminé d’une lueur malsaine… Un nom s’échappa de ses lèvres avant qu’il commence à parler…


« Caliban… Oui… Jeunes filles, écoutez l’expérience d’un élève qui est depuis bien trop longtemps cloitré dans cette maudite école… Parmi les élèves, peu de personnes pourraient être capables de faire une farce d’une telle envergure sans craindre des représailles. Il faut qu’il soit stupide, ou bien totalement masochiste… Mais comme c’est par vocation une école de sadique, ça ne peut être que quelqu’un qui n’a pas peur de la réaction que ça engendrerait, qui étudierait même cette réaction que nous pourrions avoir pour mettre au point d’autres stratagèmes pour nous contrôler ! Et ce portrait type ne vous rappelle personne, dans cette école ? Ne cherchez pas bien loin, huhuhu, il ne peut s’agir de personne d’autre que de notre mal aimé directeur, Caliban Leviaz ! Peut-être a-t-il des problèmes d’insomnies, ces nuits-ci, et en tant que maître des jaloux, envierait les personnes somnolant partout dans sa propre école ! C’est un vicieux, et ça ne fait plus aucun doute dans mon esprit que c’est lui le coupable ! »

Puis, il se retourna d’un coup vers la porte, comme s’il avait entendu quelque chose… Mais rien, il n’y avait rien d’autre que le silence de la nuit… Peut-être que Caliban les surveillait, en ce moment même… Peut-être qu’il était en train de les regarder, de les écouter… Peut-être avait-il entendu ce qu’avait dit Valentin sur lui…
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Evangeline Howells
Luxure

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[Mini-Scénario] C'est frais, mais c'est pas grave. Empty
MessageSujet: Re: [Mini-Scénario] C'est frais, mais c'est pas grave.   [Mini-Scénario] C'est frais, mais c'est pas grave. EmptyMar 20 Mai - 21:26

[Allez ^^ Huhuhuhu]

Caliban... Caliban? Les paroles de Valentin attirèrent la curiosité de Lili. Le directeur serait responsable de cette blague idiote? Mais après tout, oui, pourquoi pas... L'hypothèse que Valentin était en train d'avancer était non seulement plausible, mais aussi plus que sensée. Agir de la sorte pour étudier leur réaction... Oui, cela pouvait coller, cela ne faisait aucun doute.

Restant parfaitement impassible, Lili écouta Valentin jusqu'à ce qu'il ait terminé et qu'il ne se retourne vers la porte. Lili porta dès lors son attention sur l'entrée de la salle commune mais rien : Valentin avait du seulement croire entendre un bruit. Le regard de notre accro à l'anatomie se perdit alors dans le vide.

Elle réfléchissait. Caliban était tout à fait capable d'une telle chose mais s'il était véritablement le coupable, cela réduisait leurs de se venger et d'éliminer le responsable. Ils n'allaient pas éliminer le Directeur...


-Ecoutes...

Son regard pourpre se reposa finalement sur Valentin.

-Si c'est vraiment Monsieur Le Directeur qui a fait le coup... Comment pourrions-nous nous venger et lui faire payer? Parce que... Enfin... Il est notre Directeur...

Et Lili respectait Caliban, même s'il était, à ses yeux, complètement cinglé. Elle le respectait. Et même s'il était le responsable de cette blague stupide, elle ne pouvait s'empêcher de croire qu'il avait une bonne raison d'avoir fait cette hum... Expérience.

-Enfin, avant de l'accuser à tort, il faut trouver des preuves.

Et elle n'avait pas tort. Qu'il soit ou non le responsable, il leur fallait des preuves avant de lui tomber dessus.

-Et si jamais il est vraiment coupable eh bien... On aura qu'à aller lui demander des explications.

Son regard ne quittait pas Valentin.

-Et puis il n'est pas le seul à être un potentiel coupable. Je continue de croire que les Paresseux peuvent très bien être derrière tout ça... A moins que...

Elle regarda chaque personne présente avant de reporter son attention sur Valentin.

-Nous avons tous beaucoup d'ennemis ici, j'en suis certaine... Mais peut-être que nous en avons un en commun et que c'est lui le responsable... Récemment, avec qui avez-vous eu des problèmes?

Récemment parce que s'il fallait remonter au début de la scolarité de chacun, ils n'étaient pas près d'avoir une piste. Lili, de son côté, cherchait déjà qui aurait pu se venger. Plusieurs visages lui vinrent à l'esprit... Les élèves dont elle s'était servis pour ses cours improvisés d'anatomie. Oui... Mais il y en avait tant...
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